Les Âges d’or de Picsou tome 1

C’est le plus grand boss du comics game, Picsou, Picsou

Il y a des livres qui ne vieillissent pas. Pas parce qu’ils seraient figés dans un formol nostalgique, mais parce qu’ils continuent, envers et contre tout, à taper juste. Les Âges d’or de Picsou tome 1, c’est exactement ça : une machine à remonter le temps qui ne cherche même pas à se faire passer pour autre chose. Et pourtant, ça fonctionne. Ça m’a renvoyé trente ans en arrière, dans ces après-midis où je dévorais Picsou Magazine comme si Don Rosa et Carl Barks écrivaient au rythme de mes battements de cœur.

Les âges d’or de Picsou tome 1 est proposé par les éditions Glénat au prix de 19.00€ pour 216 pages.

Une affaire de famille

Et aujourd’hui ? Aujourd’hui, j’ai mon fils de sept ans à côté de moi, les yeux brillants devant les mêmes planches, absorbé par les mêmes trésors enfouis, les mêmes castors juniors donnés en exemple, les mêmes montagnes d’or qui défient toute logique physique. Intemporel ? Non. Pire : indémodable. Et dans un monde éditorial qui carbure à la rotation perpétuelle, c’est presque une provocation.

L’aventure c’est l’aventure

Ce premier tome chez Glénat réaffirme une vérité simple mais qu’on a tendance à oublier : l’aventure pure, sans cynisme, sans recul obligatoire, ça peut encore nous attraper par le col et nous faire croire à la magie. Carl Barks compose ses récits comme un horloger de génie : rythme implacable, cadrages pensés pour dynamiter la page, humour qui n’a pas pris une ride (ou alors la ride lui va bien). C’est le genre de BD qui n’a pas peur de viser les gamins tout en respectant suffisamment l’adulte pour qu’il ne se sente jamais pris de haut.

Maîtrise graphique

Visuellement, ce n’est pas de la virtuosité tape-à-l’œil : c’est de la maîtrise. Une science de la clarté, de la lisibilité, du gag au bon endroit, du souffle épique pile où il faut. Cette simplicité assumée, presque insolente dans sa propreté, rappelle que tout ce qu’on appelle aujourd’hui “heritage comics” a pris racine là, dans ces planches d’une fausse modestie.

Intemporel !

La vérité, c’est que Les Âges d’or de Picsou tome 1 dépasse la simple compilation patrimoniale. C’est un rappel de ce que la BD d’aventure peut être quand elle n’a pas besoin de se justifier. Quand elle refuse de se travestir pour plaire au marché du moment. Quand elle accepte qu’une histoire bien racontée, c’est parfois tout ce qu’il faut pour enchanter trois générations sans autre artifice.

Bref, trente ans plus tard, je tourne ces pages avec la même avidité gamine. Et oui : voir mon fils s’y engouffrer à son tour, ça achève de me convaincre que ces récits ne relèvent pas seulement de la mémoire affective. Ces récits sont, tout simplement, meilleurs que ça. Ils sont vivants.

Ils ont kiffé :

Cet article a été rédigé à partir d’un ouvrage envoyé gracieusement à notre équipe par l’éditeur.

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