Le garçon sorcière
Point(s) fort(s) :
Un héros attachant.
Point(s) faible(s) :
Un garçon sorcière ? ou comment luter contre l’avenir que son clan nous trace. Un superbe histoire sur l’accomplissement et l’affirmation de soi. Suivez Aster dans son désir de devenir sorcier contre l’avis et les croyances de son entourage. Un ouvrage de grande qualité qui devrait être offert à tous.
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Editeur : Kinaye édtions
Tout à fait mon genre !
L’histoire de ce Garçon sorcière, je l’attendais depuis un moment. Pour être précis, depuis le FCBD 2019 où on avait eu le droit à la preview de la part de Kinaye. Depuis je voulais la suite.
Le Garçon sorcière, c’est l’histoire d’Aster, un jeune garçon qui vit dans un clan de magiciens. Dans ce clan, les hommes sont métamorphes et défendent le village contre les esprits maléfiques. Les femmes sont des sorcières qui manipulent toutes sortes de sorts et de potions. Un bon clivage genré du futur de chacun.
Aster Sorcier envers et contre tous !
Mais voilà, Aster ne veut pas être métamorphe ! Il veut être sorcier. C’est une envie qu’il ressent au plus profond de lui. Cette différence lui cause tout un tas de problèmes. Ainsi, il se retrouve rejeté par les filles qu’il espionne pour apprendre la sorcellerie. Et il est aussi raillé par les garçons qui sentent cette différence et qui eux sont sur la voix de la métamorphose.
Dans le garçon sorcière, les jeunes garçons du village vont disparaître, sûrement kidnappés par un esprit, Aster décide de s’affirmer d’abord en cachette et surtout avec le soutien de sa nouvelle amie, une non magicienne du village voisin.
Comme vous l’aurez compris, les thèmes de la différence et de l’affirmation de cette différence sont au centre de ce premier tome du garçon sorcière. Comment s’imposer alors que la société dans laquelle on évolue va a l’encontre de nos souhaits ? Voilà le dilemme du jeune garçon.
Heureusement il trouve des alliés : sa grand-mère et sa jeune amie étrangère au monde magique. Cette dernière cultive aussi des différences, elle excelle dans des sports “de garçons” et a deux papas. Des détails qui n’ont pas d’impact (du moins dans ce premier tome) mais qui permettent d’installer de nouvelles normalités dans les récits.
Évidemment ces choix interviennent au moment de l’adolescence, transformation du corps mais aussi de leur pouvoir. Les garçons doivent trouver leur animal métamorphe qui sonne comme une certaine mue.
Le garçon sorcière offre une galerie de personnages attachants, permettant une identification du lecteur soit au héros soit à un personnage secondaire.
Un récit pour tout âge !
C’est rare de trouver un comics adressé aux plus jeunes, dès 8-9 ans sans soucis, et qui possède un fond aussi intelligent. Molly Ostertag nous offre un récit aux multiples niveaux de lecture. Le niveau de lecture correspond à l’âge et l’univers trouvera écho. Le thème de la magie rencontre toujours un franc succès encore plus depuis Harry Potter qui fascine toujours autant. Mais pour autant, il ne faut pas limiter la lecture à une tranche d’âge, je le conseille à tous tellement il y a une ouverture d’esprit importante dans l’écriture.
Le dessin est lui aussi très simple, rien n’est surchargé ce qui facilite la lecture. Un dessin assez commun dans l’univers jeunesse et très efficace. Il n’y a pas de surcharge inutile empêchant la compréhension de l’image pour les plus jeunes lecteurs.
Lisez, offrez, propagez le garçon sorcière partout autour de vous. Un récit intelligent et des personnages attachants ferront passer aux enfants, adolescents et toutes personnes sensibles aux récits jeunesse un agréable moment.
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Captain Talbot
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