Champions

Champions League !

Marvel relance Champions ! Exit les héros de seconde zone, voici une équipe de jeune-héros écœuré par le comportement de leurs homologues adultes. La série commence après Civil War II où les héros ont encore mis le bazar partout, en se fichant des conséquences sur les civils. C’en est trop pour Kamala Khan, Miles Morales et d’autres adolescents qui forment une équipe plus éthique.

Champions militants

Très clairement, les Champions de Marvel forment un groupe politisé, qui met en avant le militantisme adolescent. Aux côtés de Kamala et Miles, Nova, Viv Vision, Amadeus et Cyclope veulent un héroïsme différent. Malgré que le comics date d’il y a trois ans, il reste d’actualité et je n’ai pu m’empêcher de penser à ces jeunes qui manifestent pour le climat ou pour les combats féministes. Ici, c’est surtout un message de responsabilité qui est mis en avant. Quelque chose qui semble souvent oublié par les scénaristes de super-héros où les dégâts se multiplient.

Mark Waid va surtout transformer son récit en métaphore de l’ère Trump, montrant comment la haine se propage partout et contre tout le monde. Il vise aussi les corporations, se considérant toutes puissantes et s’accaparant absolument tout. Grâce à des chapitres courts, le scénariste ne perd pas en efficacité. Néanmoins, on notera quelques dialogues mal écrits, soit trop naïfs, soit trop décalés face aux personnages adolescents. On pourra aussi évidemment critiquer la traduction pas optimale et le travail éditorial de Panini Comics.

Un travail éditorial critiquable

Car vendu dans une collection Young Adult, la quatrième de couverture est assez mensongère. Vous ne trouverez pas d’atermoiements adolescents ici. Si leurs personnalités sont travaillées et creusées, seule Viv Vision est réellement mise en avant sur le plan des émotions, même si cela reste léger. C’est surtout un récit qui met en avant la force d’une équipe bien décider à apporter du changement. Le travail éditoriale est également critiquable car les deux tie-ins à Secret Empire ne sont pas introduits alors qu’ils modifient le roster de l’équipe. Dommage car cela perdra le lectorat adolescent visé.

De belles planches

Au niveau des dessins, Humberto Ramos est efficace. Je n’aime pas son style à base de personnages longiformes, surtout que les persos féminins ont toutes des gros seins. On est quand même limite pour un portrait d’adolescent.e.s. Au-delà de ça, il est efficace dans l’action avec des compositions dynamiques qui donnent du relief aux séquences d’action. Sa générosité est indéniable et il parvient à bien mettre en scène les dialogues, avec un focus important sur les mimiques faciales.

Bref, Champions est un très bon comics Marvel. Montrant des jeunes politisés dans un monde divisé, il parvient à rendre crédibles ces héros et héroïnes voulant faire mieux que les adultes. Quelques dialogues pèchent et le travail éditorial de Panini Comics est médiocre pour intégrer le public visé dans le monde des comics. Pas de quoi se gâcher le plaisir, néanmoins.

Ils ont kiffé :