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Batman Arkham Poison Ivy

 
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Vos notes
25 votants

 

Point(s) fort(s) :


La redécouverte de l'historie du personnage avec une bonne vision d'ensemble.
Des histoires globalement intéressantes.
L'histoire de Ann Nocenti, indispensable pour les fans de Ivy.

Point(s) faible(s) :


Un traitement du personnage qui fait souffrir.
La relation amoureuse Harley/Ivy, mise de côté.


 
En résumé
 

Batman Arkham se poursuit avec Poison Ivy, une anthologie qui permet de retracer l’historique d’un personnage qui a subi un traitement peu enthousiasmant pendant de nombreuses années.

 
Infos techniques
 

Scénario : Robert Kanigher, Neil Gaiman, John Francis Moore, Alan Grant, Andrew Helfer, Paul Dini, Devin K. Grayson, Ann Nocenti, J.T. Krul, Christy Marx, Scott Beatty
Dessin : Sheldon Moldoff, Mark Buckingham, P. Craig Russell, Brian Apthorp, Cully Hamner, Ronnie Del Carmen, Roger Robinson, John Van Fleet, Guillem March, Stjepan Sejic, Stephane Roux
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié 29 avril 2021 par

 
Dans le détail...
 
 

Anthologie vénéneuse

Poison Ivy est au centre du nouveau Batman Arkham, la collection anthologique sur des vilains du Chevalier Noir. Après Double-Face, c’est la vénéneuse plante de DC Comics qui y passe. Un bon point tant le personnage est rarement mis en avant. De plus, Ivy est un personnage que j’affectionne énormément, je suis donc ravi ! Entre sa relation avec Harley Quinn, son lien fort avec la nature et sa force en font un personnage intéressant, loin des clichés habituels des vilains et vilaines.

Ivy dans l’Histoire

Le bon point de cette anthologie est de nous faire découvrir que cela a été un long processus. Au début, le personnage était différent et elle l’a été pendant très longtemps. Englué dans une posture de femme fatale, attirée par Batman, Poison Ivy a longtemps été un personnage que je considère catastrophique. Une grande portion du tome va donc nous montrer des récits où le traitement de Ivy est assez peu intéressant. Plongeant dans des travers sexistes, les scénaristes ne parviennent pas à nous intéresser à elle. Ses motivations sont pénibles à subir car elles ne changent pas pendant longtemps.

Ainsi, l’aspect écologiste du personnage apparaît tardivement, ce qui montre à quel point l’écologie a mis du temps à émerger. Heureusement, lorsque cet aspect apparaît, cela permet quelque peu de faire évoluer le personnage même si on sent les scénaristes frileux. Le traitement est souvent cliché, basique et dans un maintien du statu-quo effrayant. Peu étonnant venant du comics mainstream mais flippant quand même.

Des histoires intéressantes bien présentées

Au global, les récits sont toutefois sympathiques à suivre. Chacun fait preuve de scénario intéressants, bien rythmés et, comme à chaque fois, cela offre une plongée dans l’histoire. La collection Batman Arkham a cet avantage et Poison Ivy se découvre dans une histoire au long cours, fruit de changements éditoriaux intéressants qui construisent un personnage, souvent posé comme une victime des circonstances. Elle n’a pas choisi sa condition mais elle choisira son combat, à sa façon. C’est d’ailleurs ce que montre très bien Neil Gaiman, dans une intrigue intéressante et où on sent qu’il fait un effort sur le traitement. Surtout, il montre une volonté de rendre cohérente la réécriture de Ivy avec ses débuts. Malheureusement, ce ne sera pas toujours le cas avec des intrigues trop simplistes à ce niveau.

Toutefois, s’il y a une intrigue à retenir, c’est celle écrite par Ann Nocenti. L’autrice est féministe et surtout avant-gardiste. Elle a très tôt injecté des théories écologistes dans les comics, avec Daredevil et montre des personnages féminins, victimes des comportements masculins. Dès lors, son récit incarne tout cela et permet d’offrir à Poison Ivy l’une de ses histoires les plus marquantes et les plus intéressantes.

