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Conan le Barbare Tome 1 (Marvel)

 
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Vos notes
18 votants

 

Point(s) fort(s) :


Dessin
Un Conan avec un cerveau

Point(s) faible(s) :


Un peu mou et ennuyeux


 
En résumé
 

Ce premier tome de Conan par Aaron et Asrar demeure une déception. En dépit d’un travail sur la personnalité du barbare plutôt intéressant et d’un dessin tout bonnement parfait, le titre souffre d’une grande mollesse et d’un manque d’enjeu. Proposé en prix de lancement à 10€, il mérite cependant le coup d’oeil.

 
Infos techniques
 

Dessin : Mahmud Asrar
Couleur : Matthew Wilson
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié 21 août 2019 par

 
Dans le détail...
 
 

Barbare barbant

Le célèbre cimérien prend vie sous la plume du talentueux Jason Aaron (Scalped, Southern Bastards) et du tout aussi doué Mahmud Asrar (All New X-Men). Le duo prend le parti de nous relater la vie et surtout la mort de Conan au travers de plusieurs chroniques.

L’avis de Prime Sinister

J’ai vu le film Conan avec Schwarzy étant enfant. Conan fait partie de mon inconscient culturel, porté à l’état conscient par le jeu de société sorti il y a quelques années et dont on avait étonnamment peu entendu parler (lancé en financement participatif, il avait recueilli plusieurs millons de dollars, de surcroît, le projet est d’origine française). Depuis, sans vouer un culte au musculeux barbare, je m’y intéresse bien volontiers et me suis lancé dans la série de BD de Glénat qui consiste en des adaptations des nouvelles de l’auteur original de Conan, le célèbre Robert E. Howard. Ces adaptations sont par ailleurs plutôt très réussies.

Me rendant acquéreur de la version d’Aaron et Asrar le jour de la sortie, je dévorai le tome rapidement, épris d’un sentiment mitigé mais fortement mâtiné de déception. En effet, il semble que si Conan manie la hache comme personne, Jason Aaron a décidé lui de sortir le rasoir. Pour faire simple, je me suis ennuyé.

Déjà, annoncer la mort de Conan est osé, pour ne pas dire blasphématoire. Howard n’a jamais relaté la mort de son héros, qu’Aaron décide de le faire mourir me semble un peu prétentieux. C’est mon avis, mais je vois Conan comme un être immortel, ou du moins dont la mort de doit jamais être racontée. Par honnêteté, je me dois cependant de vous dire que Conan ne meurt pas dans ce volume. Aaron nous annonce dès le début qu’il fera mourir le colosse, mais ce ne sera pas ici.

Ce qui m’a le plus déçu c’est la mollesse du titre. Le format des chroniques se prête plutôt bien au mode de vie de du barbare, qui vagabonde d’aventures en aventures et pour être franc, Aaron évite l’écueil de l’inégalités entre les historiettes qui sont d’un niveau plutôt constant. Pourtant, celles-ci manquent cruellement d’enjeu, pour ne pas dire d’intérêt, allant jusqu’à être monotones. J’ai eu l’impression de suivre un Conan qui se retrouvait à chaque fois dans de sales draps (presque systématiquement prisonnier) et qui – Ô surprise – va s’en sortir grâce à sa force herculéenne (le plus souvent) et à son sens innée de la survie (plus rarement). Ses rencontres avec les divers autochtones sont anecdotiques et le fil rouge qui relie les chroniques entre elles est ténu, voire même inutile.

J’ai tout de même apprécié le travail de Jason Aaron sur le personnage qui fait de Conan un animal sauvage mais pas décérébré. Si je regrette l’usage quasi systématique des aptitudes physiques du héros dans les intrigues, l’auteur met quand même en avant ses facultés intellectuelles et morales, offrant au personnage une profondeur très appréciable.

Toutefois c’est au regard du graphisme que j’ai trouvé le plus de qualités au titre. Le dessin de Mahmud Asrar est tout simplement fantastique : le trait précis sait se montrer flou pour créer du mouvement. Asrar sait tout aussi bien ciseler les muscles et les arrêtes osseuses que travailler dans un tracé brumeux pour créer une atmosphère mystique. Il parvient sans peine à donner vie et à animer ses peronnages, leur imprégnant un caractère spécifique grâce à un travail formidable sur les yeux des personnages. Mention toute particulière au travail de design sur le cadavre de la sorcière qui est digne d’un film d’horreur : j’adore.

Bref, ce premier tome de Conan par Aaron et Asrar demeure une déception. En dépit d’un travail sur la personnalité du barbare plutôt intéressant et d’un dessin tout bonnement parfait, le titre souffre d’une grande mollesse et d’un manque d’enjeu. Cependant pour la modique somme de 10€ en prix de lancement, l’achat peut tout de même s’envisager. Un pari à prendre, en espérant que le tome 2 dissipe les réserves du lecteur que je suis, des lecteurs que nous sommes.

 

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4/5 Trés cool
3/5 Sympa
2/5 Sans plus
1/5 Bof
0/5 Pas pour moi

 
Business-man de petite envergure, professionnel de santé, pratiquant d'arts martiaux, joueur de jeux de plateaux, lecteur de comics, fan de littérature US


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      PrimeSinister
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      Ce premier tome de Conan par Aaron et Asrar demeure une déception. En dépit d’un travail sur la personnalité du barbare plutôt intéressant et d’un dessin tout bonnement parfait, le titre souffre d’une grande mollesse et d’un manque d’enjeu. Proposé en prix de lancement à 10€, il mérite cependant le coup d’oeil.

      [Retrouvez l’article de primesinister à l’adresse Conan le Barbare Tome 1 (Marvel)]

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