Radiant Black tome 2

Un titre qui va faire son trou (noir)

Radiant Black revient avec le tome 2. Après un premier volume (avis à lire ici) qui avait conquis bon nombre de membres de l’équipe (moi compris), c’était avec impatience que j’attendais la sortie de ce présent volume. Pour rappel, Radiant Black c’est un ouvrage de super-héros indé avec Kyle Higgins aux commandes (on lui doit entre autres Power Ranger  et l’excellent C.OW.L.). Fortement inspiré du Sentaï, Radiant Black nous narre les aventures d’un américain moyen qui se retrouve investi de pouvoir “cosmiques”. Riche d’un twist assez inattendu en milieu de récit, le tome 1 était une franche réussite. Il se concluait par l’arrivée d’un super-vilain et surtout d’une équipe de super-héros dont seule la couleur (a priori) diffère de celle du héros. Vous avez dit Power Rangers ? Radiant Black tome 2 proposé par Delcourt au prix de 15.95 euros pour 176 pages.

Un trou d’air dans les dialogues

Ce que je retiens le plus de Radiant Black tome 2, ce sont les dialogues. Et ce n’est pas une bonne chose. Il y a dans la tournure des phrases, dans l’enchaînement des répliques, dans les situations quelque chose qui sonne terriblement faux. Cela a eu le malheur de rompre en partie l’immersion que j’avais dans cet univers. J’en suis même venu à vérifier que l’auteur n’avait pas changé entre les deux tomes. Mais non, c’est toujours Kyle Higgins qui est au scénario. C’est d’autant plus dommage que le second volume de Radiant Black cherche à développer les rapports entre les différents super-héros, leurs personnalités. Mais cela est rendu très artificiel à cause des dialogues qui ne fonctionnent pas. Dommage.

Mais un récit qui prend de l’altitude

Radiant Black tome 2 décolle scénaristiquement. Le récit prend de l’ampleur et dévoile un univers complexe qui flirte gentiment avec le space-opéra. Si j’ai pu reprocher à Kyle Higgins de grosses fausses notes dans les dialogues, il se trouve que l’auteur parvient à offrir de la profondeur à ses personnages. Particulièrement en explorant la relation entre le héros et l’entité cosmique qui l’habite. Pour tout vous dire, ce passage m’a rappelé ceux du Doom Patrol de Grant Morrisson et le développement de son personnage Larry Trainor, excusez-du peu !

Des envolées graphiques

Marcelo Costa nous offre quelques expérimentations graphiques parfaitement senties. En effet, l’artiste nous propose quelques trouvailles graphiques qui viennent compléter en symbiose le scénario. Il parvient notamment à créer une ambiance visuelle qui rend état du changement d’univers, où les lois de la physique telles que nous les connaissons, n’ont plus cours. Ensuite, dès lors qu’il s’agit de mettre en mouvement les scènes d’action, nombreuses dans Radiant Black tome 2, Marcelo Costa nous offre toujours son style ultra-dynamique avec ses couleurs tape-à-l’œil qui viennent imprimer un rythme effréné sur nos rétines !

Bref, Radiant Black tome 2 baisse en qualité au niveau des dialogues. Mais le dessin de Marcelo Costa est toujours aussi plaisant. Cependant, si Kyle Higgins se perd un peu dans le ton de ses dialogues il se rattrape en étayant les liens entre ses personnages et en levant le voile sur la richesse de son univers. Au final, je reste partagé sur ce tome, sans douter que le tome 3 fixera définitivement l’avis que je me fais de la série.

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