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The Magic Order

 
Not' note
 
 
 
 
 


Vos notes
11 votants

 

Point(s) fort(s) :


Le thème de la magie bien exploité
Les personnages bien écrits
Les dessins sublimes d' Olivier Coipel

Point(s) faible(s) :


Un univers survolé
Une intrigue qui accélère subitement


 
En résumé
 

Mark Millar s’érige définitivement en roi de l’illusion, toujours capable grâce à ses tours de passe-passe scénaristique de nous livrer un récit loin d’être exempt de défauts mais qui nous fait passer des moments très agréables. Sublimé par les dessins d’Olivier Coipel, la magie opère.

 
Infos techniques
 

Dessin : Olivier Coipel
Couleur : Dave Stewart
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié 14 mai 2019 par

 
Dans le détail...
 
 

Mark Millar a décidément plus d’un tour dans son sac

Un meurtre sanglant est commis à l’encontre d’un sorcier appartenant à l’une des 5 familles chargées de protéger notre monde contre les menaces magiques. La plus puissante d’entre elles, la famille Moonstone, se regroupe pour tenter de contrer son ennemi qui semble compter dans ses rangs un puissant magicien.

 

L’avis de Prime Sinister :

Tout d’abord, je préviens nos lecteurs que mon avis concerne la version noir et blanc de Magic Order. Je ne suis pas un grand fan de Mark Millar avec qui j’entretiens pourtant une relation ambivalente. Je reconnais à l’auteur un talent certain pour la création d’univers et d’histoires divertissantes et je possède bon nombre de ses œuvres dans ma bibliothèque. Cependant mon dernier contact avec ses réalisations fut lors de la lecture de Reborn, que je qualifie bien volontiers de “pire titre que j’ai lu depuis fort longtemps”. Mais là, Millar m’a pris par les sentiments : s’acoquinant avec l’immense Olivier Coipel et traitant de magie (je rêvais d’être magicien étant enfant), je ne pouvais décemment ignorer ce titre.

J’adore Olivier Coipel que j’ai découvert tardivement avec son travail sur House of M puis sur Spider-Man. Son tracé délicat, ses silhouettes longilignes et ses personnages aux traits fins emplissent l’expérience de lecture d’une grâce mêlée de volupté. Son travail est aussi très détaillé, avec des arrière-plans qui fourmillent de détails et des visages aux expressions précises, aux yeux qui donnent vie à leur propriétaire. J’apprécie tant son travail que je me dirige plus volontiers vers des ouvrages en noir et blanc qu’en couleur lorsqu’il s’agit d’Olivier Coipel, alors que je suis un grand amateur des travaux de colorisation. Pour faire simple, je ne trouve rien à redire du dessin qui est tout simplement parfait à mes yeux.

Concernant l’histoire, je serai plus critique, même si je peux le dire tout de suite, oui, j’ai plutôt apprécié la lecture de Magic Order. Je l’ai acheté à l’occasion du FCBD 2019 (avec X-Men Grand Design 2, Maestros et Manhattan Project 2) et c’est celui sur lequel je me suis jeté en premier. Sans grandes surprises, on retrouve le style très cinématographique de Millar, avec une scène d’introduction grandiloquente suivie de scénettes de présentation des héros. Ce n’est pas très original mais cela fonctionne toujours aussi bien.

En parlant du manque d’originalité, difficile de ne pas trouver de troublantes similitudes avec une autre œuvre de Mark Millar : Jupiter’s Legacy. Les deux titres mettent effectivement en scène une famille dysfonctionnelle dotée de super-pouvoirs, gardienne du monde. La comparaison ne s’arrête pas là, mais je vous laisserai découvrir pourquoi par vous-même afin de ne pas vous spoiler.

Mark Millar retombe aussi selon moi dans ses travers habituels. A savoir un départ captivant et tonitruant, sous-exploité, pour ne pas dire très vite expédié. Effectivement, si le titre fait la part belle aux rebondissements et à l’action, je me suis retrouvé quelque peu surpris par la vitesse à laquelle l’intrigue se résout. Alors que je commençais à peine à m’attacher aux personnages qui sont plutôt bien écrits, avec leurs blessures, leurs déceptions et leur déterminisme familial lourd d’un millier d’années, tout s’est accéléré et je me suis retrouvé tout simplement à la fin de l’histoire, un peu déçu de ne pas en avoir eu “un peu plus”.

