Nico Bravo et le chien d’Hadès

Un gamin qui a du chien !

Kinaye poursuit sa lancée dans les comics orientés jeunesse avec Nico Bravo et le chien d’Hadès. Scénarisé et dessiné par Mike Cavallaro, cette histoire nous invite à suivre les aventures du personnel de la Boutique Céleste de Vulcain: Nico, Lula et Buck.

Révision mythologique

Vous l’aurez compris au titre et à l’évocation de Vulcain, Nico Bravo et le chien d’Hadès nous transporte dans un monde teinté de mythologies. Cela se retrouve dans les principaux personnages : si Nico est un garçon vraisemblablement humain, Lula est une sphinx et Buck une licorne. Sans parler de Vulcain, Dieu romain forgeron, patron de la boutique. Et, au-delà de la mythologie romaine, la boutique est le lieu de passage d’individus venant de toutes mythologie.

On verra par exemple Zeus, Thor et Iskur se battre pour un pot d’éclairs ! Le récit prend vite un caractère éducatif avec des vignettes décrivant certains personnages mythologiques dans le récit. Bien entendu, on retrouve le lexique fourni par Kinaye permettant de comprendre les expressions ou références évoquées.

Épopée pour enfant

Une fois ce contexte posé, qu’en est-il de l’histoire ? Au premier abord, elle est assez simple. Une gamine pas plus âgée que Nico débarque dans la boutique pour s’équiper afin de chasser des monstres. Le premier sur sa liste n’est autre que Cerbère, le chien gardien des Enfers. C’est ainsi que démarre la quête de Nico : persuader Eowulf qu’un monstre n’est pas forcément maléfique et dangereux. L’auteur s’appuie ainsi sur la fonction de Cerbère, gardien des portes des Enfers, pour mettre en place une double lecture autour de la tolérance.

Descendante de Beowulf, Eowulf n’est motivée que par l’idée d’être digne de son aïeule en devenant l’héroïne qui aura vaincu le légendaire chien à trois têtes. Obstinée, elle fonce dès lors dans le seul objectif d’être reconnue dans sa lignée, sans se préoccuper des remarques des autres. Il faut toutefois lui reconnaître un côté badass attachant. Nico, à l’opposé, est plutôt craintif, mais tout aussi têtu. Il l’accompagnera dans l’espoir de lui faire prendre du recul, alors que ses deux compagnons de boutique vivront eux aussi une aventure croisée de leurs côtés.

Côté dessins, Nico Bravo et le chien d’Hadès remplit les cases d’un titre jeunesse : le dessin est rond, coloré et agréable à regarder. Et même lorsqu’il est question de monstres, ceux-ci sont dessinés sans détail violent, avec des teintes un peu plus sombres. De plus, certains détails se cachent par endroit et peuvent faire sourire.

Ce Nico Bravo et le chien d’Hadès est un titre plaisant et divertissant autant pour un enfant que pour l’adulte. Les thèmes abordés et l’aspect “pédagogique” donnent du volume à une histoire plutôt classique. On voit également des pièces se mettre en place pour la suite des aventures. Rappelons que les aventures de Nico Bravo sont prévues en trois tomes.

Ils ont kiffé :