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VS Tome 1

 
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Vos notes
3 votants

 

Point(s) fort(s) :


Des dessins de folies
Une colorisation incroyable
Un univers prometteur

Point(s) faible(s) :


Un univers riche mais peu exploité
Une intrigue qui peine à captiver


 
En résumé
 

Un premier tome qui met tout juste l’eau à la bouche et qui laisse un peu trop sur sa faim. C’est avant tout les dessins et la colorisation grandioses qui sont à retenir. Espérons que le deuxième tome lèvera un peu plus le voile de cet univers qui semble si riche.

 
Infos techniques
 

Dessin : Esad Ribic
Couleur : Ive Svorcina, Nic Klein, Em Roberts
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié 8 avril 2019 par

 
Dans le détail...
 
 

Here comes a new challenger !

Dans un lointain futur dystopique, la guerre est devenu un sport télévisé. Après une longue convalescence, son représentant le plus populaire et le plus puissant, Flynn Sata, revient sur le devant de la scène. Il va découvrir dans la douleur que les nouveaux soldats de cette guerre médiatisée sont devenus bien plus dangereux. Mais il semble que ce qui se trame en coulisse le soit plus encore.

L’avis de Prime Sinister

VS est un titre qui était passé sous mon radar, le rythme de nos vies quotidiennes modernes nous imposant des moments de relâchement dans nos vigilances, je n’ai pris connaissance de son existence que lorsque j’ai eu le planning des sorties comics du mois de mars sous les yeux. Rien que la couverture m’a tout de suite plu : dessin magnifique et très reconnaissable d’Esad Ribic, couleurs incroyables tant et si bien que j’avais peine à savoir si c’était la couleur qui magnifiait le dessin ou le dessin qui magnifiait la couleur, titre sobre et efficace qui se découpe de manière élégante et moderne de la couverture, thème qui me semblait très Space Opéra et me faisait saliver.

L’objet a clairement du chien et mérite mieux que de demeurer enfourné dans une bibliothèque laissant uniquement sa tranche visible, petite bande rouge orangée qui amène sa fantaisie dans un rayon ou le noir urbanien prédomine. Non ! VS mérite presque un petit présentoir en plexiglas tellement il est beau. Il est beau dehors, mais est-il beau dedans ? Peu de chances d’être déçu vu que la couverture est commise par la même équipe artistique que celles de planches que l’on trouve à l’intérieur? Ce titre est-il bon ? Cela restait à vérifier.

Parlons donc du dessin dans un premier temps. Pour moi, VS, c’est ce qui se fait de mieux en ce moment. J’y ai retrouvé tout, mais alors tout ce qui me plait au niveau graphique. J’avais découvert Esad Ribic en lisant Thor le massacreur de Dieux (sur lequel il officiait avec Jason Aaron). J’avais été séduit par sa maestria quant à la représentation de l’anatomie humaine, particulièrement en ce qui concerne les visages (déformation professionnelle oblige, je laisse le mystère planer quant à ce sujet), mais les tons froids qui seyaient certes parfaitement au titre avaient fait que je ne m’étais pas plus intéressé que cela à l’artiste. J’aime la chaleur, les couleurs vives et saturées.

 

Avec VS, je fus servi ! Le titre est bien évidemment dessiné avec brio. E. Ribic a un dessin à la fois très précis, détaillé mais aussi particulièrement dynamique. Il parvient à nous mettre au cœur de la bataille avec une facilité déconcertante, en partie grâce à sa maîtrise du rendu de la biomécanique et de la cinétique. Les tensions musculaires, les angles des articulations des personnages en mouvement sont parfaits et rendent le titre très dynamique et nerveux.

Mais une fois n’est pas coutume, c’est le travail de colorisation qui a émerveillé ma rétine. Oscillant tantôt entre couleurs fluos, bleus nuits saturés à l’orange dans un style très 80’s (qui n’est pas sans rappeler l’ambiance du film Total Recall) qui traduisent l’effervescence de cette cité futuriste et tantôt dans des couleurs froides et diluées, rappelant l’atmosphère morbide des champs de bataille ou l’évanescence de sphères de pouvoirs inaccessibles. Je resterai volontairement vague pour éviter tout spoil. Toujours est-il que la colorisation est juste parfaite et vole presque la vedette au dessin.

Jusque-là, le titre est parfait, c’est lorsque l’on s’attache au scénario que le bat blesse. Si les visuels et le pitch laissaient entrevoir un univers cyberpunko-spatial des plus riches, la narration n’a pas rempli sa mission selon mes critères.

Première déception, je trouve que l’auteur n’a pas su tirer profit de la profondeur de sa création. J’ai eu le sentiment d’avoir été jeté dans le grand bain sans avoir appris à nager. En effet le monde dans lequel se déroule l’histoire de VS semble avoir un passé historique dense et une organisation sociétale bien définie (probablement un système de castes), avec des races de créatures qui cohabitent (des humains et plusieurs races aliens visiblement). Sauf qu’on ne sait vraiment pas grand chose du contexte, tant et si bien que cette diversité intrigante perd de son intérêt. Visuellement, cela crée de l’ambiance, mais n’apporte strictement rien au niveau narratif. Cela a tout de même le mérite de nous mettre l’eau à la bouche et engendre une attente frénétique de la suite pour en savoir plus sur cet univers, son histoire, son fonctionnement et ses lois.

Deuxième déception, la plus grande : l’intrigue. Difficile de trouver des enjeux dans le sort du héros. Pour faire simple : c’est un gros gladiateur futuriste badass qui s’est pris une branlée, qui se soigne pour revenir, sauf que les autres sont plus forts que lui maintenant. Alors, il se blesse à nouveau et on le soigne encore. Mais même si désormais ce n’est plus que l’ombre de lui-même, les gens continuent de l’aduler, peut-être même plus encore qu’avant. Le pitch n’est pas très original, le traitement non plus. On suit donc mollement les mésaventures de Flynn Sata, vétéran d’une guerre ludique et médiatique, personnage un peu paumé. Un peu paumé, comme moi lors de la lecture de ce titre au final.

 

Bref, un premier tome qui met tout juste l’eau à la bouche et qui laisse un peu trop sur sa faim. C’est avant tout les dessins et la colorisation grandioses qui sont à retenir. Espérons que le deuxième tome lèvera un peu plus le voile de cet univers qui semble pourtant si riche.

 

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3/5 Sympa
2/5 Sans plus
1/5 Bof
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Business-man de petite envergure, professionnel de santé, pratiquant d'arts martiaux, joueur de jeux de plateaux, lecteur de comics, fan de littérature US


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      PrimeSinister
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      Un premier tome qui met tout juste l’eau à la bouche et qui laisse un peu trop sur sa faim. C’est avant tout les dessins et la colorisation grandioses qui sont à retenir. Espérons que le deuxième tome lèvera un peu plus le voile de cet univers qui semble si riche.

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