Un bon moyen de mieux comprendre le personnage de Red Hood.
Une relation avec Batman bien exploitée.
Point(s) faible(s) :
Une intrigue et un méchant franchement pas terribles.
Pas vraiment inoubliable.
En résumé
Dans Red Hood : Souriez, publié chez Urban Comics, Red Hood est de retour à Gotham! Mais si Jason Todd peut à nouveau battre le pavé et chasser les criminels sur le terrain de chasse du chevalier noir, c’est à la condition de ne pas tuer ses proies. C’est ainsi que Red Hood commence à […]
Infos techniques
Scénario : Chip Zdarsky Dessin : Eddy Barrows,
Marcus To Editeur : Urban Comics
Dans Red Hood : Souriez, publié chez Urban Comics, Red Hood est de retour à Gotham! Mais si Jason Todd peut à nouveau battre le pavé et chasser les criminels sur le terrain de chasse du chevalier noir, c’est à la condition de ne pas tuer ses proies.
C’est ainsi que Red Hood commence à enquêter sur l’origine d’une nouvelle drogue qui prolifère dans les rues de la ville. Une enquête qui va faire ressortir l’aspect le plus sombre du justicier et lui faire rompre ses engagements. Il va devoir faire face à son passé, ses peurs mais également faire face à Batman.
Mais qui se cache derrière cette drogue qui fait voir aux gens le bonheur qu’ils n’atteindront jamais ?
Chip Zdarsky nous promet un récit profond sur la relation entre Batman et Red Hood. Un récit censé apporter la rédemption à notre anti héros mais aussi rapprocher les 2 personnages emblématiques. Le pari est-il réussi ? C’est ce qu’on va voir !
Red Hood : Souriez, chemin de croix.
Avec Red Hood : Souriez, Chip Zdarsky fait le choix de nous raconter une histoire de rédemption. Il utilise pour cela de nombreux artifices. L’auteur canadien utilise par exemple plusieurs temporalités pour bien nous faire comprendre la complexité de Jason Todd. Ainsi, il revient régulièrement sur son passé en reproduisant des scènes de “Un Deuil Dans la Famille” à l’identique. Ensuite, il s’attache à montrer au lecteur les efforts que fait le personnage pour faire face à ses démons et garder en lui cette violence irrépressible qui le caractérise. Et Lorsque son personnage franchit la ligne rouge, Chip Zdarsky parvient à le décrire comme l’enfant qu’il a toujours été. Un enfant avide de vengeance, pour lui et pour les autres, bien sûr. Mais aussi et surtout un enfant qui veut que son “père” soit fier de lui.
De ce point de vue, on peut dire que le récit est une réussite. Red Hood est un personnage qui se fait assez rare en dehors de la Bat Family. C’est donc un véritable plaisir de lire une histoire qui s’attarde sur la psyché du personnage, ses démons, et sa relation avec Batman. Et pour cela, l’idée d’une drogue qui fait voir à chacun le bonheur dont il rêve secrètement est une bonne idée. En effet cet artifice scénaristique permet au lecteur de comprendre la rage de Jason qui pense ne jamais pouvoir atteindre cet idéal.
Un méchant complètement OSEF
Malheureusement, l’intrigue n’est pas particulièrement intéressante. En effet, si le fond est passionnant, la forme l’est beaucoup moins. On est ici face face à une enquête sur fond de drogue. Une enquête durant laquelle notre duo dynamique va mener ses investigations chacun de son côté façon “méchant flic” et “très méchant flic”. Ils vont alors remonter la piste d’un scientifique plus ou moins raté qui a mis au point une drogue qui est l’exact opposé de la toxine de l’Epouvantail. En effet, cette drogue fait voir à ses consommateurs un bonheur inaccessible qui les rend fous.
Comme dit plus haut, le fond permet au lecteur de mieux cerner la relation entre Batman et Red Hood. Malheureusement, l’intrigue et son déroulé nous laissent sur notre faim. Le déroulement est simpliste et le méchant transparent. Pour le coup, ce n’est pas une franche réussite.
