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Harbinger Wars 2 Blackout

 
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Vos notes
8 votants

 

Point(s) fort(s) :


Les dessins
Le prologue
Une séquence fabuleuse entre Livewire et X-O

Point(s) faible(s) :


Un récit rafistolé
Condensé à l'extrême
Ne creuse rien
Les personnages sont réduits à leur plus simple fonction


 
En résumé
 

Harbinger Wars Blackout est un projet qui sent le rafistolage à tous les niveaux. Réécrit par un Matt Kindt dépassé par l’ampleur de la tâche, le récit est condensé à l’extrême et se retrouve finalement vidée de toute substance. Dommage car il y avait du potentiel et les dessins sont très beaux.

 
Infos techniques
 

Scénario : Matt Kindt, Eric Heisserer
Dessin : Tomas Giorello, Raul Allen, Renato Guedes, Adam Pollina
Couleur : Diego Rodriguez, Patricia Martin
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié 7 mai 2019 par

 
Dans le détail...
 
 

Blackout narratif !

Le premier Harbinger Wars était un crossover entre plusieurs séries, épaulé par la mini-série principale et qui montrait l’importance que les Psiotiques prenaient dans l’univers Valiant. C’était très réussi. Mais cet épisode 2 de Harbinger Wars intitulé Blackout n’a plus grand-chose à voir.

Ici, on se situe dans les conséquences de la série Secret Weapons (qui me semble un indispensable à lire avant) et on suit principalement Livewire et sa jeune équipe, ainsi que Peter Stanchek et les Renégats puis X-O, Ninjak, Bloodshot, HARD Corps, etc. Cela fait beaucoup (trop) de monde, chacun choisit son camp, de manière parfois artificielle et chacun va se mettre sur la tronche après que Amanda Keller (Livewire, donc) ait coupé le courant dans tous les USA, faisant d’elle l’ennemie publique numéro une.

Et ça fait plouf !

Forcément, avec un tel programme, on s’attend à un récit épique, avec des proportions dantesques. Mais ce n’est pas le cas. Le problème principal du récit est l’impression d’avoir à faire à un trop plein rempli de trous. Matt Kindt propose de suivre plusieurs groupes mais aucun n’est mis en avant. Passé le prologue et le premier chapitre, l’histoire se transforme en un gloubi-boulga trop chargé pour son propre bien. A la fin de ma lecture, je sentais un problème. Matt Kindt est un scénariste talentueux et un tel foutoir ne lui ressemble pas. Alors, oui, les auteurs peuvent se planter mais à ce point, cela paraît étrange. En me renseignant, j’ai vite compris le souci.

En effet, à l’origine, le récit devait être composé de quatre chapitres dans un format de 44 pages, chacun. Chaque numéro allait être écrit par Matt Kindt et Eric Heisserer, chacun s’occupant d’une partie précise. Le dernier reprenant les personnages de Secret Weapons (comme dans le prologue, seul résidu de la version initiale). Quant au premier, il reprenait les personnages qu’il avait l’habitude d’écrire. Malheureusement, des changements subis dans l’organisation de Valiant ont fait que le récit a dû être réécrit totalement par Matt Kindt qui a dû se débrouiller pour condenser en 22 pages, les 44 pages prévues initialement.

Récit oscillant entre fulgurances et mollesses

Forcément, cela donne un récit compressé à l’extrême, qui ne creuse rien alors même que les thématiques abordées sont passionnantes. Il y a aussi des trucs un peu improbables et étranges ainsi qu’un groupe totalement évacué du récit, sans autre forme de procès. Surtout, il y a la confirmation que les deux tomes de Harbinger Renegade n’ont servi à rien ! Les pistes lancées qui devaient trouver conclusion ici ne seront pas utilisées.

Néanmoins, il y a quelques fulgurances. Les séquences entre X-O et Livewire sont très bien écrites, l’une étant fabuleuse et démontrant le talent de narrateur de Matt Kindt. Surtout, les séquences d’action sont souvent très bonnes et surtout hyper lisibles grâce aux dessins fabuleux de Tomas Giorello. Je suis bien moins fan du trait et de la colorisation de Renato Guedes, raide et figé. Cependant, le prologue dessiné par Raul Allen et colorisé par Patricia Martin arrache la rétine. Il y a des idées partout, les compositions sont d’une précision dingue et les couleurs sont superbes, donnant une teinte unique aux aventures.

Bref, Harbinger Wars Blackout est un projet qui sent le rafistolage à tous les niveaux. Réécrit par un Matt Kindt dépassé par l’ampleur de la tâche, le récit est condensé à l’extrême et se retrouve finalement vidé de toute substance. Dommage car il y avait du potentiel et les dessins sont très beaux.

 

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5/5 J’adore
4/5 Trés cool
3/5 Sympa
2/5 Sans plus
1/5 Bof
0/5 Pas pour moi

 
Comics Grinch râle beaucoup. Son origine vient de ses nombreuses grincheries envers BvS. Ayant gonflé sa petite amie avec ça, elle lui suggéra d'en parler avec d'autres. Ce fût chose faite. Vénère Grant Morrison, conchie Mark Millar.


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      Comics Grinch’
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      Harbinger Wars Blackout est un projet qui sent le rafistolage à tous les niveaux. Réécrit par un Matt Kindt dépassé par l’ampleur de la tâche, le récit est condensé à l’extrême et se retrouve finalement vidée de toute substance. Dommage car il y avait du potentiel et les dessins sont très beaux.

      [Retrouvez l’article de comics-grincheux à l’adresse Harbinger Wars Blackout]

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