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L’Escadron Suprême en Deluxe chez Panini Comics

 
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Vos notes
8 votants

 

Point(s) fort(s) :


Un récit riche en questionnements et porté par une envie d'emmener le comics de super-héros plus loin.
Des personnages souvent attachants.
Un ultime numéro épique et passionnant.
Un rythme et une narration toujours efficace.

Point(s) faible(s) :


Des questionnements souvent trop en surface.
Des moments parfois trop manichéens.


 
En résumé
 

L’Esquadron Suprême que republie Panini Comics en Deluxe n’est pas une mince affaire à analyser. Une lecture où il faut se remettre dans le contexte de l’époque pour juger de son importance. Car le tout a légèrement vieilli dans le traitement des questions posées. Mais le reste est assez incroyable de modernité, notamment, le rythme ou encore la gestion des relations entre les personnages.

 
Infos techniques
 

Scénario : Mark Gruenwald
Dessin : Bob Hall, Paul Ryan, John Buscema, Jackson Guice, Paul Neary
Encrage : John Beatty, Sam de la Rosa, Keith Williams, John Buscema, Jackson Guice, DEnnis Janke, Al Williamson
Couleur : Christie Scheele, Mark Philips, Bob Sharen, Michael Higgins, Ken Feduniewicz, Paul Becton.
Publié 21 février 2022 par

 
Dans le détail...
 
 

Supreme comics

Escadron Suprême est réédité par Panini Comics. Une série en 12 numéros réputée, écrite par Mark Gruenwald, publiée à la fin des années 1980 chez Marvel Comics. Cette réédition était très demandée mais il faut toutefois contextualiser l’œuvre.

L’Escadron Suprême peut être résumé de manière très rapide à un pastiche de la Justice League, publiée chez la concurrence. Mais quand Mark Gruenwald reprend l’équipe pour cette série, il va proposer d’aller plus loin que ce simple pastiche, se servant alors de ces individus surpuissants pour traiter des questions de fonds. Un choix assez peu répandu à l’époque et qui va ouvrir la voie à une nouvelle génération de titres, plus politisés chez les Big-Two, même si cela reste évidemment peu répandu.

Pax Suprema

On va donc retrouver une équipe en pleine possession de ses moyens qui va chercher à faire régner la paix sur le monde, cela, en utilisant leurs pouvoirs. Mais ici, nous ne sommes pas en face d’une équipe qui va imposer par la force physique. C’est la force de persuasion et les avancées technologiques qu’ils peuvent utiliser qui vont faire leur loi. Le but principal est de modifier la personnalité des criminels de façon permanente via une machine. Ce qui va générer des dissensions au sein même de l’équipe. C’est notamment Nighthawk, l’équivalent de Batman qui va s’y opposer le plus fermement, quittant l’équipe.

Cette idée très intéressante est l’occasion rêvée de montrer la manière dont le pouvoir corrompt même les esprits les plus nobles. Car la mission que l’Escadron se fixe est louable. Vouloir faire régner la paix sur Terre grâce à leurs pouvoirs peut difficilement être condamnée. Sauf que cette mission confisque aux humains ordinaires leur libre-arbitre, même celui de se foutre en l’air. Et bien entendu, le faire en modifiant les personnalités de criminels afin qu’ils deviennent gentils est répréhensible. Car on ne laisse pas d’option aux individus. On les force à changer.

Alors bien entendu, ce n’est pas le seul changement qu’ils vont opérer. L’équipe va s’en prendre aux armes, aux maladies et tout ce qui empêche le monde de vivre en paix absolue. Mais ces aspects là sont un peu laissés sur le bas-côté pour s’intéresser à celui vu plus haut. Ils mettent en place des questions intéressantes et il faut le reconnaître. Car c’est peut-être le problème du récit. Etant publié chez Marvel, il reste certes plus politisé que la moyenne des récits et veut s’engager. Malheureusement, il est en surface à chaque fois sur les sujets.

Manque d’approfondissement des sujets.

Fondamentalement, on pourrait résumer tout ça à un affrontement entre gentils et méchants. Des méchants qui ont certes des intentions louables et un gentil qui va aller loin et mettre sa propre morale en balance. Mais le travail psychologique est parfois trop simpliste, trop faible. Surtout, les personnages les plus fascinants sont vite écartés et c’est dommage. On l’a dit pour Nighthawk qui réapparaît à la fin mais que l’on a jamais vu construire son plan d’action. Mais c’est surtout le cas du personnage de Alouette qui porte en elle énormément d’intérêt mais se fait évacuer rapidement de l’intrigue. Si elle avait été plus présente, plus suivie, peut-être que l’intrigue aurait pu pousser plus loin les questionnements de fonds du récit. Car tout ce que pose le récit est incroyablement intéressant, surtout si on se replace dans le contexte de l’époque. Toutes les interrogations sur le libre-arbitre, l’utilisation de la puissance, la remise en cause de libertés fondamentales sont novatrices et encore pertinentes à notre époque.

Mais une lecture d’une efficacité redoutable.

Mais c’est justement ce qu’il faut absolument faire avec cette lecture. Replacer tout cela dans son contexte. On peut émettre des réserves et se dire que la narration a vieilli. Mais au-delà des interrogations que l’on peut considérer comme peu poussées, c’est un récit qui a bien vieilli. La narration, qui passe d’un personnage à l’autre permet de donner un attachant et une certaine profondeur à ceux-ci. On peut questionner certains choix, pas toujours intéressants et parfois trop soap mais c’est aussi ça la formule Marvel, surtout à cette époque. C’est un récit qui devait malgré tout s’intégrer dans un cahier des charges éditoriale et respecter donc un certain format. Mais le tout est intéressant et il faut le noter. Le rythme est très bon, les personnages sont souvent très attachants et les intrigues sont bien trouvées à chaque fois.

Et il faut aussi noter l’excellente qualité de l’épisode géant sur la fin du monde. Un épisode intégrée dans la continuité de la mini-série et qui pose des enjeux passionnants et permet d’offrir un épilogue aux destins des personnages. Cela permet de voir le nouveau statu-quo et les réactions des personnages.

Un dernier mot sur les dessins. Ils ont vieilli, c’est une certitude mais ils restent encore tout à fait regardable avec un grand niveau de détail à chaque fois. Le travail global est très précis même s’il est classique. Là encore, le dernier épisode est sublime, voire même prodigieux. Libéré des contraintes classiques du nombre de pages, les compositions se font plus impressionnantes, se calquant sur les enjeux dingues de l’histoire.

Bref, L’Escadron Suprême que republie Panini Comics en Deluxe n’est pas une mince affaire à analyser. Une lecture où il faut se remettre dans le contexte de l’époque pour juger de son importance. Car le tout a légèrement vieilli dans le traitement des questions posées. Mais le reste est assez incroyable de modernité, notamment, le rythme ou encore la gestion des relations entre les personnages.

 

Ils ont kiffé :

 

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Comics Grinch râle beaucoup. Son origine vient de ses nombreuses grincheries envers BvS. Ayant gonflé sa petite amie avec ça, elle lui suggéra d'en parler avec d'autres. Ce fût chose faite. Vénère Grant Morrison, conchie Mark Millar.


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