Alicia Keys – Girl on Fire

She’s just a girl and she’s on fire (Alicia Keys)

Girl on fire est à l’origine une chanson de Alicia Keys qui a eu son succès en 2012. Glénat propose ici une adaptation de ce titre dans sa collection Log-in. Alicia Keys est pour cela accompagnée d’Andrew Weiner et Williams Brittney, Le récit peut-il avoir lui aussi son succès ?

Un air de déjà vu.

On retrouve dans le titre une histoire classique. Lolo Wright est une adolescente afro-américaine, élevée avec son frère par son père. Sa mère a subitement disparu lorsqu’elle était jeune. Sa grand-mère maternelle reste toutefois présente dans leur vie de famille. Le schéma n’est pas particulièrement innovant. Elle est très bonne élève au lycée, son frère est en difficultés scolaires, son père fait de son possible pour tenir son affaire de déménagement. Ajoutons à cela la vie à Brooklyn et la petite délinquance et ses jeux de pouvoirs. La vie de Loretta va prendre un tournant lorsqu’un contrôle de police se transformera en agression gratuite sur son frère. C’est ainsi qu’elle se découvre un pouvoir.

Et une chanson que l’on connaît.

La perception et l’appropriation de ce pouvoir se muent alors en métaphore de la traversée de l’adolescence. Le procédé est connu. L’acceptation de soi, le regard des autres, mais aussi l’envie et la convoitise des autres, pour ce que l’on représente plus que ce que l’on est. C’est un message de courage et d’espoir qui se dégage. Il y a des échos à des situations que l’on a déjà vues sinon entendues. Je ne suis pas la cible de ce titre, qui est plus à destination d’une tranche adolescente. Si la lecture n’était pas déplaisante, elle ne m’a pas été surprenante. Je ne suis pas la cible finalement. Pourtant il y a plusieurs titres à destination de la jeunesse ou des jeunes adultes que j’ai pu lire avec plaisir et une double lecture. Je n’ai pas retrouvé ici ces sous textes.

Une gamme trop bas

Williams Brittney fournit un dessin correct. Son trait paraît simple, un peu scolaire. Et pourtant, ses personnages sont bien caractérisés, et leurs visages sont très expressifs. Par contre  les décors font parfois un peu vides à mon goût. De fait, cela n’aide pas à me maintenir dans le récit. J’ai besoin d’immersion, de me projeter avec les personnages. C’est d’autant plus dommage que je pense que l’environnement peut jouer son importance dans l’ensemble du récit.

Cette version comics de Girl on fire par Alicia Keys ne m’aura pas marqué comme je l’attendais. Je ne suis pas déçu de cette lecture, mais j’ai l’impression de l’avoir lue plusieurs fois. Toutefois, je le conseillerais sans problème à un lectorat adolescent, mais sans doute pas au delà.

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Cet récit a fait l’objet d’un Service Presse par Glénat, que nous remercions.