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Ninja-K Intégrale

 
Not' note
 
 
 
 
 


Vos notes
22 votants

 

Point(s) fort(s) :


L'exploration historique des Ninja
La psychologie de Colin
La narration du premier arc, au poil
Les dessins

Point(s) faible(s) :


Même si ceux de Roberto de la Torre sont un peu moins agréables à l’œil
Les arcs suivants un peu moins passionnants
Quelques soucis dans certaines tenues


 
En résumé
 

Un titre indispensable pour les amateurs de Ninjak et les fans d’action et qui demeure aussi une belle porte d’entrée dans l’univers du personnage pour les nouveaux arrivants. Scénario bien ficelé, personnages bien écrits et dessins agréables rendent ce titre efficace, efficace comme son héros.

 
Infos techniques
 

Scénario : Christos Gage
Dessin : Tomas Giorello, Juan José Ryp, Ariel Olivetti, Roberto de la Torre
Couleur : Diego Rodriguez, Andrew Dalhouse, Jordie Bellaire
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié 3 mai 2019 par

 
Dans le détail...
 
 

Slash !

Ninja-K est la nouvelle série ayant pour héros l’espion Ninjak de l’univers Valiant. J’avais bien apprécié la série de Matt Kindt même si je trouve les différents arcs très irréguliers et inconstants en qualité. Sur cette nouvelle série, c’est Christos Gage, qui a accompagné à de nombreuses reprises Dan Slott sur Spider-Man, qui s’y colle et c’est du très bon.

Générations Ninja (k) !

L’excellente idée de l’auteur, c’est de reprendre une idée lancée à la volée par Matt Kindt qui semblait montrer que plusieurs générations de Ninja s’étaient succédées et que la lettre « K » indiquait en fait une numérotation et non un simple nom de code. Cette idée est géniale car elle permet aussi de casser le concept légèrement raciste d’appropriation culturelle qu’est le personnage. Christos Gage met ainsi en scène plusieurs agents, dont le premier était un véritable ninja. Dès lors, il creuse les mystères du MI6 et dévoile un premier arc qui offre de nombreux rebondissements et de nouveaux éclairages sur la précédente série et permet aussi d’explorer qui est Ninjak.

En effet, il y a un travail plus important sur la psychologie de Colin. Son comportement destructeur ainsi que le rapport à son passé mais aussi à ses relations. C’est aussi ce qui est beaucoup mis en avant dans ce tome : le relationnel que le personnage a développé avec Livewire. Là encore, c’est une reprise de Matt Kindt et Christos Gage va l’exploiter en finesse et en subtilité, en s’appuyant à la fin du tome, sur les événements de Harbinger Wars Blackout pour continuer d’exploiter Ninjak.

Chéri, ça va trancher !

Alors, évidemment, il n’y a pas que de la psychologie ! Il y a surtout beaucoup d’action puisque c’est aussi ce que l’on attend en lisant une série sur le personnage. De ce côté, aucune déception, lorsqu’il s’agit de défourailler, ça déboîte. L’action est généreuse, s’appuyant parfaitement sur les capacités des différents ninjas. La bonne idée vient à chaque fois de montrer que les différentes variations étaient au sommet de la technologie de leur époque. Cela donne des bastons très divertissantes et les deux autres arcs parviendront aussi à envoyer. Le deuxième arc est un peu plus faible, faute d’une certaine compression de l’intrigue. Néanmoins, les dessins de Juan José Ryp font plaisir aux yeux. Les découpages sont sublimes, mettant en valeur l’action à chaque fois mais aussi les sentiments des personnages.

Les autres artistes ne sont pas en reste. Tomàs Giorello qui ouvre le bal fait un travail splendide, comme cela avait été le cas sur X-O Manowar. C’est bien simple, votre rétine va exploser ! Les découpages sont millimétrés, précis et donnent un panache complètement fou à l’arc. Roberto de la Torre conclut le tome et offre un travail très différent mais lui aussi impeccable. Le dessinateur de Docteur Mirage peut parfois paraître brouillon mais les tons très sombres dans lesquels il navigue collent parfaitement au ton de l’arc. L’ensemble des dessinateurs colle à l’ambiance espionnage que Christos Gage maîtrise à merveille.

Le récit se fait haletant, le premier arc étant, à ce titre, une perle de narration. Tout tombe juste, les révélations, les twists et l’ensemble donne à voir un MI6 plus dangereux que ne le laissait penser le run de Matt Kindt. Même si les arcs suivants sont un peu moins maîtrisés, ils n’en restent pas moins toujours intéressants à suivre car focalisés sur l’introspection et une certaine déconstruction du personnage.

Bref, Ninja-K, que l’on connaisse ou non le personnage, est un très bon comics d’espionnage. Maîtrisé dans sa narration, il se fait riche et est servi par une prestation graphique de très haute volée.

