Clear de Snyder et Manapul
Point(s) fort(s) :
Le mélange S-F et polar.
L'enquête plutôt prenante.
Point(s) faible(s) :
Dans un futur proche, les citoyens vivent à travers des voiles/filtres pour se soustraire à la réalité compliquée. Sam Dunes est un détective privé qui se lance dans son enquête la plus difficile. Son ex-femme s’est suicidée en se jetant du Golden Gate Bridge. Pourtant, elle n’était pas suicidaire.
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Editeur : Delcourt
Boulevard du Clear-puscule
Clear de Snyder et Manapul est le nouveau titre du label Best Jacket Press, initié par Scott Snyder. La qualité des titres du label fluctue entre le réussi Nocterra et le moyen Démons. Qu’en est-il de Clear paru ce mois d’avril chez Delcourt ?
Polar et S-F
Clear de Snyder et Manapul puise son inspiration dans deux genres : la science-fiction et le polar hardboiled. Scott Snyder s’inspire de manière évidente de la S-F. L’histoire se déroule dans un futur pas si lointain où les citoyens vivent à travers des filtres, un peu comme ceux d’Instagram. Le but étant d’échapper à la réalité difficile du quotidien. La S-F sert de cadre à l’histoire.
La trame reprend les codes du polar hardboiled. Le protagoniste Sam Dunes est l’archétype du détective privé. Il est compétent, solitaire et presque dépressif. Snyder insère un personnage de femme fatale. Il frise d’ailleurs le cliché lors de son introduction dans le bureau du détective. Le scénariste respecte les codes jusqu’à proposer une enquête alambiquée, comme dans les romans ou films du genre. Le récit est assez prenant, même si le dernier chapitre est un peu bordélique car certains éléments ne font pas sens.
La drogue, c’est mal.
Le grand Manapul
Il faut reconnaître que Scott Snyder sait s’entourer. Pour chacun de ses titres récents, l’auteur s’est associé à un grand nom. Pour Clear, Francis Manapul se charge des dessins et de la couleur. Que vous soyez familier ou non du travail du dessinateur, vous prendrez une claque visuelle. Manapul a le style parfait pour dessiner un monde futuriste. L’utilisation de couleurs vives est très judicieuse. De plus, le dessinateur se permet quelques compositions plutôt originales. Les dessins de Manapul à eux seuls justifient l’achat de l’album.
Clear de Snyder et Manapul entre dans la catégorie des titres de qualité du scénariste. Celui-ci livre un bon scénario, même si la fin est un peu bordélique. Quant à Francis Manapul, il atteint des sommets aux dessins.
Ils ont kiffé :
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Nico
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