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[Review] Kill or be killed Tome 1

 
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Point(s) fort(s) :


Un polar noir à l'efficacité redoutable
Une narration qui piège le lecteur
Une équipe artistique au diapason
Un discours social passionnant


 
En résumé
 

Kill or be killed est une série qui commence parfaitement et montre une fois de plus tout le talent de son équipe artistique, qui ne cesse de se bonifier.

 
Infos techniques
 

Scénario : Ed Brubaker
Dessin : Sean Phillips
Encrage : Sean Philips
Couleur : Elizabeth Breitweiser
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié 8 février 2018 par

 
Dans le détail...
 
 

To kill or not to kill, that is the question !


E

d Brubaker et Sean Phillips forment une équipe de choc qui a déjà prouvé son talent avec Fatale, Criminal ou encore Fondu au Noir. Le duo parvient à tisser des histoires policières nappées avec d’autres genres qui prennent le lecteur au dépourvu et cette nouvelle série le confirme une fois de plus ! Avec Kill or be killed, Delcourt nous propose leur nouvelle série !

Un autre récit de vigilante

Tout d’abord, ce n’est pas un récit de vigilante classique, le héros est un looser, du moins, c’est ce qu’il pense et il va se retrouver à tuer des criminels à cause d’un démon qui lui fait du chantage. Il n’est pas à l’aise avec cette idée et pourtant, il va être très bon. Surtout, au-delà de ça, la part entre les deux vies du héros est très bien faite, nous permettant de nous attacher à Dylan avant qu’il ne devienne officiellement un justicier masqué tel qu’on le voit sur la couverture. On comprend aisément pourquoi il a envie de se suicider, on comprend aussi pourquoi il va accepter son rôle.

De plus, la série se dote d’une narration dingue, sous la forme de cases de pensées de la part du héros qui agit de manière omnisciente puisqu’il semble raconter l’histoire depuis le futur. Le récit s’en retrouve parfois déstructuré, faisant parfois des allers-retours entre le passé et le futur.

Un récit social et précis

Ensuite, la série suit ce que les polars noirs font de mieux, montrant la criminalité crasse et les rues gangrénées par le crime ordinaire, entre prostitution et drogue. Surtout, on manie le discours social. Les personnages vivent dans un monde désespéré et perdu parce que personne n’ose se lever pour rectifier les choses. Les auteurs embrassent alors pleinement l’aspect vigilante de la série en l’écartant de l’aspect fascisant qu’on lui oppose parfois. C’est aussi un récit qui montre un héros paumé dans la société actuelle, un jeune qui ne se reconnait plus dans ce que laisse à voir le monde.

Le duo confirme donc tout le talent qu’on peut lui prêter en puisant à fond dans leurs thèmes forts, notamment celui de la dualité et des faux-semblants. Ce que nous lecteurs pensons comprendre ou percevoir est souvent biaisé à cause de l’état d’esprit paranoïaque du héros et c’est ce que j’aime fortement chez Brubaker et Phillips. En effet, malgré la connaissance qu’on a de leurs lectures, on se laisse happer et souvent piégé.

Ça ne veut pas dire que le récit est rempli de twists ou de cliffhangers, il y en a mais ils sont disposés de manière intelligente et astucieuse, simplement, les personnages sont si bien travaillés qu’on va rapidement se rendre compte qu’ils sont beaucoup plus profonds et intéressant qu’on pourrait le croire. Le personnage de Kira est à ce titre très intéressant. Alors, c’est vrai que le récit est parfois un peu verbeux mais cela nous permet de plonger plus profondément dans la psyché torturée du héros.

Des dessins fantastiques

Evidemment, tout cela ne serait rien sans des dessins au diapason et c’est encore une fois le cas avec Sean Phillipps, bien aidé par Elizabeth Breitweiser. Tous deux signent très certainement leur meilleur travail avec un rendu net, un focus brillant sur les émotions, notamment à travers les yeux et les mains. Mais on découvre aussi un très beau découpage des séquences d’action, l’ouverture du premier tome le démontrant parfaitement. Le tout est très clair, fluide et sanglant. La colorisation, très terne, permet une fois de plus de mettre en scène ce monde désespéré et désespérant.

En bref, Kill or be killed que nous propose Delcourt, est une série qui commence parfaitement et montre une fois de plus tout le talent de son équipe artistique, qui ne cesse de se bonifier à force de collaborer. On sent leur fusion artistique devenir de plus en plus aboutie et parfaite. Si ce n’est pas déjà fait, foncez, c’est une tuerie !

 

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Comics Grinch râle beaucoup. Son origine vient de ses nombreuses grincheries envers BvS. Ayant gonflé sa petite amie avec ça, elle lui suggéra d'en parler avec d'autres. Ce fût chose faite. Vénère Grant Morrison, conchie Mark Millar.


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      Comics Grinch’
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      Kill or be killed est une série qui commence parfaitement et montre une fois de plus tout le talent de son équipe artistique, qui ne cesse de se bonifier.

      [Retrouvez l’article de comics-grincheux à l’adresse [Review] Kill or be killed Tome 1]

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