Rick & Morty en Enfer

Démoniaques !

Ça leur pendait au nez : Rick & Morty atterrissent en Enfer ! Sauf si l’Enfer n’existe pas et qu’il s’agit d’une dimension y ressemblant ?

L’enfer c’est quoi ?

J’aime cette façon de lancer une intrigue en nous plaçant au même stade que les personnages. Rick et Morty comme les lecteurs arrivent dans l’enfer, sans que personne ne sache ce qu’ils font là et comment ils y sont arrivés. Ni les protagonistes, ni les lecteurs (et ni les auteurs en vrai) n’ont le moment précédent. De toute façon, ça n’a aucune importance. Mais cette inconnue permet déjà de lancer les intrigues du récit. Que ce soit sur le lieu, les doutes, ou le ressenti de toute la famille. Car oui, toute la famille s’y retrouve évidemment, et cela placerait presque ce bon Jerry dans une position de force. Évidemment, si tout le monde se retrouve en Enfer, ce ne peut être qu’à cause des expériences et des désastres causées par Rick !

Le récit s’installe vite. Très vite. C’est souvent le cas dans Rick et Morty, principalement dans les tomes classiques, avec des histoires plus courtes. Mais là, on ne perd pas vraiment de temps au démarrage. Le récit se scinde en deux histoires parallèles, forcément. En effet, d’un côté on suit les aventures de Rick et Morty en Enfer, et de l’autre ce sont Summer, Beth et Jerry en Enfer ! Toutefois, la conséquence de ce rythme poussé au début, c’est peut être une impression de perte de rythme au milieu, plus posé. Toutefois, la fin repart de plus belle pour finir de manière complètement déjantée, Rick et Morty oblige.

Rick et Morty purs jus

Ryan Ferrier maîtrise complètement son sujet. On retrouve parfaitement dans ce récit le côté acerbe de Rick. Comme toujours, cela perce hors des bulles pour adresser au lecteur sa critique de notre société. On a rapidement une page magistrale d’ailleurs concernant la conception même de l’Enfer. Mais même au-delà de Rick, c’est la trame du récit qui rebondit hors des cases aisément au travers des actions de chacun. On constate à quel point chaque artiste de passage sur le titre peut s’en servir pour véhiculer en toute concordance un message invitant les lecteurs à la réflexion.

Aux dessins, Constanza Oroza livre également un travail fidèle et intéressant. Elle prend parfaitement en main le design de la série et y semble complètement à l’aise, bien aidée par les couleurs de Sarah Stern, habituée de l’univers. Les décors de cet enfer et les démons qui l’habitent nous plongent dans le récit alors que les personnages jouent parfaitement leurs rôles. C’est tout bon !

Rick et Morty devaient bien arriver en Enfer à un moment ! Et quel délice encore ! Dans un récit très vite lancé, on en prend encore plein la tronche, sous différentes formes. Je reste épaté de voir à quel point des artistes sont capables de jouer avec l’univers et lui apporter sans jamais le dénaturer. C’est du pur Rick et Morty, ça défoule, ça fait du bien !

Ils ont kiffé :

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