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[Review] Solo – A Star Wars story (sans spoilers)

 
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Point(s) Fort(s)


L'ambiance western réussie
La découverte de l'histoire de Han Solo au cinéma

Point(s) Faibles(s)


Trop réservé aux fans dans certains aspects
Alden Erhenreich


 
En résumé...
 

Le second spin-off de la saga Star Wars nous plonge sur une origin story du plus culte des contrebandiers de la galaxie. Connue et appréciée des fans de l’Univers Étendu de la saga, que vaut cette histoire dans sa version adaptée pour le cinéma ?

 
Infos Techniques
 

Realisation : Ron Howard
Musique : John Powell, John Williams
Studio : Disney
Principaux acteurs : Alden Erhenreich, Woody Harrrelson, Emilia Clarke, Donald Glover, Joonas Suotamo, Paul Bettany, Thandie Newton, Phoebie Waller-Brifdge, Jon Favreau
Publié 24 mai 2018 par

 
Dans le détail...
 
 

En Solo dans l’espace !

Embarquez à bord du Faucon Millenium et partez à l’aventure en compagnie du plus célèbre vaurien de la galaxie  Au cours de périlleuses aventures dans les bas-fonds d’un monde criminel, Han Solo va faire la connaissance de son imposant futur copilote, Chewbacca et croiser la route du charmant escroc, Lando Calrissian… Ce voyage initiatique révélera la personnalité d’un des héros les plus marquants de la saga Star Wars.

L’avis du Kit :

On peut dire que le rachat par Disney de Lucasfilm et de la licence Star Wars ne rime pas forcément avec sourire et bonheur. Le premier spin off de la saga, Rogue One avait été marqué par de nombreux reshoot en 2016. Pour le second, c’est pire. Les premiers réalisateurs choisis, Phil Lord et Chris Miller (Lego Movie, 21 et 22 Jump Street, etc.) ont été remercié par Lucasfilm durant le tournage avec la fameuse excuse des divergences artistiques. Les deux compères allaient sans doute trop dans l’autodérision. A se demander si Kathleen Kennedy et les gens de Lucasfilm avaient vraiment vu leurs précédents longs-métrages avant de les engager puisqu’ils sont connus pour ça. Cela pouvait être pas mal pour la genèse du personnage de Han Solo, mais un poil trop peut-être, pour une marque rachetée par Mickey. Pour rattraper le coup à quelques mois de l’échéance de la sortie du film, Lucasfilm embauche alors un réalisateur chevronné, Ron Howard, déjà connu des productions Lucasfilm, puisqu’il avait réalisé Willow, le réalisateur aura-t-il suffit à sauver le tournage et la mise en scène du film ?

Au vu de tous ces éléments peu rassurants lors du tournage, beaucoup (dont moi) avait montré leurs doutes et leurs craintes sur un quatrième film Star Wars en moins de trois ans. Je le dis de suite, le résultat de Solo – A Star Wars story n’est pas la catastrophe auquel tout le monde s’attendait. Certes, à mes yeux, Harrison Ford dans le rôle du contrebandier ironique au grand cœur est irremplaçable et il y avait sans doute d’autres directions, d’autres temps, d’autres lieux pour mettre en scène un spin-off. Mais pour Hollywood, le nom de Han Solo représente une manne financière non négligeable au vu de ce qu’il représente dans la culture populaire.

J’ai vu ce film comme si j’avais lu un comics ou un roman de l’univers étendu. C’était déjà d’ailleurs un peu le cas pour Rogue One. Je ne pense pas qu’il faille aller voir les spin-off Star Wars comme les films numérotés de la saga. A froid, je peux dire que bien qu’étant une “origin story”, les grandes bases livrées dans ce film sont déjà connues des assidus de l’Univers Étendu de la saga. Ce long métrage s’adresse surtout à eux (dont moi, d’ailleurs). On retrouve bien tout ce qu’un fan connait du héros condensé en 2h10. De sa période d’orphelin sur Corellia à son engagement pour l’Empire ou ses débuts de hors-la-loi ainsi que son gain du Faucon Millenium au jeu face à Lando (bon ça on l’a appris dans l’Empire contre-attaque, je sais).

