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Doggybags 14

 
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Vos notes
6 votants

 

Point(s) fort(s) :


Des histoires percutantes
L'aspect personnel de Glasgow
Toujours une mine de savoirs en accompagnement

Point(s) faible(s) :


Côté horrifique léger


 
En résumé
 

La mort de Doggybags dans son format classique avait été prononcée avec le numéro 13. L’hommage posthume avait été rendu dans une anthologie, et quelques héritiers avaient poursuivi l’œuvre au travers des Doggybags présente. C’était sans compter la horde d’adorateurs qui, à force d’incantations à leur Dieu Run, ont obtenu que le mort se relève !

 
Infos techniques
 

Scénario : Run, Mud, Prozeet, Armand Brard
Dessin : Prozeet, Shavrin, Neyef, Run
Encrage : Prozeet, Shavrin, Neyef
Couleur : Prozeet, Shavrin, Neyef
Editeur :
 
Publié 19 septembre 2019 par

 
Dans le détail...
 
 

Debout le mort !

L’avis de Chti : 

La mort de Doggybags dans son format classique avait été prononcée avec le numéro 13. L’hommage posthume avait été rendu dans une anthologie, et quelques héritiers avaient poursuivi l’œuvre au travers des Doggybags présente. C’était sans compter la horde d’adorateurs qui, à force d’incantations à leur Dieu Run ont obtenu que le mort se relève !
Doggybags nous revient donc, dans un quatorzième numéro, démarrant une saison 2 !

La formule reste la même : 3 histoires courtes, hommage aux pulps et série B des années 50, au parfum d’horreur ! La maquette garde donc son côté “sorti du grenier des grands-parents” et chacun des histoires est entourée de ses informations et sources d’inspirations propres. Seule la première histoire arbore la fausse page de pub digne des comics des 50’s.

Da, soldat !

Cette première histoire, Da Smyert, par Brard et Prozeet, nous plonge dans les ruines de l’empire soviétique au Kazakhstan, une ville fantôme, pour une histoire de l’Ange de la Mort. Sur un scénario de dettes, vengeance et mafia, les auteurs nous offren un récit efficace, avec un dessin parvenant à retranscrire l’atmosphère crasseuse que l’on y attend. Le côté horreur du titre n’est pas vraiment là, de même que l’aspect sanglant reste léger pour cette reprise.

Coma

Seconde histoire du volume, Glasgow, va s’intéresser au coma (l’échelle de Glasgow est un indicateur permettant de jauger le niveau de coma). Écrite par Mud et dessinée par Shavrin, elle est introduite par un début d’interview de Mud, qui permet de donner avant la lecture une suée : ce récit est inspiré d’une expérience personnelle de l’auteur ! Le titre nous emmène dans l’inconscient (ou le conscient ?) d’un comateux dont le corps ne lui appartient plus et dont seul le cerveau fonctionne encore. C’est la retranscription faite par le cerveau des perceptions qu’il peut avoir, sa façon de continuer de vivre dans son enfermement. Très intimiste, le récit nous sert une horreur froide surgissant de notre propre psychose lorsque tout va mal. Dans une palette de couleurs froides, l’agression viendra du basculement aux teintes de rouges avec la douleur.

Le récit se termine avec la fin de l’interview, rejetant à nouveau ce froid dans le dos de se dire que même notre corps peut être notre pire bourreau.

Bourreau

Transition toute faite avec le dernier récit, Shadow of Death, qui retrace la vie d’un bourreau du XVIe siècle, sur le lit de la mort, une table d’injection de nos jours. À l’heure de la course contre la mort, Run et Neyef nous proposent leur version d’un concept déjà plusieurs fois croisé sur la balance des points de vie. La force du récit, c’est de ne pas simplement retracer la vie d’un énième Highlander, mais d’entrer dans sa psychée, de comprendre comment le passage des siècles a pu le transformer à l’intérieur, comment il est passé d’un bourreau désigné, dégoutté par le sang, à condamné à mort sur la table d’injection.
Du côté des bonus, on se retrouve avec une mine d’informations concernant les instruments de tortures et d’exécution, donc naturellement un article sur le fleuron français de la mise à mort : la guillotine.

