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New Justice League – Doom War

 
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Vos notes
20 votants

 

Point(s) fort(s) :


Une Guerre avec du cœur
Les dessins dingues de la Doom War
Les derniers numéros au rythme fou
De nombreux hommages réussis

Point(s) faible(s) :


Une édition mauvaise rompant la cohérence du récit avec des numéros spéciaux inutiles
Des dialogues creux
Certains personnages pénibles
Où est la fin ?


 
En résumé
 

Justice League Doom War signe la fin du run de Scott Snyder et James Tynion IV avec l’équipe de super-héros DC. Un récit sympa mais une édition mauvaise.

 
Infos techniques
 

Scénario : Scott Snyder, Mark Russell, Tom Taylor, John Carpenter, James Tynion IV
Dessin : Jim Cheung, Jorge Jimenez, Bruno Redondo, Javier Fernandez, Francis Manapul, Daniel Sampere, Bryan Hitch, Howard Porter, Yildiray Cinar
Couleur : Tomeu Morey, Alejandro Sanchez, Francis Manapul, Hi-Fi, Dave Stewart, Marisa Louise, Jay David Ramos
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié 26 juin 2020 par

 
Dans le détail...
 
 

Fatalis !

Justice League / New Justice Doom War est la conclusion du run de Scott Snyder sur l’équipe des super-héros DC Comics ! Publié sous le titre New Justice préalablement, Urban Comics a décidé de sortir un tome unique pour cette conclusion.

Une édition incompréhensible

Alors, autant le dire tout de suite, je ne comprends pas cette décision ! Les lecteurs qui iraient sur ce récit complet en seront pour leurs frais puisque si vous n’avez rien suivi à New Justice, vous ne comprendrez rien du tout ! Faisant suite au tome 4 (où il était indiqué « à suivre dans Doom War », heureusement), les événements signent l’avènement d’un Lex Luthor boosté par Perpétua, la créatrice du Multivers DC Comics.

Avant de rentrer dans le cœur du récit, un autre coup de gueule contre l’édition. Urban Comics a pris la décision de publier des numéros spéciaux Year of the Vilain. Cette Année du crime était une sorte d’événement impactant toutes les séries et prenant appui sur les actions de Lex Luthor. Elle mettait les vilains au centre des récits, renforcés par l’ennemi de Superman. L’éditeur français nous en met donc cinq, en guise d’interludes.

Ce ne serait pas si bête si les récits avaient le moindre intérêt. Or, ils n’en ont aucun. Sans lien avec l’intrigue de la Doom War, il parasite le rythme d’un récit qui est déjà branlant de ce côté-là. Si les numéros sur Sinestro, Lex et le Sphinx sont sympathiques car jouissant de bons scénaristes, les deux restants sont inutiles au possible. Celui sur Joker étant un summum de nullité, malgré la présence de John Carpenter au scénario. Sans aucun lien avec l’Année du crime, il propose une intrigue en roue libre, sans fond et sans intérêt.

Une Doom War généreuse.

Maintenant que cela est dit, il faut quand même parler de New Justice – Doom War à proprement parler. Elle est donc la somme de tout ce que Scott Snyder a construit pendant les deux dernières années sur New Justice avec James Tynion IV. Je suis dans la situation étrange où la série n’a commencé à me plaire qu’à partir du tome 3. Auparavant, j’avais du mal à accrocher à une intrigue qui en faisait trop et disséminait les références aussi subtilement qu’une division panzer.

Ici, Scott Snyder construit un discours sur la situation actuelle des Etats-Unis, où les crapules semblent gagner toujours plus de terrain. La focalisation sur la nécessité de l’optimisme y est intéressante, même si les dialogues sonnent parfois très creux. On a pourtant à faire à un récit bien construit, malgré des soucis de rythme dans la première partie. Les personnages qui sont au centre sont toujours passionnants à suivre, notamment Hawkgirl, J’onn et Shayne. Le trio forme un cœur vibrant dans lequel Scott Snyder injecte beaucoup de sensibilité et de vie.

De l’autre côté, son Lex Luthor, en pleine mégalomanie et avide de toujours plus de pouvoir est assez bouleversant. Parce qu’il agit comme le pire des xénophobes, il en devient pathétique, surtout que l’on comprend assez vite tous les enjeux et là où l’intrigue va nous mener. Sa Légion Fatale n’est malheureusement pas aussi réussie avec des membres toujours plus transparents.

Mais immensément faillible.

L’écriture globale des personnages fait donc un immense yoyo, entre personnages attachants et d’autres pénibles (Starro et Batman, mon Dieu!). Cela cristallise finalement assez bien le style de Scott Snyder, souvent en roue libre et en manque de contrôle. Pourtant, il y a quelque chose qui fonctionne ici. Le cœur, la sensibilité et l’envie de placer l’espoir au centre fonctionne sur moi et balaye beaucoup des défauts. Le récit est faillible mais sincère, profondément humain et j’arrive à m’y attacher.

Néanmoins, il faut parler de cette fin. Ou plutôt de cette non-fin. Car si Scott Snyder est connu pour réaliser des mauvaises conclusions, ici, il choisi la facilité en proposant de tout conclure dans Death Metal, sa prochaine mini-série avec Greg Capullo. La manœuvre est vile pour le lectorat qui se sera investi dans la New Justice et voulait une conclusion. Rendez-vous donc dans un autre récit pour avoir une fin, donc.

Du côté des dessins, c’est, comme l’édition, la fête à la saucisse. Doom War bénéficie d’excellentes prestations. Jorge Jimenez y est magnifique, Bruno Redondo fait évoluer son style avec des découpages pop très efficaces et Daniel Sampere élève son jeu comme rarement. Seul Javier Fernandez en ouverture est assez moyen. Mais Francis Manapul et Howard Porter permettent à certains chapitres d’être de sublimes œuvres visuelles.

Du côté des numéros spéciaux, à part ceux sur Black Mask et Joker, c’est un sans faute. Les styles visuels y sont différents mais fonctionnent très bien. Mais le premier est fade, tandis que le second est un carnage visuel, les compositions sont engluées dans le noir avec des visages moches et inexpressifs.

Bref, cette Doom War conclut la New Justice de Scott Snyder. Reflétant parfaitement son style, elle est pleine de défauts mais possède pourtant un cœur et une sensibilité qui pourrait vous séduire. Si vous n’y avez jamais été sensible pendant les 4 tomes précédents, pas la peine d’y aller. Si comme moi, vous avez su y percevoir quelque chose, allez-y. Il est juste dommage que Urban Comics fournisse un aussi mauvais travail avec des numéros spéciaux inutiles, semblant n’être là que pour gonfler le tome.

 

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Comics Grinch râle beaucoup. Son origine vient de ses nombreuses grincheries envers BvS. Ayant gonflé sa petite amie avec ça, elle lui suggéra d'en parler avec d'autres. Ce fût chose faite. Vénère Grant Morrison, conchie Mark Millar.


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      Comics Grinch’
      Maître des clés

      Justice League Doom War signe la fin du run de Scott Snyder et James Tynion IV avec l’équipe de super-héros DC. Un récit sympa mais une édition mauvaise.

      [Retrouvez l’article de comics-grincheux à l’adresse Justice League – Doom War]

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