La note de Comics Grincheux :

 

L’avis de Prime Sinister :

Ninjak a tout pour me désintéresser sur le papier. D’une part, j’ai horreur des caricatures en ce qui concerne le folklore autour des arts martiaux et en particulier autour des shinobis. D’autre part, le personnage semble tout droit tiré d’un mauvais film d’action des années 80. Dans un shaker, mettez :

  • un tiers de James Bond (Colin King est agent freelance pour le MI-6 et dispose de beaucoup de gadgets).
  • puis un tiers de Bruce Wayne (il est aussi très riche, implacable et aussi drôle que le plus célèbre des gothamites).
  • enfin, un tiers d’Iron Fist (la maîtrise des arts martiaux, la confrérie sectaire, le costume ringard).
  • Secouez bien fort en criant “mainstream, mainstream, mainstream”, vous obtenez “Ninjak” !

Tout cela pour dire que j’avais lu les 5 tomes du précédent run publiés chez Bliss que j’ai tout bonnement adorés ! Le côté décomplexé et second degré du titre m’avait ravi, tout autant que le scénario très hollywoodien et le dessin accrocheur. Si vous ne les avez pas lus, je vous les recommande, d’autant plus qu’au moment où j’écris ces lignes (avril 2019), les tomes 1 et 2 de ce run sont proposés par Bliss sur son site pour la modique somme de 15€.

Je partais donc avec un a priori très positif pour ce second run, même si l’ombre de la déception d’Eternal Warrior : les chroniques du Guerrier Eternel, planait encore au-dessus de ma pile de lecture.

Jolie surprise !

Me rendant le jour de sa sortie chez mon revendeur privilégié (coucou Kader de Comics Zone), je tombais sur l’objet. Un bien bel objet. Couverture blanche de laquelle s’extirpe le titre “NINJA-K” qui bénéficie d’un vernis sélectif du plus bel effet, arrière-plan discret en forme de croix de Saint-Pierre qui n’est pas sans rappeler la garde d’une épée et Ninjak au premier plan, tous sabres dehors, regard noir, bénéficiant d’une colorisation splendide mettant en avant son célèbre costume noir-argenté et violet.

En me lançant dans la lecture, j’ai déjà la joie de voir que ce volume regroupe trois arcs narratifs qui s’inscrivent dans une continuité. Je vous le dis, l’épisode Eternal Warrior que j’ai mentionné précédemment m’a vraiment marqué. Ces trois récits sont agréables à lire, même si j’avais trouvé le run précédent plus passionnant à suivre (le fil rouge autour du Moine qui saigne était captivant à souhait).

On retiendra avant tout de ce tome les explications quant au nom du personnage principal (autant le “Ninja” je pense que je voyais d’où cela venait, mais pourquoi ce -K à la fin?), même si le travail des auteurs concernant l’évolution psychologique de Ninjak est lui aussi très intéressant. On oublie le Ninjak froid, calculateur, celui qui a tout prévu tout le temps et qui a des plans contre tout le monde, même ses alliés et l’on découvre un personnage loyal, fidèle, en proie à une lutte intérieure entre cette ligne de conduite qu’il s’impose depuis des années et ses sentiments.

Un dessin efficace

Le dessin est toujours dans ce que j’appelle le standard Valiant, à savoir un style efficace qui fait la part belle à l’action. Cela-dit, je suis plutôt déçu par le travail de colorisation et d’arrière-plan des titres Valiant, mais Ninja-K se place plutôt au-dessus du lot avec des trouvailles graphiques bien senties signées Juan José Ryp (cf. le combat façon “manuel d’arts martiaux”) et une colorisation plus travaillée que dans les autres titres de Valiant (cela dit, le costume de Ninjak et ses interventions qui se font souvent dans l’ombre facilitent l’expression du talent des coloristes). Seul bémol pour moi, le travail de Roberto de la Torre concernant le design des vêtements des personnages qui semblent tout droit sortis du début des années 90. Un détail en somme.

Je finirai par une mention spéciale à Bliss Editions, que je félicite pour leur travail. Le choix de découpage des chapitres avec l’intégration page gauche de la cover originale et l’ajout quasi systématique de bonus à la fin des volumes sont très appréciables et témoignent vraiment du respect de cet éditeur pour ses lecteurs.

Bref un titre indispensable pour les amateurs de Ninjak et qui demeure aussi une belle porte d’entrée dans l’univers du personnage pour les nouveaux arrivants. Scénario bien ficelé, personnages bien écrits et dessins agréables rendent ce titre efficace, efficace comme son héros.

La note de Prime Sinister :


Ils ont kiffé :

 

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Comics Grinch râle beaucoup. Son origine vient de ses nombreuses grincheries envers BvS. Ayant gonflé sa petite amie avec ça, elle lui suggéra d'en parler avec d'autres. Ce fût chose faite. Vénère Grant Morrison, conchie Mark Millar.


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