Superman L’Homme De Demain Tome 1

Mais où est Nono ?

S’il y a bien une période que les fans de l’Homme d’acier aurait aimé oublier, ce sont bien les New 52. Contrairement au Chevalier Noir, la princesse Amazone ou Aquaman, Superman n’a pas réussi à convaincre. La faute à des histoires bourrées d’incohérences et centrées sur de l’action bas de plafond et des personnages inintéressants. Dans ce contexte trouble, l’un des scénaristes star de la distinguée concurrence, Geoff Johns, s’empare de Superman. L’auteur d’histoires à succès sur Aquaman ou la Justice League est accompagné pour la première fois chez DC de John Romita Jr.

L’avis de ComicsQuest

Tout commence quand un couple de chercheurs travaillant au Centre de recherche Ulysse envoie leur jeune fils dans une capsule alors que l’endroit dans lequel ils se trouvent tombe en ruine.

Cela ne vous rappelle rien ?

Cet enfant baptisé Ulysse et doté de capacités surhumaines fera bientôt la rencontre du justicier de Metropolis constatant que leurs parcours sont peut-être semblables.

Une histoire intéressante

Après des mois d’histoires anecdotiques, il était temps que l’Homme d’acier ait droit à sa petite lueur. Cette lueur, c’est bien Geoff Johns. Sur Superman, le scénariste nous offre avec cette unique histoire, un récit palpitant. Le kryptonien est remis en valeur en tant que symbole pour le peuple. Également, Johns s’amuse avec le personnage d’Ulysse à nous offrir un Clark bis, perdu au milieu du monde, en questionnement constant sur ce qu’il est réellement et sur sa place parmi le peuple terrien.

De plus, l’univers de Superman est bien utilisé. Pour ma part, j’ai apprécié l’utilisation de Jimmy Olsen et Perry White qui seront aux côtés de Clark pour enquêter sur ce surhomme.

Le dernier épisode est par ailleurs un des épisodes les mieux écrits sur Superman. En effet, il permet une remise en question du personnage et de son humanité ainsi qu’un focus sur son amitié trop peu exploitée avec Jimmy Olsen.

Néanmoins, le titre a énormément de défauts, notamment, certaines idées trop vite expédiées. Tout d’abord, les origines des pouvoirs de Ulysse. Le personnage n’est utile qu’à une partie du récit. Le traitement de Superman n’est pas très bon également. En effet, il sent bon les New 52 avec un personnage parfois fade, ridicule et surtout trop peu impressionnant. À force de vouloir humaniser le personnage, il se retrouve à la ramasse la plupart du temps. De plus, le deus ex machina au milieu de récit, s’il aurait pu être intéressant, n’est qu’une facilité scénaristique.

Côté dessin, John Romita Jr. artiste incontournable chez Marvel signe ici son premier travail chez DC. Si son style peut rebuter, je trouve que les défauts qu’on lui attribue se retrouvent beaucoup moins. Le trait est dynamique et clair, les personnages sont reconnaissables et ont même un certain charme.

Si ce n’est pas la meilleure histoire que vous allez trouver sur Superman, il est clair que “Ulysse” se voit être un des meilleurs volumes des new 52 si ce n’est le meilleur. Geoff Johns effectue un travail simple mais efficace accompagné d’un John Romita Jr à l’aise pour ses débuts chez DC.