Cependant le titre demeure plutôt captivant, ne souffrant ainsi d’aucun temps mort. La galerie de personnage hauts en couleur (un comble pour un titre en noir et blanc) et l’univers magique dans lequel Millar évolue avec facilité font de Magic Order un bon titre.

Le célèbre auteur écossais s’érige définitivement en roi de l’illusion, toujours capable grâce à ses tours de passe-passe scénaristiques de nous livrer un récit loin d’être exempt de défauts mais qui nous fait passer des moments très agréables. Sublimé par les dessins d’Olivier Coipel, la magie opère.

La note de Prime Sinister :

 

L’avis de Spider-Matt :

N

ous y voici. La première série produite par Netflix suite au rachat du Millarworld par la plateforme éponyme. Que ce soit avec Empress, Starlight, Huck ou RebornMark Millar a toujours pensé ses dernières histoires en terme d’adaptation. Elles tiennent en général en quelques épisodes et suivent les codes des films ou séries TV. Avec The Magic Order plus la peine de s’en cacher.

Ici le principe est le même, ainsi l’histoire et sa résolution sont contenu en seulement six numéros. Mais six numéros menés d’une main de maître. Millar donne une réelle épaisseur à ses personnages, il prend le temps de les développer, ce qui fait naître chez le lecteur une réelle empathie à leur encontre. Il va même jusqu’à affubler l’un des personnages d’une maladie, la fibromyalgie, qui est encore peu connue du grand public mais qui se déclare souvent suite à un choc émotionnel violent. Ce sont ses petites touches qui semblent anodines qui donnent une dimension supplémentaire aux protagonistes peuplant son histoire. L’univers mis en place est très riche avec beaucoup d’intervenants intéressants et une fois arrivé à la fin du récit une part de mystère demeure néanmoins. Un gros travail est fait sur le monde de la magie avec des idées très originales quant à son application et ses règles. Le rythme est soutenu et l’action se marie très bien aux explications fournies sur le passé des personnage et leur situation actuelle. Ce qui permet d’éviter des temps morts qui entraveraient la fluidité de la narration. Le scénario est cohérent, passionnant et m’a surpris deux fois, ce qui n’était pas gagné avec une histoire de Millar. Le côté “famille à problèmes” est aussi remarquablement maîtrisé et l’auteur arrive à nous immerger dans ces tensions en quelques pages seulement. Le deuil est aussi traité, très subtilement et avec beaucoup de non-dits, ce qui le rend d’autant plus réel et touchant.

Les dessins de Olivier Coipel sont somptueux. Un trait fin, beaucoup de détails et des compositions de planches dynamiques nous offrent un spectacle visuel magnifique. Les couleurs pastel de Dave Stewart apportent une touche particulière qui se marie très bien avec le ton ésotérique du récit.

Bref, The Magic Order est une réussite totale qui allie parfaitement les concepts de magie et de famille. Un univers riche, des personnages travaillés et un rythme soutenu en font une superbe histoire que j’ai hâte de découvrir sur écran.

La note de Spider-Matt :

 

Ils ont kiffé :

 

Vous pouvez retrouver The Magic Order chez Excalibur Comics en édition normale et collector !

 

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Business-man de petite envergure, professionnel de santé, pratiquant d'arts martiaux, joueur de jeux de plateaux, lecteur de comics, fan de littérature US


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      PrimeSinister
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      Mark Millar s’érige définitivement en roi de l’illusion, toujours capable grâce à ses tours de passe-passe scénaristique de nous livrer un récit loin d’être exempt de défauts mais qui nous fait passer des moments très agréables. Sublimé par les dessins d’Olivier Coipel, la magie opère.

      [Retrouvez l’article de primesinister à l’adresse The Magic Order]

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