1949
Point(s) fort(s) :
L'enquête bien sordide.
Deux temporalités bien distinctes.
Point(s) faible(s) :
Le jour, la lieutenant Blank est une flic lancée sur les traces d’un terrible tueur en série, en 1949. Mais quand elle dort, Blank vit une vie différente, située deux cents ans dans le futur. Ses rêves pourraient bien être la clé de l’affaire… Si seulement elle était capable de s’en souvenir.
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Editeur : Delcourt
Demain ne meurt jamais
1949 est un comics signé par le très rare Dustin Weaver. La présence de son nom sur la couverture m’a suffit pour que je me procure le titre. Était-ce une décision intelligente ?
Qui est Dustin Weaver ?
Pour répondre à la question, il faut d’abord savoir qui est Dustin Weaver. Ce dessinateur californien s’est d’abord fait un nom chez Dark Horse en dessinant du Star Wars. Les plus belles planches de Star Wars Légendes L’Ancienne République sont de l’artiste. Il est ensuite passé chez Marvel où il a co-créé S.H.I.E.L.D avec Jonathan Hickman. Il a fait partie des nombreux dessinateurs talentueux à participer au run d’Avengers du même Hickman. Depuis quelques temps, il se consacre à la série d’anthologie Paklis, d’où est tiré le roman graphique 1949.
L’artiste s’est forgé un style précis et riche. Comme je m’y attendais, 1949 est une claque graphique. Weaver propose deux univers. Le premier est une grande ville américaine de 1949. L’auteur fait le choix de n’utiliser que du noir et blanc. Il joue avec les aplats et les ombres, ce qui rappelle le Frank Miller des grandes heures. Le second univers est le futur. Le brave Dustin utilise la couleur pour bien séparer le futur et le passé. Dans ce monde de demain, il convoque plutôt Moebius et Geof Darrow. Les planches sont ultra-détaillées. La ville y est oppressante par sa taille.
Le noir et blanc montre au lecteur qu’il est en 1949. Si jamais, il ne sait pas lire les dates.
1949, année sordide
Le scénario n’est pas aussi brillant que le dessin. Il est toutefois très bon. L’enquête policière est sordide comme dans un roman de James Ellroy. L’auteur joue bien avec les deux univers et laisse planer le doute sur l’identité du personnage principal. Est-ce que Sebastiana vient du futur ou rêve-t-elle du futur ?
Le souci est que le récit est court, seulement une petite centaine de pages. L’enquête se conclut rapidement. Le lecteur a un petit goût de trop peu, surtout que la qualité était présente.
C’était une décision intelligente que d’ajouter 1949 à ma bibliothèque. Je ne peux que vous encourager à faire de même.
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Nico
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