Le 1er collectif comics de France

 


 
 

[Review] Scalped Intégrale 4

 
Not' note
 
 
 
 
 


Vos notes
2 votants

 

Point(s) fort(s) :


L'approfondissement des personnages secondaires
Toujours aussi surprenant
Les respirations dans le récit, bienvenuebr/>Les dessins

Point(s) faible(s) :


Rien, nada, walouh


 
En résumé
 

Scalped, c’est toujours aussi excellent grâce à l’excellence de l’écriture ciselée et des dessins bruts. Surtout, le récit parvient encore à nous surprendre et à nous apprendre des choses sur les personnages. Encore un tome pour confirmer l’excellence de l’ensemble et son statut de chef d’œuvre du polar noir moderne.

 
Infos techniques
 

Dessin : R.M. Guéra, Davide Furno, Danijel Zezelj, Jason Latour
Couleur : Giula Brusco, Trish Mulvihill
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié 30 janvier 2019 par

 
Dans le détail...
 
 

Attention à vos cheveux !

Déjà le tome 4 pour l’intégrale de Scalped. Après trois excellents tomes, la question n’est plus de savoir si c’est toujours bien parce que ça l’est mais plutôt de savoir si Jason Aaron est encore capable de surprendre.

De manière surprenante, oui. Alors que l’on arrive presqu’à la fin de la série, l’auteur parvient encore à nous révéler des choses et à faire évoluer ses personnages. Tandis que tant d’autres scénaristes se seraient contenter d’achever leur série en concluant l’intrigue policière, Jason Aaron continue à faire vivre ses personnages et à nous apprendre des choses sur eux. Cette fois, ce sont surtout l’ensemble du casting secondaire qui va nous occuper. Notamment, l’auteur va creuser le passé à travers un personnage dont l’identité mérite d’être découverte. Grâce à lui, on comprend mieux comment les erreurs du passé ont construit tous les problèmes actuels et toutes les haines enfouies. C’est surtout la relation entre lui et Catcher qui donne un intérêt supplémentaire et qui explique bien plus sur la plongée dans le mysticisme de ce second personnage.

De même, la plongée dans le quotidien de Shunka permet de montrer une facette plus positive du personnage, permettant d’aller au-delà d’un homme qui ne semblait exister que par sa haine de Dash.

Finalement, c’est ce qui est fascinant dans Scalped, c’est que même après 40 numéros, l’équipe se permet encore de développer, de détailler la psychologie des personnages secondaires afin de détailler son propos et d’interroger toujours plus la condition amérindienne et la violence qu’elle subit. Le chapitre qui ouvre le recueil est d’ailleurs fascinant à ce niveau. Montrant un couple amérindien perdu dans la campagne américaine, à l’orée de la réserve, elle permet de suivre le quotidien de personnes qui ont du mal à joindre les deux bouts et ne survivent que grâce à l’amour inconditionnel qu’ils se portent.

La plongée dans le quotidien des amérindiens, dans leur mysticisme et dans leur abandon est à la fois fascinante car elle semble réaliste alors même que Jason Aaron, de son propre aveu, n’a fait que peu de recherches factuelles et aussi cruelle. En effet, le côté cru surprend toujours car il n’est jamais gratuit et fait sens avec le fond.

Au-delà de ça, l’intrigue continue à avancer par petites touches suffisantes. Dash a remonté la pente, Carol prend une nouvelle direction intéressante et les suivre désormais séparés semble leur permettre enfin d’évoluer. Le portrait de cette dernière qui tente de se relever après avoir chuté au plus profond est aussi assez brillant, toute en nuance et en subtilité, confirmant tout le talent de Jason Aaron. Et là encore, il se permet de traiter des questions sociales importantes et de montrer sa maîtrise de l’écriture d’un polar noir et brut comme on est en droit de l’attendre. Il est d’ailleurs tout aussi fascinant de constater que l’auteur ne fait pas que reprendre des codes comme Frank Miller dans Sin City mais les modernise, notamment du côté des personnages féminins, bien loin des rôles dans lesquelles elles se voient enfermés dans ce type de récit.

Est-il encore besoin de parler des fabuleux dessins de R.M. Guéra ? La brutalité de l’ensemble est fascinante mais c’est surtout Davide Furno qui m’a surpris. Son trait est devenu plus personnel, cherchant moins à singer son partenaire. Il est tout aussi cru mais se concentre bien plus sur les corps et leur puissance.

Bref, Scalped, c’est toujours aussi excellent et surtout, le récit parvient encore à nous surprendre et à nous apprendre des choses sur les personnages. Encore un tome pour confirmer l’excellence de l’ensemble et son statut de chef d’œuvre du polar noir moderne.

 

Ils ont kiffé :

 

Avez-vous apprécié cet article?
N’hésitez pas à le dire dans les commentaires. Ça nous fait toujours plaisir de vous lire.

Pour faire connaitre le site et nous soutenir, vous pouvez aussi partager nos publications sur les réseaux sociaux ou vous abonnez à notre newsletter.
Merci.

Pour comprendre nos notes subjectives :
5/5 J’adore
4/5 Trés cool
3/5 Sympa
2/5 Sans plus
1/5 Bof
0/5 Pas pour moi

 
Comics Grinch râle beaucoup. Son origine vient de ses nombreuses grincheries envers BvS. Ayant gonflé sa petite amie avec ça, elle lui suggéra d'en parler avec d'autres. Ce fût chose faite. Vénère Grant Morrison, conchie Mark Millar.


Vos commentaires :

Accueil Forums [Review] Scalped Intégrale 4

Vous lisez 0 fil de discussion
  • Auteur
    Messages
    • #25419
      Comics Grinch’
      Maître des clés

      Scalped, c’est toujours aussi excellent grâce à l’excellence de l’écriture ciselée et des dessins bruts. Surtout, le récit parvient encore à nous surprendre et à nous apprendre des choses sur les personnages. Encore un tome pour confirmer l’excellence de l’ensemble et son statut de chef d’œuvre du polar noir moderne.

      [Retrouvez l’article de comics-grincheux à l’adresse [Review] Scalped Intégrale 4]

Vous lisez 0 fil de discussion
  • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.