X-O Manowar Tome 3

La qualité : Sabbas, ça vient !

Désormais réconcilié avec son armure, Aric de Dacie doit désormais se réconcilier avec lui-même. De retour sur Terre, l’heure est à l’introspection. L’occasion pour Matt Kindt de revenir sur le passé du plus moderne des Wisigoths et de clore son run sur le personnage.

L’avis de Prime Sinister

X-O Manowar est (était?) le titre phare du lancement de l’univers Valiant nouvelle mouture. J’avais apprécié le côté très bourrin et efficace de Venditti dans les 3 intégrales publiées chez Bliss Editions, mais je l’avais très vite oublié. Le run qui s’en suivi avec Matt Kindt au scénario m’avait scotché par sa profondeur et par les trouvailles sur le caractérisation de ce barbare. L’auteur parvenant à lui donner une profondeur incroyable. Matt Kindt aura su insuffler à la série, la dramaturgie et la finesse qui manquaient cruellement dans le run précédent.

C’est la fin

Ce tome 3 de X-O Manowar est le final de Matt Kindt sur le personnage. Il se découpe en trois arcs d’une qualité inégale. Le premier arc revient sur l’époque romaine antique pré-armure d’Aric et marque l’arrivée d’un nouveau protagoniste plutôt intéressant : Sabbas. C’est un médium et prophète totalement neutre, dont on ne sait réellement s’il est bon ou mauvais. Mais il apporte de la fraîcheur et de l’intérêt à un tome assez lacunaire dans ce domaine. En effet, ce premier arc est plutôt monotone et ennuyeux, ne semblant servir que de prétexte à l’introduction de ce personnage.

Le second paraît, lui, servir de clôture ou plutôt de prolongation à Divinity. Cela m’a semblé assez téléphoné et je n’ai pris que peu de plaisir. Aric se retrouve dans un combat contre David Camp, ce dernier étant allié à un peuple d’extraterrestres rebelles et à une bande de super-policiers intergalactiques (oui, oui…). Le mélange des genres m’aura laissé perplexe, si ce n’est dubitatif. Je me serais fréquemment dit en lisant ce deuxième arc : “non mais ils ont complètement craqué là !”.

Le troisième et dernier arc sera celui qui relèvera le niveau de ce volume, on y retrouve Aric en pleine crise d’identité. Finalement, là où nous l’avions laissé à la fin du deuxième tome. La lecture devient à nouveau fluide et plaisante, avec tout ce qui faisait le sel de ce run : une approche psychanalytique des personnages principaux, ponctuée de scènes d’action formidables.

Le dessin reste très agréable tout au long du titre, avec une cohérence graphique tout à fait remarquable. Tant et si bien que l’on remarque à peine les changements d’artistes, même si je l’admets très volontiers, j’ai un faible pour le style très graphique et violent de Juan José Ryp.

Bref, ce tome 3 de X-O Manowar par Matt Kindt souffre de longueurs, les deux premiers arcs semblant être une trop longue introduction au troisième. Cependant le dernier arc offre un final qui demeure à la hauteur de la qualité des deux premiers tomes et crée l’envie de suivre à nouveau les aventures d’Aric de Dacie et de son armure.

Ils ont kiffé :