KI-6 – Killers – Mini-série Valiant

Ki, t’es mort !

Killers est une série Valiant dont le nom pourra vous intriguer. Derrière ce nom générique se cache en fait une sorte de spin-off à Ninja-K qui m’avait beaucoup plu.

On retrouve en effet les agents ayant précédé Colin, dont Ninja-G qui m’avait fait forte impression. Dès le départ, un événement dramatique la force à sortir de sa cachette et elle n’est pas la seule. Six des agents vont se retrouver et devoir affronter un ennemi commun. Enfin, ça, c’est ce que l’on veut nous faire croire. Car l’histoire va voir les agents se scinder en deux, manipulés par leur ennemi et donc se foutre royalement sur la tronche. L’originalité viendrait de leurs pouvoirs mais ils sont très peu mis à profit dans le scénario.

En effet, B. Clay Moore propose une intrigue sans originalité où tout est cousu de fil blanc. Les dialogues sont souvent trop nombreux, ne servent pas à grand-chose car les personnages sont monodimensionnels. Pire que ça, si on cherche la logique dans l’histoire, on risque de se payer un gros mal de tête. Le scénario met les personnages dans des situations où c’est toujours l’action qui va primer. Normal, on est dans un récit d’action, me direz-vous ! Oui mais voilà, c’est plutôt sympa lorsque les personnages ont des caractères développés.

C’est d’autant plus dommage qu’il y avait du potentiel dans le récit. Les personnages ont des pouvoirs cool, sont des pions d’un système qui débloque et il y a donc toute une couche de potentialités jamais exploitées. En fait, Killers est une série ni bonne ni mauvaise mais dont le potentiel fun est indéniable.

En effet, cela se suit sans déplaisir grâce à la prestation de Fernando Dagnino. Ses dessins sont très bons, malgré un manque de liant dans les séquences d’action. Il parvient à rendre iconiques les personnages grâce à des poses très stylisées, leur donnant beaucoup d’allure dans les séquences d’action. Il y a de nombreuses idées de mise en scène dans les cases, notamment pour les pouvoirs. L’ensemble parvient à être très stylisé, sans en faire des caisses. Et la colorisation aide beaucoup !

Bref, la série Valiant Killers débarque chez Bliss Editions et le résultat n’est pas forcément convaincant. En effet, le scénario est assez pauvre avec des personnages creux malgré un bon potentiel. On se réconfortera avec des dessins de très bonne qualité, offrant beaucoup de fun.