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Doomsday Clock

 
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Vos notes
43 votants

 

Point(s) fort(s) :


Une deuxième partie de récit prenante.
Dr. Manahattan et Superman parfaitement écrits.

Point(s) faible(s) :


Un démarrage très long et poussif.
Manque d'identité graphique.


 
En résumé
 

Doomsday Clock souffre d’un démarrage trop long et trop poussif. Cependant l’ouvrage demeure assez intéressant. Très fidèle à Watchmen dans son ambiance, trop fidèle dans le dessin, le titre y perd un peu de son authenticité. L’interprétation des personnage par Geoff Johns est, elle, excellente.

 
Infos techniques
 

Scénario : Geoff Johns
Dessin : Gary Frank
Couleur : Brad Anderson
Editeur :
 
Editeur VO :
 
Publié 23 octobre 2020 par

 
Dans le détail...
 
 

La pendule, de l’entrée, s’est arrêtée sur minuit

Le récit DC Comics – Doomsday Clock débute dans l’univers de Watchmen. Trente ans après la tentative d’Ozymandias de sauver l’humanité au prix du sacrifice de trois millions de new-yorkais, le monde est toujours à feu et à sang. La supercherie de l’homme le plus intelligent du monde ayant été dévoilée grâce (à cause ?) de Rorschach. Sa tête désormais mise à prix, Ozymandias vit caché. Mais le démiurge souhaite toujours sauver le monde. Pour cela, il a besoin du Dr. Manhattan dont personne n’a plus de nouvelles depuis trois décennies. Ses recherches le mènent sur une Terre parallèle, dans la ville de Gotham City.

Si le jeu de cartes DC Deck Building avait osé intégrer l’univers de Watchmen dans celui des super-héros de DC, la chose n’avait jamais été tentée dans les gaufriers de papier. Je suppose que pour bon nombre d’entre vous, un affrontement entre le Dr. Manhattan et Superman est une chose que vous rêvez de voir. Eh bien l’attente est révolue, avec Doomsday Clock DC Comics vous propose cela. Ira-t-on jusqu’à dire que c’est bien là le seul intérêt du titre ?

Deux salles, deux ambiances

Volume plutôt imposant au regard de la pagination (430 pages de récit environ), celui-ci m’a semblé se partager en deux parties plutôt égales. Dans un premier temps, Geoff Johns dresse le cadre de son récit en essayant de s’approprier les codes posés par Alan Moore dans Watchmen. Il y parvient plutôt bien, s’appuyant sur un nouveau Rorshach en narrateur qui imite assez fidèlement son prédécesseur. La pénétration de l’univers de Watchmen dans celui de DC Comics se fait rapidement. Peut-être un peu trop, probablement trop facilement. Cette première partie souffre à mon sens d’un rythme trop mou. Sensation qui naît de l’impression que Geoff Johns s’amuse avec les jouets des deux univers. Tel que moi enfant lorsque je m’amusais à faire combattre mes figurines Ghostbusters aux côtés des Tortues Ninja. Cela m’a semblé trop long et relativement inutile. Heureusement, passée cette première moitié, le récit s’étoffe et devient passionnant.

Une Doomsday Clock qui se revendique de Watchmen

Geoff Johns, dans la seconde moitié de l’ouvrage démontre sa compréhension de l’œuvre d’Alan Moore. Il parvient à développer dans le monde de DC des problématiques qui sont propres à celui de Watchmen. Un univers au bord du gouffre, proche de son extinction. Un monde divisé où la confiance en les super-héros n’est plus de mise. Mais c’est avant tout l’appropriation de l’auteur des deux Dieux que sont Dr. Manahattan et Superman qui est remarquable. Geoff Johns joue à merveille avec les dons d’ubiquité temporelle de l’homme bleu et son apathie face au monde qui l’entoure. Quant à Superman, il exploite à merveille son profil loyal bon. Je n’en dirai pas plus, ceci ayant un lien direct avec le dénouement du récit. Ozymandias est toujours aussi complexe, délicieux d’ambiguïté. Mais j’admets avoir une fascination presque irrationnelle pour ce personnage.

Un dessin efficace mais trop respectueux

Gary Frank ne nous livre pas là son œuvre la plus exceptionnelle. Je suppose qu’il y a dans son trait pour l’ouvrage, une volonté de rendre hommage à Dave Gibbons. Le dessin s’en trouve quelque peu daté, ce qui pourra en déranger certains dont je fais partie. Cela dit on sent que l’artiste s’est imposé une grande exigence dans les détails. En effet il nous livre certaines planches complexes avec des grosses bastons mêlant des vingtaines de super-héros, des effets de feu et d’explosion des plus saisissants. Le travail de colorisation de Brad Anderson semble suivre la même ligne de conduite que le tracé de Gary Frank : rester fidèle à Watchmen. Travaillant avec des aplats plus que de des dégradés, jouant sur les tranchés de rouge, de noir et de jaune. Comme un besoin maladif de revendiquer sa filiation avec Watchmen. Un peu dommage.

Bref, le Doomsday Clock de DC n’est pas qu’un prétexte à un affrontement entre Dr. Manahattan et Superman. En dépit d’un démarrage trop long et trop poussif, l’ouvrage demeure assez intéressant. Très fidèle à Watchmen dans son ambiance, trop fidèle dans le dessin, le titre y perd un peu de son authenticité. On pardonnera cela grâce à un scénario prenant et à une formidable appropriation de l’auteur des personnages les plus puissants des deux univers.

 

Ils ont kiffé :

 

Vous pouvez retrouver Doomsday Clock chez Excalibur Comics !

 

Mc Twhip avait également réalisé une vidéo que vous pouvez retrouver ici.

 

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Business-man de petite envergure, professionnel de santé, pratiquant d'arts martiaux, joueur de jeux de plateaux, lecteur de comics, fan de littérature US


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      Doomsday Clock souffre d’un démarrage trop long et trop poussif. Cependant l’ouvrage demeure assez intéressant. Très fidèle à Watchmen dans son ambiance, trop fidèle dans le dessin, le titre y perd un peu de son authenticité. L’interprétation des personnage par Geoff Johns est, elle, excellente.

      [Retrouvez l’article de primesinister à l’adresse Doomsday Clock]

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