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Les nouvelles aventures de Sabrina Saison 2

 
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Vos notes
3 votants

 

Point(s) Fort(s)


Hilda
L'épisode 6
Le casting qui fonctionne

Point(s) Fabile(s)


Les inconstances narratives
La réécriture de Blackwood
Le message anti-patriarcat écrit sans aucune subtilité
L'arc de Susie/Theo


 
Infos Techniques
 

Cette deuxième saison/saison 1, partie 2 de Sabrina est franchement ratée. Les personnages prennent des décisions stupides, subissent les inconstances des scénaristes et la saison se dote d’un discours sur le patriarcat asséné avec une lourdeur et un manque de subtilité affligeant.

 
En résumé...
 

Une série de : Roberto Aguirre-Sacasa
Scénario de l'épisode : Christina Ham, Ross Maxwell, Donna Thorland, Matthew Barry, Joshua Conkel, MJ Kaufman, Oanh Ly, Lindsay Calhoon, Christianne Hedtke, Roberto Aguirre-Sacasa
Réalisation de l'épisode : Rob Seidenglanz, Kevin Sullivan, Antonio Negret, Michael Goi, Salli Richardson-Whitfield, Alex Garcia Lopez, Alex Pillai
Principaux acteurs : Kiernan Shipka, Ross Lynch, Lucy Davis, Chance Perdomo, Michelle Gomez, Jaz Sinclair, Tati Gabrielle, Adeline Rudolph, Richard Coyle, Miranda Otto
Diffuseur VO : Netflix
Diffuseur VF : Netflix
Publié 20 mai 2019 par

 
Dans le détail...
 
 

Witchitty

La saison 1 des Nouvelles aventures de Sabrina m’avait laissé sur ma faim. J’attendais une montée en puissance des thématiques abordées et un approfondissement du côté magique et de son fonctionnement. Le résultat final est très passable.

Premier gros problème de cette saison 2 : le personnage du Père Blackwood subit une réécriture de ses motivations. De gros con qui n’aime pas Sabrina parce qu’il détestait son père, il passe à gros con qui n’aime pas Sabrina parce qu’elle est une femme. On passe d’un stéréotype à un autre et le traitement du personnage rassemble les griefs que j’ai à l’encontre de la saison. Il semble qu’après #MeToo, dans beaucoup de travail de fiction, la seule motivation des hommes méchants soit de dénigrer les femmes et de les rabaisser en continu. Plutôt que de poursuivre la réflexion de la première saison et de montrer que les religions sont bâties sur des principes sexistes (ce qui peut se discuter), il a semblé bien plus malin pour les scénaristes de ne proposer que des hommes en position de pouvoir donc méchants donc sexistes.

Le problème, c’est que ce n’est pas fin ! La dénonciation du patriarcat est répétée au moins dix fois dans chaque épisode, les événements sont parfois grossiers et on perd la diversité des situations d’oppression de la saison 1. On avait compris que Blackwood était un abruti fini, le transformer en pourriture sexiste n’était pas nécessaire pour que l’on arrive à le détester.

Mais si c’était le seul souci. Les scénaristes font prendre des décisions totalement débiles à tous les personnages. Sabrina se place toujours en chevalière blanche et devient insupportable. Zelda prend une décision d’une crétinerie infinie. Surtout, on fait subir à Susie un arc narratif symptomatique d’un manque de compréhension sur un sujet important : le changement de genre. L’idée est intéressante mais les scénaristes n’iront jamais très loin et proposeront parfois des situations ou des dialogues très embarrassants pour les personnes transgenres. La diversité et la représentativité dans les fictions sont des actions à ne pas prendre la légère et qui demandent un sérieux dans leur traitement. L’ensemble des personnages secondaires subit aussi les inconstances des scénaristes, changeant d’idée, de direction et d’envie aussi souvent que le vent change de sens. Et je ne parle pas du triangle amoureux Sabrina/Nick/Harvey ou du twist du dernier épisode de la saison.

Alors, il y a quand même quelques réussites comme le développement du monde magique. On comprend son fonctionnement, Tante Hilda est drôle et son interprète, Lucy Davis apporte de l’humour et une spontanéité rafraîchissante. Un épisode met en avant un point que j’aurai aimé plus développé et qui donne à voir une mythologie plus étendue que l’on pourrait le penser. Malheureusement, ces quelques bonnes idées sont noyées dans un océan de médiocrité et de stupidité affligeante. Surtout, comme la première saison, la série n’embrasse jamais son ambiance horrifique, restant light, n’effrayant jamais personne. Dommage quand on connaît tout l’amour de Roberto Aguire-Sacasa pour l’horreur.

Bref, cette deuxième saison/saison 1, partie 2 de Sabrina est franchement ratée. Les personnages prennent des décisions stupides, subissent les inconstances des scénaristes et la saison se dote d’un discours sur le patriarcat asséné avec une lourdeur et un manque de subtilité affligeant.

 

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4/5 Trés cool
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2/5 Sans plus
1/5 Bof
0/5 Pas pour moi

 
Comics Grinch râle beaucoup. Son origine vient de ses nombreuses grincheries envers BvS. Ayant gonflé sa petite amie avec ça, elle lui suggéra d'en parler avec d'autres. Ce fût chose faite. Vénère Grant Morrison, conchie Mark Millar.


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      Cette deuxième saison/saison 1, partie 2 de Sabrina est franchement ratée. Les personnages prennent des décisions stupides, subissent les inconstances des scénaristes et la saison se dote d’un discours sur le patriarcat asséné avec une lourdeur et un manque de subtilité affligeant.

      [Retrouvez l’article de comics-grincheux à l’adresse Les nouvelles aventures de Sabrina Saison 2]

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