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Grandville Noël : la secte de la licorne

 
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De l'action et des références de qualité
Un suspense haletant
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En résumé
 

Grandville Noël : Un monde uchronique où les animaux ont pris le pouvoir Dans un monde où Napoléon a conquis l’Angleterre et où les animaux ont pris le pouvoir, l’inspecteur LeBrock de Scotland Yard est confronté à une nouvelle affaire qui va le plonger dans les méandres d’une secte apocalyptique. Accompagné d’un détective humain, il […]

 
Infos techniques
 

Scénario : Bryan Talbot
Dessin : Bryan Talbot
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié il y a 3 mois par

 
Dans le détail...
 
 

Grandville Noël : Un monde uchronique où les animaux ont pris le pouvoir

Dans un monde où Napoléon a conquis l’Angleterre et où les animaux ont pris le pouvoir, l’inspecteur LeBrock de Scotland Yard est confronté à une nouvelle affaire qui va le plonger dans les méandres d’une secte apocalyptique. Accompagné d’un détective humain, il va devoir déjouer les plans d’un messie licorne et de ses sbires, prêts à tout pour éliminer les “pâtes-à-pain”, les humains opprimés de l’Empire français. Grandville Noël est le quatrième tome de la série Grandville, créée par Bryan Talbot, un auteur britannique de renom, connu pour ses œuvres de science-fiction et de fantasy. Ce volume, publié en 2024 chez Delirium, est un hommage aux polars, aux bandes dessinées franco-belges et au cinéma d’action des années 80. Préparez-vous à vivre une aventure trépidante mais aussi pleine de rebondissements, d’humour et de références !

Un monde uchronique où les animaux ont pris le pouvoir

Grandville est le nom donné à Paris, la capitale de l’Empire français, qui domine le monde depuis la victoire de Napoléon sur l’Angleterre. Dans cet univers uchronique, les animaux sont les maîtres de la planète, tandis que les humains sont réduits à l’état d’esclaves ou de parias. L’inspecteur LeBrock est un blaireau, un animal robuste mais aussi teigneux, qui travaille pour Scotland Yard, la police anglaise. Il est également assisté par Ratzi, un rat malin et fidèle, qui est absent dans ce tome. LeBrock est un personnage complexe, qui cache sous sa carapace de dur à cuire une sensibilité et une compassion pour les plus faibles.

Une enquête haletante sur les sectes et la manipulation

L’histoire commence par le suicide collectif d’une secte aux États-Unis, dirigée par un gourou licorne nommé Apollo. Celui-ci survit au massacre et décide de se rendre à Grandville. C’est là qu’il compte recruter de nouveaux adeptes et mener une croisade contre les humains. LeBrock, qui enquête sur la disparition de la nièce de sa gouvernante, découvre que celle-ci a rejoint la secte d’Apollo. Il se rend alors à Grandville, où il fait équipe avec Chance Lucas, un détective humain de l’agence Pinkerton. Ensemble, ils vont infiltrer la secte et tenter de démasquer les véritables intentions d’Apollo, qui s’avèrent être plus sombres et plus dangereuses qu’il n’y paraît.

Le scénario de Bryan Talbot est palpitant et bardé de références. Il mêle habilement le genre policier, le thriller et la science-fiction, en y ajoutant une touche d’humour et de satire. L’auteur aborde des thèmes graves et actuels, comme les sectes, la manipulation mentale, la montée des extrêmes politiques et le racisme. Il dénonce la violence et l’intolérance, tout en mettant en valeur la solidarité et la diversité. L’auteur n’hésite pas une seconde à démonter la religion en général.

Il crée des personnages attachants et nuancés, qui évoluent au fil de l’histoire. Il multiplie les rebondissements et les surprises, jusqu’à un dénouement explosif et émouvant.

Pour illustrer ces thèmes, l’auteur s’inspire de faits réels qui ont marqué l’histoire contemporaine. Ainsi, la secte d’Apollo rappelle celle des Davidiens, qui s’est retranchée à Waco, au Texas, en 1993. Le gourou licorne, quant à lui, se présente comme un messie, un sauveur, un guide spirituel. Il promet à ses fidèles un avenir radieux, mais il cache en réalité une personnalité narcissique, autoritaire et violente. Ce profil psychologique évoque celui d’Hitler. Le dictateur a su séduire les masses allemandes en leur offrant un idéal de grandeur et de pureté. Mais il a surtout conduit son pays et le monde à la catastrophe. Hitler, qui a écrit sa première autobiographie en 1923, où il se comparait à Jésus.

En faisant ces parallèles, l’auteur nous invite à réfléchir sur les mécanismes qui peuvent conduire des individus ou des groupes à suivre aveuglément un leader charismatique. Mais aussi sur les moyens de résister à l’endoctrinement et à la tyrannie. Il nous montre que l’histoire peut se répéter, mais aussi qu’elle peut être changée, si l’on fait preuve de courage, de lucidité et d’humanité.

Grandville Noël : une iconographie très riche

Les dessins de Bryan Talbot sont époustouflants et saisissants. Il adopte un style réaliste et minutieux, qui anime cet univers animalier et steampunk. L’artiste maîtrise les couleurs et les contrastes, pour créer des atmosphères diverses et adaptées à chaque scène. Il peaufine également les décors et les costumes, qui reflètent la richesse et la diversité de cet Empire français imaginaire. De plus, Bryan Talbot rend hommage aux bandes dessinées franco-belges, en reprenant des personnages cultes, comme Lucky Luke ou encore Astérix. Il fait aussi de nombreuses références au cinéma, à la littérature et à la culture populaire. Ce qui ravira les lecteurs attentifs et curieux.

Ces références iconographiques sont aussi autant de clins d’œil à la culture populaire. Elles enrichissent le récit et le rendent plus ludique et divertissant. Elles témoignent en outre du talent et de la culture de Bryan Talbot, qui sait mélanger les genres et les influences avec brio.

Grandville Noël : le meilleur tome de la série?

Grandville Noël est finalement le meilleur tome de la série. Il allie avec brio le divertissement et la réflexion. C’est une œuvre qui se lit avec plaisir et qui se relit avec intérêt, tant il regorge de détails et de clins d’œil. Ce volume nous questionne également sur les dangers des extrémistes, qu’ils soient religieux ou politiques. Grandville : Noël s’adresse à tous les publics, qu’ils soient fans de polars, de science-fiction, de bandes dessinées ou de cinéma. C’est un livre que nous vous recommandons vivement, et nous remercions Delirium de nous l’avoir fourni. N’attendez plus, courez chez votre libraire et offrez-vous Grandville Noël !
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Enfant des années 80 biberonné à Strange, je suis un éternel ado dans un corps de vieux con. Fan irréductible de Frank Miller et Alan Moore, je prends aussi du plaisir dans toutes sortes de genres.


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      Zouzeman
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