Là où Rogue One était un film Star Wars axé guerre, infiltration et espionnage, Solo se veut un western et un film de gangsters à la sauce galactique. Han rêve de se faire un nom comme pilote et c’est en risquant sa vie en fréquentant des voyous malfaisants qu’il aboutira à sa propre quête. Et cela non sans avoir apporter indirectement une aide financière à une cause plus grande, qu’il recroisera de nouveau un jour. Dans ce film, plus que dans Rogue One, le moindre nom, la moindre évocation d’un lieu et la moindre référence plongent le fan hardcore de la licence dans les souvenirs de qu’il a pu lire ou voir par le passé. C’est peut-être pour ça que le film ne s’adresse pas forcément à tout le monde et pour laquelle je le vois plus comme une part de l’Univers Étendu Star Wars. Certains spectateurs seront sans doute perdus par tout ce que je viens d’évoquer à l’instant et ne manqueront d’être interloqués pas cette fin ouverte !

Niveau casting, bien que critiqué dès le départ pour camper le rôle titre, Alden Ehrenreich fait le taf. Certes, il n’a pas le charisme et l’assurance de son aîné Harrison Ford, mais c’est aussi ce qui fait son charme : ses débuts, sa maladresse, ses certitudes de jeune premier. Le personnage se renforce surtout par la présence des autres. Et d’ailleurs que serait Han Solo sans son co-pilote et ami Chewbacca ? Le wookie a la part belle dans le film. On voit les étapes qu’il a traversé depuis l’Épisode III avant sa rencontre avec le jeune correlien. Le mentor de Solo dans les arnaques et coups foireux, Tobias Beckett est impeccablement interprété par Woody Harrelson. Le choix de cet acteur est assez bien trouvé car il joue tout aussi bien les pourris, que les bons et on a du mal à voir ici vers quel côté il est vraiment, sinon du sien. Il aura un rôle à jouer pour forger son “apprenti”. Dans le rôle du filou, Lando Calrissian, on retrouve le très bon Donald Glover. Le personnage est assez bien développé et nous montre une autre facette du pilote contrebandier et homme d’affaires. Emilia Clarke tient le rôle de Qi’ra,l’amour de jeunesse du jeune Solo, devenue membre d’un syndicat du crime sans pitié, l’Aube Écarlate. Avec son beau visage, on lui donnerait toujours le bon Dieu sans confession, mais n’est-ce qu’une apparence ? Un rôle assez ambigu qui mériterait d’en savoir davantage dans un roman ou un comic-book issu de la saga. Tout récemment sorti des Avengers dans le rôle du très bon Vision, Paul Bettany campe Voss, un leader de syndicat du crime aussi posé que menaçant. Intrigant, ce rôle de méchant n’est là que pour révéler le devenir d’un des personnages du film ainsi que le caméo dont j’évoquais la présence plus haut. Qui dit Disney, dit personnage avec une morale et un fort attachement. Lucasfilm tout comme K-2SO dans Rogue One a tenté le coup avec L3, la droïde co-pilote de Lando. Son côté révolutionnaire et défenseure des droits des droïdes, bien que pouvant être intéressant, ne m’a pas trop accroché ici. Cela a été mal exploité dans le film, est-ce dû au changement dans la réalisation ?

Au final, ce film nous montre que l’univers initié par George Lucas est vaste. On peut s’intéresser autant à une mission évoquée dans un film de 1977 qu’à la jeunesse d’un des héros principaux de la saga. Mais la lassitude pour certaines et certains va sans doute se faire ressentir, si ce n’est pas déjà le cas. Il serait sans doute temps pour Lucasfilm et Disney de créer un certain manque sur la licence auprès des spectateurs, en réduisant les développements et sorties, ou bien en essayant de prendre un peu plus de risques. C’est à dire aller piocher vers d’autres époques, lieux et personnages connus de l’univers étendu récent ou ancien. Après tout cet univers est vaste et sans limite, à eux de choisir sagement le prochain “parsec” à prendre.

Pour résumer, ce n’est pas un mauvais film comme beaucoup aurait aimé le dire (ou vont le dire, d’ailleurs), c’est un film qui est sans doute trop adressé aux fans de la saga Star Wars et de son univers étendu comme moi (TV, Jeux-vidéo, romans, comics,…). Le grand public verra davantage le côté western, grands espaces et films de voyous que toutes les références que le long métrage et le personnage de Han Solo évoquent. Même s’il s’agit d’un spin-off, le film repris par Ron Howard nous montre par le biais du final que tout reste lié dans cet univers galactique, créée par George Lucas il y a plus de 40 ans. Affaire à suivre, donc Han Solo tire toujours le 1er mais Lucasfilm est loin d’avoir rengainé son blaster.

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Trentenaire originaire du Grand Ouest. Fan de ciné, de comics, de SF, d'Heroic Fantasy. Bercé par les années 80, forgé par le années 90, mes goûts pour la pop culture de ces deux décennies précises s'y retrouvent. Les années 80 m'ont fait découvrir les comics via les éditions Lug et l'univers Star Wars.


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