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Grendel intégrale tome 1

 
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Vos notes
21 votants

 

Point(s) fort(s) :


Personnage bien écrit
Parti-pris de faire d'un vilain le personnage principal
Patte graphique qui sert bien l'ambiance

Point(s) faible(s) :


Des dessinateurs aux styles très différents


 
En résumé
 

Department of Truth nous propose un premier tome prometteur. L’ambiance mystérieuse et lourde est parfaitement rendue visuellement et le scénario qui ne manque pas d’originalité est accrocheur. Si le message véhiculé ne semble pas clair, gageons que l’auteur en use sciemment pour mener son récit.

 
Infos techniques
 

Scénario : Matt Wagner
Dessin : Time Sale, Matt Wagner, collectif
Couleur : Collectif
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié 10 février 2022 par

 
Dans le détail...
 
 

Le super-vilain indé se remet en selle

Urban Comics, avec Grendel Intégrale Tome 1, nous gratifie de la réédition d’un monument des comics indépendants. Paru pour la première fois en 1982 sous la plume de Matt Wagner,  le titre à la particularité de nous narrer les histoires d’un mystérieux bandit, Grendel, chef masqué d’une puissante organisation mafieuse.

Des petites histoires qui en font une grande

Grendel à cette célèbre particularité d’être un titre qui met en scène une “entité” mystique, une force et non pas un personnage. Celle-ci “s’incarne” dans différents personnage dont le plus connu est Hunter Rose. D’ailleurs, cette première intégrale est essentiellement centrée sur lui. On découvre son histoire, de son enfants jusqu’à sa mort au travers de petites historiettes. Si Matt Wagner reste aux commandes narratives, les dessinateurs, eux, se succèderont au fil des récits.

Un mode de narration bien pensé

Grendel se démarque des autres comics, indépendant ou non, à bien des égards. Si l’astuce des historiettes a déjà été utilisée à maintes reprises par le passé, Matt Wagner le fait avec brio. Même si je peux reprocher à certains titres de ne pas nous “prendre par la main” et de nous laisser dans le flou, j’apprécie dans Grendel, le fait que l’auteur utilise de courtes histoires (parfois à peine une douzaine de pages) pour nous présenter son personnage, sa psyché, son caractère de manière très implicite. Matt Wagner dépeint son personnage au travers de la manière de se comporter, de réagir aux situations, d’interagir avec les autres. Il nous épargne les cartouches explicatifs, les monologues intérieurs et aux procédés qui peuvent s’avérer lourds. Cela permet de rendre le récit très fluide, très naturel.

Des récits originaux

Le titre apporte une touche de fraîcheur salvatrice dans un milieu où le lecteur finit par avoir du mal à être surpris. Mettre en scène un vilain n’est pas si fréquent. Car si bon nombre de titres nous viennent tout de même à l’esprit (Vie et Mort de Toyo Harada, Magnéto – Le Testament, Dr. Fatalis : Mort Dans l’après-midi, pour ne citer qu’eux), on se retrouve au final face à des personnages assez ambigus, dont la noirceur n’est au final que le reflet de leur propre lumière. Alors que dans Grendel, le personnage est sombre, froid, calculateur. Peut-être même mon collègue Alex Hivence le qualifierait-il de sociopathe. Il ne sert qu’un but, le sien, peu importe le bien et le mal dans sa réflexion. Néanmoins, le charisme et l’intelligence de Grendel sont séduisants, ce qui permet de s’attacher au personnage.

Une chorale de dessinateurs pour une identité graphique propre

Malgré la pléthore d’artistes qui interviennent dans ce Grendel intégrale tome 1, le titre conserve une cohérence graphique propre. Uniquement colorisé en tons de noirs et de gris avec quelques éclaboussures de rouge, le dessin rend hommage à la violence et la froideur du personnage. Ce style graphique en fil rouge permet au lecteur de ne pas être totalement déconcerté par les changements de dessinateurs, dont les styles sont parfois très différents. Ce qui pourra évidemment perturber certains lecteurs, peut-être le seul point négatif de cette intégrale.

Bref, avec ce tome 1 de l’intégrale Grendel est un excellent titre. Le personnage principal est écrit de main de maître. Le parti-pris de mettre en scène les méfaits d’un vilain est très rafraîchissant. Seuls les changements de dessinateurs pourront déconcerter certains.

 

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5/5 J’adore
4/5 Trés cool
3/5 Sympa
2/5 Sans plus
1/5 Bof
0/5 Pas pour moi

 
Business-man de petite envergure, professionnel de santé, pratiquant d'arts martiaux, joueur de jeux de plateaux, lecteur de comics, fan de littérature US


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      PrimeSinister
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      Department of Truth nous propose un premier tome prometteur. L’ambiance mystérieuse et lourde est parfaitement rendue visuellement et le scénario qui ne manque pas d’originalité est accrocheur. Si le message véhiculé ne semble pas clair, gageons que l’auteur en use sciemment pour mener son récit.

      [Retrouvez l’article de primesinister à l’adresse Department of Truth tome 1]

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