Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
Point(s) Fort(s)
Le casting qui s'éclate et nous fait plaisir.
La musique de Daniel Pemberton.
Les séquences d'action, superbement chorégraphiées et très bien filmées.
Point(s) Faibles(s)
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn est très bon. Généreux, burné, pertinent, il bénéficie d’une approche féministe qui fonctionne très bien, les scènes d’action sont magistrales et les actrices à fond. Clairement, une grande réussite. Espérons que le futur de DC continue à être ainsi au cinéma !
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Univers Partagé : Univers Etendu DC
Une émancipation à coups de pieds dans le c** !
L’avis de Comics Grincheux
Le film Birds of Prey fait revenir Harley Quinn au cinéma. Le film avait fait grincé des dents et partait avec des handicaps (comment ça, comme d’habitude ?!). Le douloureux rappel de Suicide Squad ne devant pas aider à être serein. Mais ici, les choses ont changé. Depuis quelques films, Warner et DC Films semblent avoir changé leur fusil d’épaule et aller sur un autre terrain que Marvel Studios. Ce nouveau film le confirme-t-il ?
Un film plus terre-à-terre
La première bonne qualité du long-métrage, c’est de clairement respecter son titre. Du moins, son sous-titre originel parlant de l’émancipation de Harley Quinn. Elle quitte Joker au début du film et l’ensemble du long-métrage va l’amener à s’imposer par elle-même. À ses côtés, quatre femmes qui ont, elles aussi, besoin de s’émanciper. Renée Montoya, Dinah Lance, Helena Bertinelli et Cassandra Cain forment le quatuor gravitant autour de Harley dans le film.
Toutes les quatre ont besoin de se prouver des choses et de s’émanciper face aux règles et aux standards que la société pose aux femmes. De nombreuses scènes sont d’ailleurs très fortes, puissantes afin de montrer la force de l’émancipation féminine. On peut remercier Warner et surtout Margot Robbie d’avoir choisi une réalisatrice. Le regard sexy mais pas sexualisé de Cathy Yan force le respect, surtout en comparaison de David Ayer qui plaçait systématiquement le postérieur de Margot Robbie au milieu du cadre.
La logique est ici totalement différente et Cathy Yan a su s’entourer. Les costumes ont une véritable patte, une esthétique que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Gotham est très colorée, la photographie également et bon nombre de scènes sont visuellement superbes (sauf la fin, pas jolie). Ainsi, le film a une grande cohérence esthétique à tous les niveaux qui colle parfaitement avec l’histoire.
Une métaphore politique qui casse des burnes
Le film va confronter les Birds of Prey et Harley Quinn à Roman Sionis. Plus connu sous le nom de Black Mask dans les comics, il est ici réinterprété. Certes, il est calculateur et manipulateur mais son écriture jouant à fond sur la métaphore de Donald Trump ne plaira pas à tout le monde. Peu importe tant cela est pertinent. La scénariste, Christina Henderson, et Cathy Yan frappent juste. Le plus souvent, elle vise les burnes de la toxicité masculine.
En effet, Roman Sionis ne fonctionne qu’à l’ego, pense que son fric lui octroie tous les droits, surtout sur les femmes et se prend pour le roi de Gotham City. Ewan McGregor se donne à fond, cabotine comme il ne l’avait plus fait depuis Trainspotting et excelle dans ce rôle pas forcément très confortable. La métaphore est réjouissante, fun et incroyablement intelligente.
Plus généralement, c’est l’ensemble du casting qui est excellent. Parmi elles, Margot Robbie a repris le contrôle de son personnage et nous offre une Harley délurée mais ô combien attachante. Puisant autant dans le taf de Paul Dini que dans celui de Amanda Conner et Jimmy Palmiotti, c’est un plaisir de la voir traitée avec respect. En Dinah Lance, Jurnee Smollett-Bell impressionne. Elle qui s’est pris des rafales lors de l’annonce de casting (mon dieu, une noire !). Pourtant, elle capture l’essence de Black Canary. Sa Dinah est puissante, courageuse et inspirante. Elle se dresse contre les violences faites aux femmes. Sa force physique est nette et Cathy Yan semble prendre beaucoup de plaisir à la filmer.
Action a gogo !