Hors bulle, ce Doggybags nous présente également un courte nouvelle, de Tanguy Mandias, intitulée Ceux qui vont mourir te MP, avec quelques illustrations de Run. Une confrontation avec la mort, non sans rappelée un peu le manga Death Note, à l’heure des réseaux sociaux, et où forcément à jouer avec le feu on risque de se brûler… Trois pages assez efficaces pour vous rappeler que le Karma vous rattrapera toujours…

Ce Doggybags 14 reprend parfaitement la ligne éditoriale de la première saison des Doggybags. La synergie entre les auteurs sur chaque histoire est bonne, de même que l’enchaînement des récits se glisse parfaitement. C’est un réel plaisir de retrouver Doggybags dans son format d’origine, avec sa palette variée d’artistes et ses histoires toujours rattachées à des faits ou croyances… Espérons que cette nouvelle saison puisse atteindre les 13 épisodes également !

La note de Chti :


L’avis de Captain Talbot : 
On avait laissé Doggybags avec un tome 13  qui sonnait une belle mort pour cette série qui nous aura accompagnés pendant de longues années d’horreur. L’annonce de cette seconde saison m’a réjouit. Certes, la crainte du volume de trop est là, mais le laps de temps entre le 13ème numéro et celui-là, permettait de sentir ce tome comme une véritable renaissance du projet.

La structure n’a pas changé, des histoires courtes hommage aux films d’horreurs agrémentées de petits bonus dont l’équipe en a le secret.

3 histoires = 3 tons = 3 récits de qualité !

La premières histoire nous plonge dans un Kazakhstan contrôlé par la mafia russe, violence, rancune, vengeance, mort… sont au programme. L’histoire utilise un narrateur qui révélera son identité à la fin. Un narrateur qui nous plonge dans un bon récit comme à l’époque des contes de la Crypte. L’histoire est assez dynamique mis en valeur parle dessin de Prozeet que l’on a déjà vu dans Beware the Redneck. Un bon amuse-gueule dans cette nouvelle saison qui nous remet sur les rails de façon assez crue.

Cette histoire est suivie d’une nouvelle plus anecdotique mais dans l’air du temps. Basé sur les réseaux sociaux avec un pouvoir à la Death Note, La chute vous glacera. Peut être le moment plus dispensable du volume mais pour autant, elle apporte une petite fraîcheur avant l’attaque de Glasgow.

Glasgow est peut être l’histoire la plus angoissante du livre car elle peut arriver à n’importe lequel d’entre nous, c’est d’ailleurs arrivé à MUD, scénariste de l’histoire. Coincé dans son corps dans un état comateux mais conscient, son esprit le plonge alors dans un cauchemar sans fin. Lire cette histoire à la la lumière de l’interview de l’auteur présente dans le livre rend l’ensemble encore plus angoissant. L’histoire est donc un huis-clos dans l’esprit du personnage principal, infernal et bouleversant !

Enfin, Run s’associe à Neyef, on ne présente plus les deux auteurs qui nous régalent à chaque sortie. Ici dans une histoire autour de la torture, richement documentée et qui nous fait traverser les siècles aux côté de Chris Denfer qui porte bien son nom car bourreau de métier par la force des choses. La documentation d’engins de tortures et mise à mort associée à l’histoire m’ont collé des frissons, des articles courts et mis en image par Run.

Que c’est bon de retrouver cette série qui revient ici dans un numéro bon voir très bon. Sentiment peut-être augmenté par l’absence de la série pendant 3 ans.

La note de Captain Talbot :

 

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1/5 Bof
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      ChtiDkois
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      La mort de Doggybags dans son format classique avait été prononcée avec le numéro 13. L’hommage posthume avait été rendu dans une anthologie, et quelques héritiers avaient poursuivi l’œuvre au travers des Doggybags présente. C’était sans compter la horde d’adorateurs qui, à force d’incantations à leur Dieu Run, ont obtenu que le mort se relève !

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