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X-Men : Dark Phoenix

 
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Vos notes
7 votants

 

Point(s) Fort(s)


Le ton grave
La B.O de Hans Zimmer
Sophie Turner

Point(s) Faibles(s)


L'insipide réalisation
L'écriture saccagée
Le rythme saccadé
La rapidité de l'ensemble
Le gâchis final


 
En résumé...
 

Là où Jean Grey aurait du être le cœur du récit, le film arrive a s’éparpiller, Le final sonne véritablement comme celui de la saga, un adieu doux amer, certainement pas le meilleur, pas le pire non plus. Rappelons-nous juste une fois, la destination compte moins que le chemin.

 
Infos Techniques
 

Realisation : Simon Kinberg
Musique : Hans Zimmer
Studio : 20th Century Fox, TSG Entertainment, Marvel et The Donners' Company
Principaux acteurs : Sophie Turner, James McAvoy, Michael Fassbender, Nicholas Hoult, Jennifer Lawrence, Tye Sheridan, Jessica Chastain
Univers Partagé :
 
Inspiré D'un Comics De :
 
Publié 20 juin 2019 par

 
Dans le détail...
 
 

Oiseau de malheur ?

L

a saga cinématographique X-Men tient une place particulière dans mon cœur. Un souvenir du visionnage de la bande annonce du premier volet, de la découverte émerveillée de celui-ci, des lectures de mes premiers kiosques qui ont suivies. Je n’ai jamais été un grand admirateur de la Maison des idées, mais c’est toujours avec plaisir que j’ouvre un X-Men, que je découvre les meilleurs run, les sagas cultes composant leur histoire. J’ai donc un grand attachement à cette saga cinématographique éternellement en mutation depuis des années, de niveau plus que variable pour plus d’une dizaine de films, elle m’a fait découvrir des personnages par des interprétations que j’affectionne encore aujourd’hui. Du splendide X-Men 2 au renouveau qu’inspire First class, de l’épique Days of the future past à la fraîcheur d’une nouvelle équipe arrivant dans le mitigé Apocalypse, en passant par le nihiliste Logan. De belles réussites non exemptes de défauts faisant oublier les horreurs que l’on peut apercevoir dans X-men L’affrontement final ou les plus qu’oubliables Wolverine 1 et 2.

Un parcours semé d’embûches, de belles réussites et sombres échecs, pour une saga attachante et toujours ambitieuse, ancêtre du MCU, arrivant avant la trilogie de Raimi, sachant être sombre et réaliste autant que jouissive et rafraîchissante. Malheureusement, elle n’aura su résister aux bouleversements du mode de production inspiré par le MCU et les multiples défauts devenant de plus en plus constant, la fragilité de l’ensemble devint bien trop présente. Timeline complexe, unité d’ensemble difficilement respectée, box office en chute libre, Bryan Singer dans les méandres des polémiques, rachat de la Fox pour finir. New mutants se cache depuis 2 ans dans les placards des producteurs et Dark Phoenix, qui sonnera probable le glas de la saga originelle au cinéma régulièrement décalé. On ne peut faire fi de ce parcours du combattant que représente le tournage et la production de ce final qui aura plus que souffert de ses retournements de situations. A la vision de celui-ci il est clair que le résultat que l’on voit diffusé à l’écran n’est pas l’œuvre escomptée, l’œuvre que le public attend, que la saga mérite. Nous voilà donc face à ce dernier film, coup de poker final.

La saga du Phénix noir est une des pierres angulaires de l’œuvre papier des enfants de l’atome. Culte au possible, elle bouleversera toutes les histoires qui la suivent jusqu’à aujourd’hui. Elle a marqué des milliers de lecteurs de toutes générations. La puissance de ce récit, des personnages l’a composant est un matériel de départ rare pour une adaptation. Dark Phoenix a bien compris la puissance de ce récit, l’écriture de ce volet est intense, le ton est grave du premier plan au dernier. Une véritable tragédie ne s’autorisant aucun rire, peu de sourire, le film le plus sombre de la franchise à n’en pas douter. Un sérieux qui fait du bien face aux productions super héroïques actuelles au cinéma. X men a toujours sut être plus adulte, mature dans ses adaptations, et le montre une nouvelle fois.

La B.O de Hans Zimmer appuie la gravité de l’ensemble, score orchestral fonctionnant à merveille, sombre et puissant, il accompagne Jean Grey dans sa transformation avec brio. Le compositeur est définitivement l’un des plus doués de sa génération.

La mort guette, les rancœurs sont fortes, les camps se déchirent, et Jean Grey change, se transforme, et le Phénix apparaît. Une femme au centre du film, dont Sophie Turner livre une solide interprétation, accompagné par la troupe habituelle toujours aussi convaincante et attachante. Dark Phoenix est un film post-Weinstein, on le ressent aisément dans son écriture parfois subtile (la conversation Jessica Chastain/Sophie Turner) et parfois beaucoup moins (Le « on devrait s’appeler les X-Women » by Raven). Mais la force du propos traverse l’œuvre et lui donne une résonance particulière aujourd’hui.

Malheureusement, le cœur de l’œuvre fait face à des défauts plus que présents. Une écriture faible lors de trop nombreux moments (dialogues dignes de série B) et incohérences nombreuses de l’œuvre. La rapidité de l’ensemble lui fait perdre de sa puissance, et les personnages se contredisant constamment n’aident pas. Premier film de Kinberg, la réalisation impersonnel sans coups d’éclats m’a régulièrement fait sortir du film, bien trop amateur et si peu réfléchi. Plus que fragile dans sa forme donc et dans son contenu aussi.

Là où Jean Grey aurait du être le cœur du récit, le film arrive a s’éparpiller, ramène une nouvelle fois des vieilles confrontations vu de trop nombreuses fois, mais surtout crée une menace stérile en la présence de Chastain et ses congénères. Adapter, c’est trahir il est vrai, mais pas massacrer une œuvre non plus. Dark Phoenix perd en gravité et cohérence au fur et à mesure, les qualités inhérentes de la saga sont encore présentes, mais les défauts bien trop grands les surpassent souvent.

Le bagage émotionnel que représente la franchise pour mon petit cœur fragile, la force originelle du récit et l’ambition voulu pour ce long métrage aura donc su m’emporter, mon cerveau luttant pour mettre de coté ces défauts plombant l’ensemble, du moins essayant. Mais si vous n’avez pas d’affect particulier par rapport à la saga, le visionnage pourra être plus douloureux que pour moi.

Le final du film sonne véritablement comme celui de la saga, un adieu doux-amer, certainement pas le meilleur, pas le pire non plus. Rappelons-nous juste une fois, la destination compte moins que le chemin.
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Ginlange est un peu comme Bruce Wayne, mais en mieux. Aimant cinéma et comics, et parfois les comics au cinéma, il essaiera de partager au mieux ses coups de cœur et coups de gueule avec vous, pour votre plus grand plaisir. Ave Lynch.


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      Ginlange
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      Là où Jean Grey aurait du être le cœur du récit, le film arrive a s’éparpiller, Le final sonne véritablement comme celui de la saga, un adieu doux amer, certainement pas le meilleur, pas le pire non plus. Rappelons-nous juste une fois, la destination compte moins que le chemin.

      [Retrouvez l’article de ginlange à l’adresse X-Men : Dark Phoenix]

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