The Moon is Following Us
Point(s) fort(s) :
Point(s) faible(s) :
L'impression de lire un Tellos moins bien.
Daniel Warren Johnson, c’est devenu l’enfant chéri de l’indé US. À chaque sortie, on attend la claque graphique ET émotionnelle. Mais avec The Moon is Following Us, on se prend surtout une bonne dose de déception. Le récit veut jouer la carte de l’aventure initiatique, mais tourne vite au gloubi-boulga mal ficelé.
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Editeur : Urban Comics
DWJ est dans la lune.
The Moon is Following Us est le nouveau titre de Daniel Warren Johnson. DWJ pour les intimes, c’est un peu le golden boy du comic indé : à chaque sortie, on s’attend à être catapulté entre uppercut graphique et uppercut émotionnel. Mais autant être cash : avec The Moon is Following Us, je me suis surtout pris une belle gifle… de déception.
The Moon is Following Us un ouvrage de 248 pages, proposé au prix de 25€ par Urban Comics.
Une histoire brouillonne
L’histoire de The Moon is Following Us ? Brouillonne, confuse, et surtout incapable de tenir ses promesses. Ça veut jouer la grande aventure initiatique, ça brasse des thématiques à la pelle, mais au final, ça ressemble à un cahier de brouillons mal reliés. On a l’impression que Johnson a gribouillé un monde entier entre deux concerts de métal, et qu’au moment de mettre de l’ordre, il a préféré foncer tête baissée en se disant que ses planches compenseraient le reste. Spoiler : elles ne compensent pas.
Difficile en plus de ne pas penser à Tellos. Même mélange d’heroic fantasy et de monde réel… sauf qu’ici, ça sent la copie mal digérée. Là où Wieringo et DeZago avaient offert un récit fluide, frais et attachant, The Moon is Following Us donne l’impression d’un pastiche mal maîtrisé. Un ersatz qui ne parvient jamais à exister par lui-même.
DWJ, le talent sans forcer aux pinceaux
Reste le dessin, bien sûr. Parce que Daniel Warren Johnson aidé par Riley Rossmo, même les jours de flemme, balance des planches qui respirent la vie et l’énergie. Mais franchement, ça ressemble à un bel emballage pour un cadeau miteux. Tu ouvres la boîte, tu mates deux pages en mode “wow”, et très vite tu te demandes pourquoi tu continues de tourner les pages alors que tu sais déjà que l’histoire s’effondre sous son propre poids.
Bref, The Moon is Following Us est une douche froide. Pas juste un petit raté, non : un vrai faux pas qui énerve parce qu’il vient d’un auteur capable de tellement mieux. Daniel Warren Johnson nous a habitués à des uppercuts ; ici, il nous sert un crochet mou du genou. Si la lune te suit, ce n’est pas pour t’éclairer la route… c’est juste pour mieux te regarder te perdre.
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Cet article a été rédigé à partir de l’envoi gracieux d’un exemplaire par l’éditeur à notre rédacteur.
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