En parlant d’action, le film est une série B généreuse et hyper soignée dans ce qui importe : les bastons ! Les connaisseurs de John Wick reconnaîtront rapidement la patte de Chad Stalheski et ses équipes. Pas étonnant que la réalisatrice lui ai demandé de refaire les scènes d’action. Honnêtement, le résultat impressionne. Les chorégraphies sont dynamiques, misant à fond sur la souplesse de Harley et les accessoires. Les séquences sont généreuses, inventives et la très longue scène d’action du milieu de film fera plaisir à ceux qui aiment les montages fluides et les coups qui pètent des membres.
À ce titre, le film ne démérite pas son interdiction aux moins de 12 ans. Les bruitages de membres qui se fracassent immergent dans l’action. Le sang gicle et certaines séquences sont d’une cruauté froide et glaçante. D’autres trouvailles sont très bonnes et renforcent la folie du film et des personnages. On pourra néanmoins tiquer contre un premier acte long et foireux niveau montage. Les emprunts à Guy Ritchie et Quentin Tarantino sont pertinents mais deviennent un peu fatigants à la longue.
Bref, ce nouveau film DC Birds of Prey – la fantabuleuse histoire de Harley Quinn est très bon. Généreux, burné, pertinent, il relève grandement l’affront de Suicide Squad malgré une première partie chaotique et longue et un dernier acte visuellement repoussant. L’approche féministe fonctionne à plein régime, les scènes d’action sont magistrales et les actrices à fond. Clairement, une grande réussite pour la Warner. Espérons que le futur de DC continue à être ainsi au cinéma !
La note de Grincheux :
L’avis de Ginlange :
Un personnage à sauver
En 2016 sortait sur nos écrans l’affreux, le terrible Suicide Squad. Syndrome post-traumatique sévère, écrire ces mots s’accompagne de souvenirs terrifiants d’un suicide pourtant annoncé. Harley Quinn aurait pu ne pas survivre à ce massacre, et rester ce personnage hyper sexualisé se baladant uniquement dans les couloirs de la Comic Con. Mais c’était sans compter Birds of Prey.
C’est pourtant avec une appréhension non dissimulée que je me suis dirigé vers la salle. Mais dès les premiers instants, me voilà rassuré. Ouverture sous forme de dessin animé nous contant l’origine d’une Harley rêvant de liberté. Liberté qu’elle va l’atteindre, s’accompagnant de jambes cassées et de coups bien placés. Ça va faire mal !
Birds of Prey est le film de l’émancipation. L’émancipation d’Harley, mais surtout de la femme. On a pu voir Wonder Woman, Captain Marvel et bientôt Black Widow sur grand écran. Mais aucun ne s’affranchit à ce point du male gaze et se fait émancipateur comme le proclame violemment Birds of Prey.
Un univers engagé
Avec Cathy Yan derrière la caméra et Margot Robbie devant, Suicide Squad est laissé sur le coté (Jared Leto invisible) et le tir rectifié. Margot Robbie s’impose en Harley que l’on croirait sortie des comics. Le film baigne totalement dans son univers, la réalité se transformant selon la vision de la femme libérée. Derrière elle, Black Canary, Huntress et les autres sont également bien campé. Chaque personnage est travaillé même si certains semblent encore sous-exploités. A voir s’ils seront mis plus en valeur lors de probables suites. Mention spéciale à Ewan McGregor qui s’éclate à jouer cette parodie de mâle alpha, aussi cinglé que pitoyable.
Un univers visuel coloré, une œuvre pop à la vision acidulée et profondément personnelle. La narration fracturée faite de flashback et flashforward crée un dynamisme bienvenu maintenant un rythme enlevé tout du long. Tour à tour jubilatoire et angoissant, drôle et malaisant, Yan gère terriblement bien cet équilibre précaire, se jouant constamment de nous (point culminant lors de la scène sur une table de la boîte de Black Mask…). Ce ton s’impose et s’entrelace de scènes d’action parfaitement chorégraphiées à la parfaite limpidité. Chad Stahelski est venu aider lors des reshoots de celles-ci et son influence se ressent grandement.
Toujours dans l’excès, la générosité de Birds of Prey pourrait lui porter préjudice, mais au fur à mesure du long métrage, j’ai fait fi des défauts pour me laisser emporter par une œuvre avec une véritable vision, terriblement d’actualité et d’une grande justesse. Le DCEU n’est donc pas mort !
La note de Ginlange :
Et parce que l’on aime mettre en valeur les potes et qu’un avis féminin sur le film est un plus fort appréciable, on vous partage la review de Sofia de Lire-en-bulles !
Ils ont kiffé :
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