Lady Mechanika Tome 9 Le Diable du Lac

Le Diable et la Glace

J’ai presque envie de dire « Enfin ! ». L’attente fut longue, mais on a l’habitude de ce rythme. Lady Mechanika est de retour dans un neuvième tome, Le Diable du Lac. Et on en oublie vite le temps depuis le tome précédent !

Dans le bain

Le récit poursuit et s’appuie sur les évènements précédents. Les révélations sur son passé et les pertes humaines collatérales ne sont pas sans conséquences sur son entourage et surtout sur elle-même. Le récit a cette force de nous remettre progressivement ces évènements. Comme pour garder ce neuvième récit accessible pour un nouveau lectorat. C’est aussi ce que j’aime dans cette série. Elle parvient toujours à nous remettre dans le bain de manière légère, quand cela est nécessaire dans le récit. Ainsi, la lecture est fluide. Et dans le Diable de Glace, on sent le poids des tomes précédents sans ressentir le besoin de les relire au préalable. C’est d’autant plus agréable et une belle prouesse au regard de la publication assez longue de la série (aux US et donc chez nous par ricochet).

Le Folklore bienvenue

L’héroïne est rongée par son passé, et l’opportunité d’une nouvelle enquête dans l’immensité et le froid de la Sibérie paraît comme un bon échappatoire. Les auteurs ont ici une aventure sur un terrain parfaitement utilisé pour plonger dans les abysses de l’âme. Les fantômes du passé trouvent écho dans le folklore russe. Liechi transpose l’égarement de Mechanika avec elle-même et ses doutes, quand Morana renvoit aux morts qui la suivent et semblent l’appeler. Les associations sont parfaitement trouvées et nourrissent le fond du récit.

Siya Oum est en charge des dessins sur l’ensemble du récit. Cette continuité est agréable et permet de rester scotché•e au fil des pages. Son trait garde les codes des précédents tomes. Nous sommes toujours bien dans un univers steampunk victorien. Lady Mechanika conserve toute son aura. Et tous les personnages sont tous bien caractérisés et détaillés. Rien dans ses pages n’est délaissé et c’est un régal !

C’est toujours un plaisir de retrouver Lady Mechanika ! Le Diable du Lac nous plonge dans le froid sibérien et les doutes de Mechanika sans détour et sans se perdre. Le folkore des lieux sert parfaitement le récit introspectif. Et même si le rythme de parution de l’autre côté de l’Atlantique prend son temps, on se remet vite dans cet univers. L’attente pour la suite sera longue, mais on pourra replonger dans les débuts de la série en Novembre avec une première intégrale pour fêter ses 15 ans.

Ils ont kiffé :

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