Red Hood : Souriez. Graphiquement moyen
Les dessins sont assurés par 2 artistes. D’un côté, pour les parties qui se déroulent sur notre temporalité, c’est Eddy Barrows qui est à l’œuvre. Le storytelling du brésilien est assez classique mais reste bien rythmé, même si ses scènes d’actions sont efficaces sans être exceptionnelles. J’ai personnellement trouvé qu’il s’en sortait mieux sur les scènes intimistes, très expressives. Il sait donner de la vie aux émotions des différents protagonistes à travers des expressions faciales marquées et réussies.
D’un autre côté, pour les scènes se référant au passé, c’est le canadien Marcus To qui reprend le pinceau (ou le crayon, comme vous voulez). Le trait est moins détaillé et plus enfantin. Il se contente la plupart du temps de redonner vie à des passages issus du “Deuil dans la famille“. Mais l’artiste assure aussi des planches plus originales. Notamment sur une des premières enquêtes du garçon prodige. À l’image de ceux de son collègue brésilien, les dessins de Marcus To sont plus illustratifs que réellement impliquants, bien que de bonne facture.
En définitive les dessins, bien que n’étant pas originaux ou inoubliables, illustrent plutôt bien le récit. Mais ne vous attendez à aucun moment à un effet wahou en tournant les pages. On est clairement plus sur du récit intimiste que sur du récit et spectaculaire.
Un récit pour mieux comprendre le personnage.
Pour conclure, Red Hood : Souriez est un récit intimiste qui s’attarde plus sur ses personnages que sur son intrigue. Il plaira avant tout à ceux qui cherchent à mieux connaître Jason Todd et sa relation avec Batman. L’histoire est cousue de fil blanc et les dessins cherchent plus à servir l’âme torturée de ses héros plutôt que de nous en mettre plein les yeux. Le méchant est anti-charismatique au possible et n’est qu’un prétexte pour faire exprimer aux personnages leur désir le plus profond. Un récit parfois intéressant, mais loin d’être inoubliable.
L’avis de Nico
Red Hood Souriez est le premier travail de Chip Zdarsky dans l’univers du chevalier noir. Il s’attaque à un personnage à l’histoire compliquée. Lors de son retour parmi les vivants, Jason Todd est devenu Red Hood, un vigilante hyper-violent qui se rangeait plutôt du côté des super-vilains. Flashpoint a ensuite relancé l’univers DC. Jason est devenu le mouton noir de la Bat-Family. Sa personnalité a été grandement assagie. Red Hood a très peu évolué depuis 2011. La plupart des récits où il a le rôle principal tourne en rond.
Zdarsky réussit où ses prédécesseurs ont échoué. Le scénariste fait évoluer la mentalité du personnage tout au long de Souriez. Pour une fois, Jason n’est pas le même au début et en fin de récit. Il y a un travail important sur la psychologie de Red Hood. Zdarsky utilise bien le passé du personnage. Le lecteur s’identifie à cet homme imparfait que la vie a malmené.
L’auteur réussit le développement de ses personnages. Je ne peux pas en écrire autant du récit policier. L’enquête autour de la drogue est terriblement banale. Quant au méchant, il n’a aucun charisme. Cela diminue la qualité du titre.
Néanmoins, celle-ci remonte grâce aux dessins. C’est ici que mon avis diverge avec celui de mon camarade Zouzeman. Eddy Barrows est le dessinateur principal. Son style est certes très mainstream, cependant le dessinateur brésilien apporte beaucoup d’expressivité à ses personnages. Cela tombe bien, Jason Todd vit beaucoup d’émotions différentes. De plus, Barrows travaille ses compositions de planches, les cases sont rarement agencées de la même façon. Son travail est impressionnant. Marcus To dessine les flashbacks. Son style est plus doux. C’est logique et approprié puisque les flashbacks reviennent sur l’enfance de Jason.
Red Hood Souriez est un récit à lire quand on aime Red Hood ou qu’on souhaite le découvrir. L’histoire est peu intéressante, mais le travail sur la psychologie de Jason et les dessins valent le détour.
La note de Nico : 4/5
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Enfant des années 80 biberonné à Strange, je suis un éternel ado dans un corps de vieux con.
Fan irréductible de Frank Miller et Alan Moore, je prends aussi du plaisir dans toutes sortes de genres.
Dans Red Hood : Souriez, publié chez Urban Comics, Red Hood est de retour à Gotham! Mais si Jason Todd peut à nouveau battre le pavé et chasser les cr [Retrouvez l’article de zouzeman à l’adresse Red Hood : Souriez]
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