Kiroho : les disparus de Bois-sur-Mer

Et vos soucis seront bientôt finiiiis.

Enquête en terrain connu

Kiroho nous emmène dans une enquête sur les disparus de Bois-sur-Mer. Petite bourgade côtière à l’allure tranquille, elle semble même parfaite pour des vacances ! Enfin, sans ses étranges disparitions évidemment. Afin de tirer au clair la cause de ses disparitions et d’y mettre un terme, le maire de la ville fait alors appel au professeur Charles (pas le chauve, un autre). Celui-ci est un des meilleurs chasseurs de Kiroho et le dernier espoir pour le maire. D’après les légendes, les Kiroho seraient des âmes de défunt qui n’ont pu franchir le Portail de la Renaissance. Restées sur terre, ces âmes se matérialiseraient sous diverses formes que l’on nomme Kiroho. Légende pour certains, réalité pour ceux que l’on appelle parfois «  les passeurs d’âme » ou chasseurs de Kiroho.

Cette mythologie est expliquée dans les deux premières pages du récit : une introduction rapide mais bien complète ! Elle nous place d’entrée dans l’univers, et si elle nous donne quelques clefs de la finalité du récit, elle est avant tout là pour permettre de se concentrer sur l’enquête du récit. C’est habile, car cela évite d’apporter trop de détails au fil du récit et de conserver sa légèreté. Ainsi, quelques touches viendront enrichir ce pan de l’univers de manière très agréable.

Dès lors, même si la conclusion de l’enquête nous est pratiquement donnée dès le début, c’est son cheminement qui est l’intérêt du récit. Comme dirait ma femme, c’est pas de savoir qui le plus intéressant, mais pourquoi et comment. Alors, ne nous emballons pas, c’est pas du grand policier. J’ai même été déçu de ne pas avoir les indices sous les yeux pour mener moi aussi cette enquête. Ce côté purement spectateur a été pour moi un poil dommage.

Des dessins d’animé

Aux dessins, j’ai retrouvé le goût du passé. Plus précisément, j’ai retrouvé ce parfum des dessins animés des années 80-90. Et avec le côté d’enquête et l’utilisation d’animaux (surtout canins) anthropomorphiques, c’est spécialement au dessin animé italo-japonnais Sherlock Holmes que j’ai pensé. On retrouve dans les planches de Brunowaro cette palette de couleurs vives avec des décors en aquarelles magnifiques invitant au voyage et tout en restant dans la légèreté.

Ankama aime faire de jolis livres. Et Kiroho : les disparus de Bois-sur-Mer en est un. La couverture, en plus d’être jolie, porte un aspect toilé des plus agréables. Le format franco-belge permet de profiter un peu plus des planches de son côté.

Kiroho : les disparus de Bois-sur-Mer est un joli titre. Sans prétention, il se laisse lire de manière fluide, très agréable. C’est une petite échappée bienvenue, dans un monde plus riche qu’il n’y parait. On se laisse porter tout du long, pour en ressortir relaxé !