Les Tortues Ninja Reborn : Tome 4

New York en bouteille

Cela fait longtemps que les Tortues Ninja n’ont pas eu une  place ici, même avec la relance « Reborn ». Il m’a fallu l’occasion d’un Service Presse de la part de Hi Comics pour que je prenne ce temps-là. Difficile de ne pas évoquer la fin du run de Tom Waltz, car ce Tortues Ninja Reborn en est la suite directe. Sophie Campbell a pris la direction du titre, et nous emmène dans l’après.

Précédemment dans les Tortues Ninja Reborn…

Plutôt que de focaliser sur le tome 4 uniquement, j’ai envie d’en profiter pour rejeter un coup d’œil à la série. Si Tom Waltz avait fait monter crescendo le rythme et l’action, on redescend ici. Le démarrage de ce nouveau cycle m’a notamment évoqué l’arc Northampton. C’était d’ailleurs la première participation de Sophie Campbell sur la saga des Tortues, aux dessins à cette époque.
Splinter est mort. Une bombe mutagène a explosé et fait muter une partie de la population. Tout un quartier de New York est emmuré pour contenir ses nouveaux mutants, brisant les familles et les amitiés. Baxter gère New York, Hobb et ses Mutanimals le quartier Mutant Town. Les tortues vivent chacune leur deuil à leur manière, isolées même bien que vivant ensemble. Si la série ne repart pas de zéro d’un point de vue continuité, ce n’est pas le cas du récit en lui même.

À l’image de cette nouvelle Mutant Town, tout est à (re)construire.

Tranquillement

Au fil des tomes, plusieurs histoires cheminent et nous amènent doucement vers un premier vrai choc au sein de Mutant Town. Sophie Campbell explore un pan plus sociétal dans son récit. Il y a d’une part la gestion de New York par Baxter, ainsi que le Clan Foot dans l’ombre. Et il y a Mutant Town, cœur de ce tome 4. Dans cet espace confiné dont Hobb et les siens ont pris la gestion, on explore des tranches de vie, mais surtout la naissance d’une société mutante. Sous la pression de son enclave, le ravitaillement et la distribution des vivres est un immense enjeu. Il y a ce regard d’un peuple dans le besoin, et celui d’une « gouvernance » qui se cherche et dont on a du mal à comprendre les réelles intentions. La tension monte et la population mutante veut faire savoir son mécontentement face à la gestion de Hobb.

Finement

Pas de temps mort dans ce tome 4. Le rythme est bien mené : une ascension progressive, avec une conclusion intéressante tournée vers la suite. On suit de nombreux personnages, sans qu’aucun ne soit délaissé. L’autrice parvient à les rendre intéressants, à les faire évoluer de manière fluide.
Côté dessins, que ce soit Nelson Dániel ou Jodi Nishijima, les deux artistes fournissent un très bon boulot. Les traits sont assez ronds et doux. Et cela colle assez bien à la façon dont est construit le récit.

Les Tortues Ninja Reborn est une nouvelle ère dans la continuité actuelle des tortues. Sophie Campbell livre un récit différent de ce que Tom Waltz a proposé, tout en poursuivant son travail. Mutant Town apporte une approche sociétale intéressante, et ce tome 4 rebat les cartes. Et la suite semble se diriger vers d’autres belles évolutions et presque surprises.

Ils ont kiffé :

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