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I Kill Giants

 
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Vos notes
6 votants

 

Point(s) fort(s) :


Des dessins superbes
Une histoire sensible
Un message d'une grande puissance émotionnelle

Point(s) faible(s) :


Des dessins parfois brouillons


 
En résumé
 

I Kill Giants est un récit sensible, à la charge émotionnelle puissante et servi par des dessins superbes. Un petit bijou !

 
Infos techniques
 

Scénario : Joe Kelly
Dessin : Ken Niimura
Encrage : Ken Niimura
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié 31 mai 2018 par

 
Dans le détail...
 
 

Gigantesque !

I Kill Giants est une BD dont j’avais déjà entendu parler en beaucoup de bien. Pour cause, il a été publié il y a dix ans aux Etats-Unis, chez Image. Heureusement, HIComics et son directeur d’édition, Sullivan Rouaud viennent de rectifier cette erreur et nous offre ce comics inattendu.

Un comics net et sans bavure !

Autant vous le dire tout de suite, si vous ne savez rien du comics, c’est tant mieux et je vais tâcher de ne pas trop en dire non plus. Sachez simplement que le comics est cru, va droit au but et ne fait pas de chichi. Barbara est une jeune fille en crise, en rébellion contre le monde et tout le monde va s’en prendre dans la tronche. Au sens propre comme au sens figuré. Elle n’est pas vraiment une héroïne, elle est une adolescente qui se cherche malgré les difficultés de la vie. C’est une geek, elle est Maître-Jeu, adore la mythologie nordique et voit des signes que les autres ne perçoivent pas. Ça lui vaut de se faire harceler dans son lycée mais elle n’est pas du genre à se démonter. Pourtant, elle est attachante. Parce que malgré ses nombreuses failles, son imagination fait des merveilles et elle apparaît comme quelqu’un de profondément humain. Le travail d’écriture de Joe Kelly fait des merveilles et ce portrait tout en nuance est un bijou.

Au-delà de ça, il y a tout ce que l’histoire développe. Vous devez commencer à le savoir, j’apprécie énormément les histoires sur les outcasts, ces individus qui ne trouvent pas leur place dans la société pour des raisons X ou Y. Le comics leur livre une formidable déclaration d’amour. Elle crie le pouvoir de l’imaginaire sur le réel, elle célèbre ceux qui s’évadent afin d’échapper à une réalité parfois trop dure à supporter. Mais elle rappelle aussi que l’évasion est parfois trop puissante et ne doit pas entraîner un rejet total du réel.

Portraits d’individus brisés

C’est, je pense, tout ce que vous devez savoir sur le comics. J’en dis consciemment le moins possible. Le style de Joe Kelly fait des merveilles. Il brosse des portraits d’individus différents, entre la grande sœur qui en fait trop au boulot sans en faire assez à la maison, la psy qui cherche à aider mais en se heurtant à un mur et la nouvelle amie qui veut comprendre l’univers de Barbara. L’ensemble de ces personnages peut sembler cliché mais pas tant que ça, finalement. Parce que leur écriture parvient à leur donner un semblant de réalité, un semblant d’attachement qui fait qu’on croit en eux. Bon, peut-être pas la grande sœur !

Enfin, impossible de ne pas parler des dessins. Ken Niimura est influencé par le manga et ça se sent. Ses designs transpirent le Japon et le style d’un mangaka, avec un mélange de traits ultra-dynamiques et un style parfois plus brouillon pour les dialogues. S’il y a un défaut, ce sera le manque de décors. On alterne très souvent entre des planches ultra-détaillées et d’autres plus simples, qui vont se concentrer uniquement sur les visages, exagérément expressifs.

C’est quelque chose qui m’a un peu dérangé. Mais la puissance de certaines planches, les angles choisis qui mettent à merveille en valeur les personnages et dynamisme de l’ensemble font des merveilles et supplantent largement ces défauts. Une personnalité rare se dégage du style de l’artiste et même les designs parviennent à faire comprendre les personnages, qui ils sont et leurs névroses. Les bonus de l’édition mettent d’ailleurs en valeur la collaboration entre les deux créateurs du comics. Les recherches de designs sont un vrai plaisir et les crayonnés montrent la somme de travail du dessinateur.

Bref, la BD I Kill Giants est un bijou, le genre d’œuvre qu’on lit sans savoir à quoi s’attendre et qui parvient à vous coller des petites baffes tranquilles, sans forcer ! La finesse de l’écriture des personnages, le message distillé sont autant de qualités auquel s’additionne sans forcer les dessins, plein de style et de personnalité. Foncez !

 

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4/5 Trés cool
3/5 Sympa
2/5 Sans plus
1/5 Bof
0/5 Pas pour moi

Les mots clé de cet article
HiComics I kill giants Joe Kelly Ken Niimura

 
Comics Grinch râle beaucoup. Son origine vient de ses nombreuses grincheries envers BvS. Ayant gonflé sa petite amie avec ça, elle lui suggéra d'en parler avec d'autres. Ce fût chose faite. Vénère Grant Morrison, conchie Mark Millar.


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    • #19047
      Comics Grinch’
      Maître des clés

      I Kill Giants est un récit sensible, à la charge émotionnelle puissante et servi par des dessins superbes. Un petit bijou !

      [Retrouvez l’article de comics-grincheux à l’adresse [Review] I Kill Giants]

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