Toutefois, je suis déçu car la relation entre Harley et Ivy est peu mise en avant. Un numéro du run de Amanda Conner et Jimmy Palmiotti aurait pu être inséré car ils ont bien servi leur relation. Si je comprends la volonté d’Urban Comics ne nous offrir des récits auto-contenus, il est dommage que cette relation amoureuse si importante pour la représentation passe à la trappe.

Une édition bof

Au rayon des déceptions, notons aussi la qualité de l’ouvrage. Avec une reliure en colle et un ouvrage épais, j’ai eu peur de perdre les pages en cours de lecture. Alors, peut-être que ce n’est que mon exemplaire presse mais cela faisait longtemps qu’un de leur comics m’avait semble aussi peu solide niveau reliure. Pour le reste, le carton est toujours de mauvaise qualité mais le contenu éditorial est de qualité. Et le choix de la couverture ne me semble pas idéal non plus car assez sombre.

Bref, ce nouveau volet de Batman Arkham sur Poison Ivy est intéressant car il permet de découvrir l’histoire de ce personnage. Toutefois, il reste décevant tant on se rend compte que le personnage a été maltraité et longtemps enfermé dans des stéréotypes peu intéressants. Ce n’est que tardivement qu’elle évoluera et deviendra plus intéressante, grâce au virage écolo, ce que l’anthologie montre. Je reste seulement déçu de ne pas voir traiter la relation amoureuse Harley/Ivy pourtant si importante dans l’évolution du personnage.

 

L’avis express du Kit :

A

près Harvey Dent alias TwoFace/DoubleFace, c’est au tour de Pamela Lillian Isley plus connue sous le pseudonyme de Poison Ivy d’être passée au crible de la nouvelle mouture de la collection “DC Nemesis” de Urban Comics : BatmanArkham.

De 1966, année de sa création à 2015, près de 5 décennies d’histoire de l’envoutante “Empoisonneuse” sont compilées dans ce recueil. De quoi découvrir ou redécouvrir toute l’étendue du personnage créé par Robert Kanigher et Sheldon Moldoff. Son obsession pour le Chevalier Noir de Gotham, sa fibre écolo jusqu’au-boutiste, en passant par ses divers pouvoirs, on y retrouve tout son potentiel. Certain traits de sa personnalité plus contemporains ont été par contre un peu trop mis de côté de mon point de vue. Comme son rapport avec d’autres personnages que Batman par exemple. Et on peut notamment penser à son rapport privilégié avec Harley Quinn ou avec les Birds of Prey.

Une édition qui reste malgré tout indispensable pour tous les accrocs de l’enivrante Ivy. D’autant plus qu’elle n’a pas été mise énormément en avant comme d’autres comparses à l’instar de Harley Quinn ou du Joker dans les publications passées de Urban. On peut donc se féliciter que l’éditeur change un peu son fusil d’épaule pour s’atteler à d’autres vilains du Batverse. Ajoutez à cela la couverture accrocheuse DCeased du perso par Ben Oliver, et on obtient une très belle édition pour les fans de Poison Ivy et les aficionados de l’univers Gotham City de DC Comics.

En résumé, une édition plus que bienvenue pour un personnage bien trop mis de côté dans les diverses publications VF passées et récentes de la “Distinguée Concurrence”. Il ravira les fans et permettra aux lecteurs néophytes de découvrir toute l’étendue de notre “Empoisonneuse”. Après Double-Face, encore un bon choix éditorial de Urban Comics de mettre en avant Poison Ivy dans cette collection “Batman Arkham”.
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Comics Grinch râle beaucoup. Son origine vient de ses nombreuses grincheries envers BvS. Ayant gonflé sa petite amie avec ça, elle lui suggéra d'en parler avec d'autres. Ce fût chose faite. Vénère Grant Morrison, conchie Mark Millar.


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      Comics Grinch’
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      Batman Arkham se poursuit avec Poison Ivy, une anthologie qui permet de retracer l’historique d’un personnage qui a subi un traitement peu enthousiasmant pendant de nombreuses années.

      [Retrouvez l’article de comics-grincheux à l’adresse Batman Arkham Poison Ivy]

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