L’oeil d’Odinn
Point(s) fort(s) :
La description des sociétés nordiques.
Une remise en question de la religion.
Point(s) faible(s) :
Une fin très ouverte.
Scandinavie, à l’époque des vikings. La jeune Solveig est victime d’une vision lors de laquelle Odin lui parle. En quête de réponses, elle part avec une troupe de fidèles en direction de la montagne sacrée.
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Editeur : Bliss Editions
Arrêter le Ragnarök
L’œil d’Odinn marque l’arrivée de Bad Idea sur le marché francophone. L’entrée est fracassante puisque le titre est en rupture. Alors qu’une réédition se profile pour juillet, il est temps de vous proposer une critique.
Direction Helheim
L’œil d’Odinn est la rencontre d’une équipe créative de talent. Joshua Dysart se charge du scénario. Il a à son actif beaucoup de comics mainstream avec du fond (dont Harbinger). Tomas Giorello est aux dessins. L’Argentin s’est fait une belle réputation grâce à son style unique et sa prestation sur King Conan. Les deux hommes sur un récit viking. Cela s’annonçait explosif, et c’est le cas.
Le scénario de Dysart a pour héroïne la jeune Solveig. Celle-ci a des visions du Père de Tout qui la rendent violente. Elle entreprend un long périple pour comprendre le sens de ses visions. Les quatre premiers chapitres sont très bien écrits. La description des sociétés nordiques est intéressante. À l’instar de la remise en question des croyances religieuses. Dysart joue sur la véracité des visions. Solveig peut aussi bien être une messie qu’une folle furieuse.
Néanmoins, à partir du chapitre 5, le scénariste part dans une direction univoque. Il ne laisse plus le lecteur se faire sa propre opinion. Le récit perd de sa force. J’ai été déçu par ce choix. De plus, la fin est très ouverte. Pour moi, Joshua Dysart a raté sa dernière partie.
Petit extrait du talent de Tomas Giorello et Diego Rodriguez
En route pour le Valhalla
La prestation graphique de Tomas Giorello est sublime. Dans son style typique, il montre bien la violence de l’époque et du personnage principal. Les phases de visions sont impressionnantes de beauté et superbement mises en scène.
L’édition de Bliss met en valeur le travail du dessinateur. Il s’agit d’un grand format, aussi grand que le format Absolute ou Urban. Le papier est mat et permet des couleurs sombres.
L’œil d’Odinn est excellent jusqu’au dérapage de fin. Au vu de la qualité d’édition et des dessins, je vous conseille de vous forger votre propre avis. Peut-être que vous serez moins déçu que moi par la partie finale.
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