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[Review] X-O Manowar Tome 2

 
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Vos notes
8 votants

 

Point(s) fort(s) :


Les dessins de Clayton Crain et de Renato Guedes
Le voyage de Aric, passionnant
La réflexion profonde

Point(s) faible(s) :


Les autres dessinateurs


 
En résumé
 

Ce tome 2 de X-O Manowar confirme la qualité de la série. D’une puissance épique inouïe, elle est surtout dotée d’une grande intelligence dans son propos et le portrait des différents personnages qui la compose. Dommage que les dessins de la moitié du tome soient aussi passables.

 
Infos techniques
 

Dessin : Clayton Crain, Renato Guedes, Andrew Dalhouse, Ariel Olivetti
Couleur : Clayton Crain, Andrew Dalhouse
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié 4 octobre 2018 par

 
Dans le détail...
 
 

Dans le même bateau !

X-O Manowar revient pour un tome 2 qui défonce presqu’autant que le premier ! Le voyage continue pour Aric et il va devoir faire les choix les plus compliqués de sa vie dans la suite d’un récit épique, d’une puissance extraordinaire.

Le tome 1 laissait Aric après la découverte d’un gigantesque complot. On lit la suite de sa rébellion et de sa prise de pouvoir. Le titre du tome l’indique clairement, Aric va devenir Empereur et Matt Kindt va en profiter pour continuer à éprouver son personnage. On va le suivre passer par toutes ces étapes dans un florilège de sang, d’explosions et de morts. Mais surtout, l’auteur va interroger le rapport à l’autre, la manière dont un individu tente de reproduire ce qu’il connait dans des territoires inconnus dont il ne maîtrise pas la culture. Matt Kindt va alors développer la planète, son écosystème, ses populations, son histoire. Il y parvient de superbe manière, par petites doses, par quelques touches de dialogues. Le monde prend vie sous nos yeux et sans jamais que le rythme de l’histoire ne soit mis en pause. Les premiers chapitres sont par ailleurs visuellement bluffants grâce au style de Clayton Crain. L’aspect numérique en rebutera plus d’un un mais il donne une puissance et un souffle dingue à l’histoire qui est racontée.

Le talent de Matt Kindt se voit aussi dans la manière dont il construit son récit. A la fin du tome, on comprend qu’on est parvenus à la conclusion d’une sorte de première saison. Aric vient de parcourir un voyage et on l’a accompagné dans celui-ci. C’est un parcours psychologique vraiment bien ficelé, très bien travaillé et parfaitement exécuté. Chaque étape est courte mais racée, très bien calibrée et permet de montrer l’évolution du héros. Bien au-delà de l’armure et de la puissance qu’elle confère à son porteur, c’est l’humain qui compte pour lui. C’est comme un étranger qui se retrouve impliqué dans des actions qui le dépasse et réagit de la seule façon qu’il connait en omettant tout bon sens. Le guerrier en lui réagit et on comprend bien que sa nature de Wisigoth n’est jamais partie malgré son contact avec le monde moderne. C’est très intelligent et l’épilogue où Matt Kindt explique son propos montre toute la pertinence de la construction de son récit. Au-delà de Aric, c’est aussi l’ensemble des personnages qui profitent du talent d’écriture de l’auteur. Chacun d’entre eux a droit à un travail précis, dans un ensemble de nuances de gris et sont attachants car leurs raisons sont crédibles et compréhensibles.

Là où le comics pèche, c’est sur sa partie graphique. J’ai déjà chanté les louanges de Clayton Crain et le chapitre dessiné par Renato Guedes est vraiment très beau, avec un trait très sombre et une patte souffreteuse et crépusculaire mais l’arrivée de Ryan Bodenheim et de Ariel Olivetti vient baisser le niveau du tome. Le premier a un trait détaillé mais qui manque cruellement de personnalité et est beaucoup trop lisse. Surtout, la colorisation de Andrew Dalhouse vient anesthésier le tout. C’est très froid, ça manque de vie et c’est dommage pour des chapitres aussi cruciaux sur le développement du personnage. Le dernier chapitre dessiné par Olivetti ne m’a vraiment pas plu à cause d’un effet numérique très laid et très mal maîtrisé. Il y a un effet plastique très dérangeant sur les personnages. Là encore, ça manque de vie et c’est vraiment dommage. Cela vide un peu la charge émotionnelle que l’auteur tente d’insuffler dans ces chapitres.

Bref, le tome 2 de X-O Manowar confirme la qualité de la série. D’une puissance épique inouïe, elle est surtout dotée d’une grande intelligence dans son propos et le portrait des différents personnages qui la compose. Dommage que les dessins de la moitié du tome soient aussi passables.

 

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5/5 J’adore
4/5 Trés cool
3/5 Sympa
2/5 Sans plus
1/5 Bof
0/5 Pas pour moi

 
Comics Grinch râle beaucoup. Son origine vient de ses nombreuses grincheries envers BvS. Ayant gonflé sa petite amie avec ça, elle lui suggéra d'en parler avec d'autres. Ce fût chose faite. Vénère Grant Morrison, conchie Mark Millar.


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      Comics Grinch’
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      Ce tome 2 de X-O Manowar confirme la qualité de la série. D’une puissance épique inouïe, elle est surtout dotée d’une grande intelligence dans son propos et le portrait des différents personnages qui la compose. Dommage que les dessins de la moitié du tome soient aussi passables.

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