Phenomena Tome 1
Point(s) fort(s) :
Une dernière partie prenante
Point(s) faible(s) :
Le manque de présentation de l'univers
Boldon est un jeune garçon plein d’énergie. Il débarque dans la grande ville où il se lie d’amitié avec Spike, un Cyper. Matilde, une voleuse très douée, s’empare de la dague de Spike. C’est le début d’une poursuite à travers une Terre très différente depuis le “phénomène”.
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Editeur : Urban Comics
Shonen X Moebius X Comics
Phenomena tome 1 est un titre clivant. Avec Brian Michael Bendis au scénario et André Araujo aux dessins, le lecteur pouvait s’attendre à de la qualité. Pourtant, ce premier arc a autant de défauts que de mérites.
Bendis en mode automatique
Brian Michael Bendis est connu dans le milieu du comics pour ses dialogues « mitraillettes ». Les personnages parlent beaucoup et par courtes phrases. Ce style d’écriture se retrouve dans les premiers chapitres du tome 1 de Phenomena. J’ai trouvé cela énervant. Cela ne rend pas service au personnage principal, Boldon, un gamin qui est assez tête à claque à force de parler. De plus, le scénariste crée un univers riche, mais se contente d’aligner des noms dans les premiers chapitres.
Heureusement, l’écriture de Bendis s’améliore. Il laisse plus respirer les cases dans la dernière partie de l’album. Il offre également plus de réponses à un univers qui était très abscons jusque-là.
Toronto a bien changé dans Phenomena.
Croisement d’influences
Le seul point qui ne prête pas à débat est le dessin. André Lima Araújo fournit un travail exceptionnel. L’artiste brasse de multiples influences. Les combats rappellent le manga, et plus précisément le shonen. Les designs précis des villes renvoient à Moebius et à Otomo. Quant au trait, il est dans la veine comics. Araújo synthétise toutes ses influences pour créer son propre style. Le titre étant en noir et blanc, il permet au lecteur d’admirer la qualité du travail. C’est d’une grande beauté.
Urban Comics a fait le choix étrange (selon moi) de publier le titre dans sa collection Urban Blast destinée aux 8-15 ans. L’écriture de Bendis n’est pas adaptée à un jeune public. Il est dommage de proposer ce titre dans un format réduit vu la qualité du dessin de Araújo. Le titre aurait plus sa place dans la collection Urban.
Il est difficile d’entrer dans Phenomena tome 1. Il faut s’accrocher. Le titre ne dévoile son potentiel que dans sa dernière ligne droite. Malgré tous les défauts que j’ai soulignés, j’ai envie de découvrir la suite.
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