BRZRKR tome 1
Point(s) fort(s) :
Dessin brutal qui colle au thème
Point(s) faible(s) :
Un climax de mi-tome qui tombe un peu à plat
B. est immortel. Vivant depuis des siècles il souhaite mourir. L’armée américaine lui a proposé un deal : B. sera leur arme de destruction massive en échange de la mise à disposition de leur équipe scientifique afin de trouver un moyen de mettre fin à ses jours. Un récit de Keanu Reeves et de Matt Kindt.
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Editeur : Delcourt
XCPTNNL ou PS TRRBL ?
BRZRKR tome 1 est un récit de Keanu Reeves (oui oui) et de Matt Kindt, illustré par Ron Garney. L’ouvrage est édité par Delcourt, qui le propose au prix de 16.95 euros pour 128 pages.
Les auteurs nous proposent de suivre le récit de B. , un homme immortel qui a traversé les âges. Celui-ci ne désire qu’une chose : mourir. Pour cela il offre ses services en tant que tueur implacable à l’armée américaine qui lui promet de tout faire pour lui donner ce qu’il désire.
Déjà vu
Je sais pas si on est dans la matrice, mais il y a un goût de déjà vu dans ce synopsis. Je pense notamment à l’excellentissime The Old Guard, qui partage un (futur) point commun avec BRZRKR tome 1. L’adaptation en série par Netflix. La thématique de l’être immortel las de la vie est assez courante (Magica, Eternal Warrior, The Old Guard) mais qui alimente toujours notre désir de sortir de l’une des seules certitudes que nous puissions avoir : un jour nous mourrons.
Révolutions ?
BRZRKR tome 1 n’offrira pas une révolution au genre c’est certain. Le titre m’aura étrangement fait penser à un film qui traite de l’immortalité et que je vous recommande chaudement : Man from earth. Probablement quant à ce qui est censé être une grande révélation quant aux “origines” du personnage. Le seul intérêt du récit tient là dedans, peut-être que Keanu Reeves et Matt Kindt nous en dévoilent d’ailleurs un peu trop, un peu trop vite. Mais le duo parvient à entretenir, par quelques tour de passe passe, un peu de suspens.
Un dessin tout en brutalité
En réfléchissant à cette chronique, je me suis posé la question de ce que j’allais dire du dessin. Le premier terme qui m’est venu à l’esprit était “brutal”. Le trait épais de Ron Garney, volontairement peu détaillé, éclabousse littéralement la page. Cela sert bien évidemment à rendre compte de la fureur meurtrière qui habite B. Je préfère les lignes plus claires, mais reconnaissons que le style de Ron Garney est tout à fait efficace dans ce titre ! Par contre, je ne suis pas fan lorsqu’un personnage reprend les traits d’une personne existant réellement (cf. Créatures Sacrées) et le fait que B. soit le sosie de Keanu Reeves n’a pour seul objet que le marketing. Les gars, on sait tous que Keanu Reeves est co-auteur du titre, la com’ ne se fait que là-dessus. C’était vraiment la peine de mettre sa gueule dedans en plus ?
Bref, sous ses airs de nanar BRZRKR tome 1 est un récit pop-corn agréable, traitant d’un sujet toujours aussi plaisant : l’immortalité. Le battage médiatique autour de son co-auteur, de sa prochaine adaptation en live action sur Netflix, pourront à mon sens autant attirer certains lecteurs que faire fuir les autres. Mettons tout cela de côté pour en retenir un récit bourrin, défouloir mais au demeurant sympathique.
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