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Infidel chez Urban Comics

 
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Vos notes
12 votants

 

Point(s) fort(s) :


Une ambiance réussie.
Le thème intelligemment traité, dans le fond et dans la forme.
Les dialogues et le rythme, excellents.
La traduction.

Point(s) faible(s) :


Rien, nada, walouh.


 
En résumé
 

Avec Infidel, Urban Comics offre un récit d’horreur excellent. Dans la droite lignée de Get Out et de ce cinéma de genre très intelligent, le titre permet de réfléchir aux multiples variables de la haine

 
Infos techniques
 

Scénario : Pornsak Pichetshote
Dessin : Aaron Campbell
Couleur : José Villarubia
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié 12 octobre 2021 par

 
Dans le détail...
 
 

Racisme ordinaire

Avec Infidel, Urban Comics édite un titre déjà paru il y a plusieurs années aux Etats-Unis. Une œuvre qui avait fait du bruit à l’époque de sa sortie et qui m’avait tapé dans l’œil. Ni une ni deux, j’avais lu le premier numéro, bien attiré par sa couverture très attirante. J’avais pris une claque à l’époque. Et pour l’édition française, je suis toujours subjugué.e par la qualité du récit.

Infidel nous raconte la vie de Aisha qui vient d’emménager dans un immeuble de New-York avec son conjoint. Elle change de vie puisqu’elle habitait dans le New Jersey. Désormais, elle va être proche de sa belle-mère qui lui a déjà fait des réflexions racistes et islamophobes. Et cela ne va pas s’arranger car elle commence à avoir des cauchemars où des créatures affreuses la terrorisent. Mais évidemment, les cauchemars vont bientôt devenir réalité.

La Haine

Infidel nous parle de la peur qui se transforme en haine et la façon dont elle impacte la vie des personnes touchées. Le sentiment d’oppression qu’elles vivent, la violence subie, le comics est oppressant et parfois étouffant grâce au décor mais surtout par le travail formidable de Aaron Campbell aux dessins. Préfigurant son travail sur Hellblazer avec Simon Spurrier, son trait est plus net mais les apparitions fantomatiques sont d’une laideur à vous coller des sursauts. Bon, comme d’habitude, je n’ai pas flippé, les comics n’ayant de son, je trouve qu’on perd en intensité et la tension ne se manifeste pas chez moi. En creux, c’est donc un récit d’horreur tout ce qu’il y a de plus classique qui parvient à sur-nager grâce à son thème parfaitement traité.

Mais pas uniquement. Car au-delà de ça, Pornsak Pichetshote surprend grâce à sa science du rythme et ses dialogues. On sent qu’un gros travail a été effectué dessus et il faut rendre grâce au traducteur qui a fait un travail impeccable pour que l’on s’en rende compte. Le tout sonne terriblement naturel, chaque personnage s’exprimant de façon différente, avec un phrasé différent et des intonations que l’on perçoit différemment. C’est quelque chose d’assez dingue à rendre à l’écrit mais cela fonctionne totalement. Et au cours des cinq chapitres de l’histoire, on n’aura jamais envie de s’arrêter. Le mystère est simple mais bien construit et, surtout, il s’insère parfaitement dans le thème du racisme. Je spoilerai pas, contrairement à la quatrième de couverture de Urban mais c’est une grande réussite, le fond suit parfaitement la forme. Et ce n’est pas tout !

Fatalité

En effet, il y a quelque chose de malsain, de glauque dans le récit et ce ne sont pas seulement les designs affreux de Aaron Campbell. Les fantômes sont accompagnées d’injures racistes mélangeant tous les poncifs que l’on peut entendre habituellement. Et même les discussions entre les différents protagonistes traitent de racisme, de la façon dont ils sont perçus et se perçoivent entre eux. On sait que les immeubles sont de véritables microcosmes sociaux. Eh bien, ici, c’est totalement le cas, entre préjugés racistes ordinaires, méfiance et discours haineux. Tout le comics baigne dans une ambiance qui nous fait comprendre le poids qui pèsent sur les épaules des victimes de racisme. L’ambiance est donc lourde et pesante et même sur la fin, on pourra déceler une pointe de fatalisme. Les jeux sur les regards qu’opèrent Aaron Campbell aidant parfaitement à rendre compte de cette situation.

Bref, avec Infidel, Urban Comics offre un récit d’horreur excellent. Dans la droite lignée de Get Out et de ce cinéma de genre très intelligent, le titre permet de réfléchir aux multiples variables de la haine et surtout, il nous emmène aux côtés des victimes du racisme pour nous mettre face à nos propres préconceptions. Un titre véritablement brillant, bien aidé par les sublimes planches de Aaron Campbell.

 

Ils ont kiffé :

 

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3/5 Sympa
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1/5 Bof
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avis critique review

 
Comics Grinch râle beaucoup. Son origine vient de ses nombreuses grincheries envers BvS. Ayant gonflé sa petite amie avec ça, elle lui suggéra d'en parler avec d'autres. Ce fût chose faite. Vénère Grant Morrison, conchie Mark Millar.


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      Comics Grinch’
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      Avec Infidel, Urban Comics offre un récit d’horreur excellent. Dans la droite lignée de Get Out et de ce cinéma de genre très intelligent, le titre permet de réfléchir aux multiples variables de la haine

      [Retrouvez l’article de comics-grincheux à l’adresse Infidel chez Urban Comics]

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