Frankenstein
Point(s) fort(s) :
Un monstre attachant.
Point(s) faible(s) :
La collection d’Urban Comics consacrée aux montres des studios Universal continue avec ce 3e volume consacré à Frankenstein. Une adaptation du roman de Mary Shelley par Michael Walsh (Silver Coin, La Vision). Un titre qui nous rappelle que les monstres ne sont pas toujours ceux que l’on croit être.
:
:
Editeur : Urban Comics
Un monstre émouvant
Dans son Frankenstein, Michael Walsh ne réinvente pas le mythe : il le dépèce. Chaque page est une autopsie de ce qui nous rend humains et monstrueux à la fois. Là où Mary Shelley interrogeait la responsabilité du créateur, Walsh s’intéresse à l’échec viscéral de l’empathie : le monstre n’est pas celui qu’on croit, et le véritable danger n’est pas dans la chair animée, mais dans le regard qu’on pose dessus.
Frankenstein est le 3e titre de la série consacrée aux Universal Monsters. Après Dracula et l’Etrange Créature du Lac.
Frankenstein est proposé par les éditions Urban Comics au prix de 20.50€ pour 120 pages
Symphonie du chaos
La narration est une danse entre contrôle et chaos. Walsh manipule le temps et l’espace des cases pour créer un malaise permanent : une respiration brisée, des silences qui claquent comme des coups de fouet. On sent que chaque mouvement de caméra graphique — gros plans, angles tordus, textures crues — est calculé pour nous rappeler notre fragilité, notre voyeurisme latent face à la douleur.
Un dessin chirurgical : brutal mais précis
Graphiquement, c’est brutal et précis. Les ombres ne dessinent pas simplement des formes : elles racontent des histoires de regrets, de peur et de solitude. La chair n’est jamais neutre : elle transpire, se déforme, devient terrain d’expérimentation émotionnelle. Les couleurs, souvent sombres et terreuses, accentuent ce mélange de réalisme et de cauchemar tangible.
Certains pourraient juger l’œuvre excessive, presque sadique dans ses excès visuels et narratifs. Mais c’est précisément cette radicalité qui fait son intérêt : Walsh refuse la compromission, refuse le confort du lecteur. Son Frankenstein n’est pas un conte à lire au coin du feu : c’est une plongée dans l’échec humain, une confrontation à ce que nous préférons ignorer — notre propre monstruosité.
Bref, Walsh ne cherche pas à nous faire peur avec un monstre. Il nous force à nous regarder en face, à admettre que l’horreur n’est pas dans la créature, mais dans la conscience qui l’a créée. Une lecture dérangeante, nécessaire et d’une puissance rare.
Si vous aimez nos contenus, vous pouvez nous soutenir sur Tipeee !
Vous pouvez retrouver l’ensemble des comics chez notre partenaire Excalibur Comics, libraire en ligne indépendant !
Cet article a été rédigé à partir de l’envoi gracieux d’un exemplaire par l’éditeur à notre rédacteur.
N’hésitez pas à le dire dans les commentaires. Ça nous fait toujours plaisir de vous lire.
Pour faire connaitre le site et nous soutenir, vous pouvez aussi partager nos publications sur les réseaux sociaux ou vous abonnez à notre newsletter.
Merci.
5/5 J’adore
4/5 Trés cool
3/5 Sympa
2/5 Sans plus
1/5 Bof
0/5 Pas pour moi
















Accueil › Forums › Frankenstein