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Buzzkill

 
Not' note
 
 
 
 
 


Vos notes
4 votants

 

Point(s) fort(s) :


Une métaphore intelligente de l'addiction
Un récit bien écrit et qui va vite
Des twists bien trouvés

Point(s) faible(s) :


Un récit qui va trop vite
Une sensation de non approfondissement
Des dessins agréables mais un peu brouillon


 
En résumé
 

Buzzkill est un des premiers travaux de Donny Cates sur la scène indépendante ! Associé à Geoff Shaw, celui ci va habilement se servir des possibilités offertes par l’univers super héroïque afin de traiter de la thématique forte de l’addiction aux drogues qu’elles soient douces ou dures. Un récit imparfait aux qualités indéniables !

 
Infos techniques
 

Dessin : Geoff Shaw
Encrage : Geoff Shaw
Couleur : Afe Lauren
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié 3 septembre 2019 par

 
Dans le détail...
 
 

Bon allez juste un dernier et pas plus haut que le bord ?


L’avis de LoLo “DrComics” :

O

n ne présente plus Donny Cates, véritable scénariste star de l’écurie Marvel. Buzzkill est un des ses nombreux projets indépendants, et un de ses premiers, en collaboration à l’écriture avec Mark Reznicek. Pour ce récit il collabore également avec celui qui deviendra un de ses fidèles compères, Geoff Shaw.

Ce récit, bien que précoce dans sa carrière, porte en lui toutes les graines de ce qui fait aujourd’hui l’écriture de Cates.

Je ne parlerais pas de l’apport de Mark Reznieck, dans la mesure où je n’ai jamais rien lu de cet auteur, et que je n’arrive pas à discerner sa patte dans le récit, tant celui-ci est empreint du style de Cates.

Le concept est simple. Un homme découvre qu’il développe des aptitudes hors du commun lorsqu’il boit/fume/se drogue ! Ah on est très loin du “fumer tue” soyons clairs !

Ce pitch, bien que simple, permet de soulever une des principales problématiques de ce type d’addiction, tout en leur apportant un impact concret : on se sent fort grâce à ces substances.

Sauf qu’ici l’impression de force est bien réelle, ça le rend vraiment invincible !

L’histoire permet donc de passer en revue, très rapidement, toutes les problématiques liés à cet épineux phénomène de société. La puissance de l’addiction, son coté illusoire, les blessures que l’on s’inflige à nous et aux autres. Le titre pousse l’intelligence en illustrant toutes les bonnes raisons que l’on a de replonger par de nouveaux criminels à combattre, nous obligeant à être fort ! Associer ces nobles attentions à l’idée de s’autodétruire est diablement malin et est une signature que l’on retrouve souvent dans le travail de Cates.

L’utilisation de l’univers super héroïque, et les multiples références qui y sont glissées, est pertinente. Cependant il est dommage que l’ensemble semble assez sous exploité en règle générale. Les quelques twists et retournements scénaristiques sont davantage liés au héros et à ses relations avec son entourage, avec quelques jolies trouvailles qui arrivent à nous prendre par surprise !

Cependant comme je viens de l’évoquer le récit est court, et une thématique d’une telle complexité aurait mérité plus de pages pour pousser plus loin encore le concept, affirmer davantage ses positions et exposer ses idées. C’est un peu le même reproche que je pouvais faire au néanmoins excellent God Country, mais dans le cas de ce dernier la pilule passait légèrement mieux car le sujet ne présentait pas, selon moi, la même portée et était plus intimiste.

Concernant les dessin, je me réjouissais de retrouver Geoff Shaw tant je trouve son travail éblouissant. Néanmoins, Buzzkill est un travail de jeunesse, et comme Donny Cates, les graines sont là mais n’ont pas encore eu le temps de germer.

On retrouve les caractéristiques de son trait et de l’intensité qu’il peut mettre dans ses planches, mais l’ensemble est plus confus, les personnages ont des proportions parfois étonnantes et l’angle de certaines cases laisse parfois un peu perplexe. Rien de dramatique car le titre nous offre quand même de jolis moments et le trait s’associe bien au ton du récit, mais si vous vous attendiez à rester bouche bée vous risquez d’être légèrement déçu.

La note peut paraître un petit peu sévère certes, mais il ne faut pas considérer que Buzzkill ne vaut pas le détour bien au contraire !  Ce récit dispose de grandes forces et saura vous divertir tout du long. Mais là ou je peux comprendre un traitement rapide comme un récit de série B comme Interceptor, je trouve que le titre aurait mérité davantage de place pour exposer plus fermement ses forces et ses prises de position. Néanmoins, l’exercice est bien réalisé et dispose de quelques moments forts qui sauront vous remarquer. A lire sans aucun doute et cette fois sans modération !

 

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5/5 J’adore
4/5 Trés cool
3/5 Sympa
2/5 Sans plus
1/5 Bof
0/5 Pas pour moi

 
Thésard dans sa dernière ligne droite. Passionné de récits d'aventures (policier, SF, Fantasy, S-H...) que ce soit en Film, séries, jeux videos, romans et bien sur l'ensemble du 9e art !


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